Cadel Evans. Plongé dans un profond désespoir après la ligne d’arrivée, Cadel Evans (BMC) a adressé ses premiers mots à ses coéquipiers. »L’équipe a été tellement fantastique […] Pour tous ceux qui ont cru en moi, mes coéquipiers, Andy Rihs, le propriétaire de l’équipe, je suis désolé. » Plus que déçu, Evans est véritablement affecté par cette malchance qui le poursuit. « Cette année, j’ai eu deux problèmes de santé : au Giro et maintenant ici. Je suis celui qui est tombé il y’a deux jours, je suis celui qui porte le Maillot Jaune, et je suis celui qui est vulnérable. » Le champion du Monde estime ne pas avoir été à sa place hier. »Je ne suis pas à mon niveau normal quand je me fais lâcher par un groupe comme ça. En temps normal, j’aurais eu une chance de victoire sur cette étape. » L’Australien devrait poursuivre le Tour, même s’il semble avoir perdu toute motivation. »Maintenant, je suis sûr que c’est fini pour cette année. »

Anthony Charteau. Cinquième sur la ligne de St-Jean-de-Maurienne, Anthony Charteau (Bbox Bouygues Télécom) avoue avoir manqué de sang-froid dans le final. « J’ai paniqué à cause du retour d’Andy Schleck et d’Alberto Contador. »  Du coup, le coureur de Jean-René Bernaudeau est passé complètement à côté de son sprint. « J’ai été poussé contre les balustrades et je n’ai pu passer de l’autre côté. »Cependant, l’obtention du Maillot à Pois est une belle consolation pour le Nantais qui se découvre un nouvel objectif. « Ce n’était pas du tout mon objectif au départ du Tour. Je pense que ça va être une belle lutte avec Jérôme Pineau. Il est plus rapide que moi au sprint, mais je pense que je peux prendre des points par-ci par-là. » Depuis l’entrée dans les Alpes, Charteau se découvre des qualités de grimpeurs grâce à une perte de poids, mais aussi en raison de l’absence de leaders au sein de l’équipe Bbox Bouygues Télécom. « Dans mes équipes précédentes, mon rôle d’équipier ne me permettait pas de m’illustrer et je perdais pas mal de forces au service de mes leaders. Là, on n’a pas de leader à protéger et je suis un peu plus libre. »

Lance Armstrong. Comme chaque année, la société Dynapost, filiale du groupe La Poste, permet au public d’écrire à leurs coureurs favoris en acheminant le courrier via leurs hôtels. Après onze jours de compétition, Lance Armstrong (RadioShack) vire en tête avec 200 messages reçus. Sylvain Chavanel (Quick Step) suit dans sa roue avec 26 courriers, juste devant Andy Schleck (Saxo Bank), 24 courriers et Thomas Voeckler (Bbox Bouygues Télécom) qui malgré un début de Tour plutôt discret, garde toute l’affection du public. En tout, près de cent coureurs ont reçu au moins un message.
Pour écrire aux coureurs par courrier : nom du coureur + équipe, Tour de France – Dynapost, code postal + nom de la ville-étape ou par e-card : http://www.dynapost.fr/tourdefrance-dynapost.

Les gains du Tour. Après notre premier volet sur les gains des coureurs et des équipes sur les étapes (lire ici), voici d’autres chiffres concernant les bénéfices liés aux maillots distinctifs. Le port quotidien du Maillot Jaune s’élève à 350 euros, et à 300 euros pour le Maillot Vert, le Maillot à Pois et le Maillot Blanc. La victoire finale dans un classement rapporte respectivement 450 000 euros au vainqueur du Tour, 25 000 euros aux vainqueurs des classements annexes – meilleur sprinteur et meilleur grimpeur – 20 000 euros au Maillot Blanc ainsi qu’au coureur le plus combatif. L’équipe qui termine première du classement par équipe du jour perçoit 2 800 euros. A Paris, les prix vont de 50 000 euros pour la première équipe au classement général à 8 000 euros pour la cinquième. Par ailleurs, un bonus de 1 600 euros est versé par coureur aux équipes qui terminent au moins avec 7 coureurs sur les Champs-Elysées. Enfin une prime de  5 000 euros sera remise au coureur qui franchira en tête le souvenir Jacques Goddet, placé au sommet du Tourmalet, lors de la 16ème étape, le 20 juillet prochain.

La phrase du jour. « Bien que j’avais de faibles espoirs de figurer avec les meilleurs, ça me parait maintenant franchement difficile. Je vais désormais penser d’une autre façon. » Carlos Sastre (Cervélo), 15ème du classement général à 7’13 d’Andy Schleck.

 

 

 

 

 

Le road-book étudié par Stéphane Augé :
10ème étape : Chambéry-Gap (179 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « On retrouve une étape pour baroudeurs, comme il y en a beaucoup sur ce Tour. Nous sommes allés la reconnaître lorsque nous étions en stage à Risoul car nous avons des coureurs susceptibles de marcher ici. Nous l’avons cochée en quelque sorte car c’est l’étape du 14 juillet, et j’espère qu’un Français s’y imposera. C’est vallonné et s’il fait chaud ça va faire très mal. Les 60 premiers kilomètres ne sont pas durs puis se présente la côte de Laffrey. C’est un mur assez dur, 7 kilomètres à 9 %. J’espère que l’échappée sera partie avant cette côte, sans quoi tout va exploser là-dedans. Après Laffrey, le peloton devrait se relever, mais attention car c’est toujours accidenté et cette étape va faire mal aux pattes. Le col du Noyer n’est pas extrêmement dur, c’est assez roulant et ça se passe bien. Après, c’est La Rochette et sa descente sur Gap, qui rappellera des souvenirs à Lance Armstrong et sa traversée du champ. »