Sergio, on sait désormais que Lance Armstrong ne gagnera pas le Tour. Quelle est la tactique de l’équipe RadioShack à présent ?
En fait, nous luttons pour le classement par équipes, et comme un coureur de l’équipe Caisse d’Epargne était parti aux avant-postes, il nous fallait aller dans la bonne échappée. C’est pourquoi je suis parti avec l’échappée ce matin.

Pourquoi est-ce vous qui êtes parti dans l’échappée, c’était décidé ainsi ?
Non, ça n’a pas été décidé à l’avance, ce sont les circonstances qui ont voulu que je sois là à ce moment-là. Il y avait cinq ou six coureurs qui devaient être attentifs au sein de l’équipe, et si un coup partait, il fallait être devant. C’est moi qui me suis retrouvé là, j’ai suivi la consigne.

Comment définissez-vous cette victoire par rapport à votre médaille d’argent aux Jeux Olympiques d’Athènes en 2004 ?
Ma victoire d’étape au Tour de France est plus importante car le Tour est la plus grande course du monde. N’importe quel coureur rêve de gagner son étape sur le Tour. Moi, j’ai enfin pu réaliser ce rêve donc je considère que c’est la plus grande victoire de ma carrière, juste avant ma médaille d’argent aux Jeux Olympiques.

Dans quel état d’esprit évolue l’équipe RadioShack depuis que Lance Armstrong a montré ses limites ?
Après ma victoire, je pense que l’atmosphère est bonne, bien que je n’aie pas encore vu mes équipiers après ma victoire.  Je pense que ce soir ça va être une bonne fête. C’est un jour important car c’est notre premier succès sur ce Tour de France, c’est quelque chose de très important. En franchissant la ligne d’arrivée, j’ai voulu dédier la victoire à ma fille de huit mois.

Pourquoi avez-vous suivi Lance Armstrong chez RadioShack plutôt que d’être resté au service d’Alberto Contador chez Astana ?
Ma relation avec Alberto était et est toujours très bonne. On s’entend toujours très bien. On parle beaucoup quand on se rencontre. Il sait que j’étais son ami et que je suis toujours son ami. Mais j’ai eu une très bonne proposition de RadioShack l’hiver dernier et je ne pouvais pas refuser.

Propos recueillis à Gap le 14 juillet 2010.