Yvon, Tejay Van Garderen a accroché le Top 5 du Tour de France pour 2 secondes. Quel est votre sentiment ?
Il n’y a pas d’histoire de 2 secondes, c’est le classement qui compte. La course est la course. Nous aussi on a eu des pépins à un moment donné. Il ne faut pas uniquement regarder les problèmes qu’a pu rencontrer Romain Bardet dans le contre-la-montre de Périgueux. Le Tour de France dure trois semaines, et au final nous avons pris la 5ème place, ce qui est un bon résultat pour l’équipe.

Aviez-vous l’ambition de faire mieux qu’un Top 5 au départ de Leeds ?
Nous n’avions pas l’ambition de faire un Top 10, un Top 5, un Top 3… Quand nous avons pris le départ du Tour de France, c’était pour faire du mieux possible avec Tejay. Nous savions que c’était un leader capable de faire de très bons résultats, il l’a prouvé. S’il n’avait pas connu son petit jour sans dans les Pyrénées, il aurait eu moyen d’accrocher une meilleure place encore. Mais il ne faut pas être plus royaliste que le roi.

Que retenez-vous des trois semaines de Tour de l’équipe BMC ?
Notre leader Tejay Van Garderen finit dans le Top 5. Nous n’avons pas gagné d’étape, nous sommes passés à côté du maillot jaune à Sheffield, dans la deuxième étape, avec Greg Van Avermaet. Mais nous sommes tombés ce jour-là sur un Nibali très fort, qui n’est pas n’importe qui puisque le vainqueur du Tour au bout du compte. Toute l’équipe a très bien travaillé, s’est montrée très forte, a très bien supporté son leader, et c’est ce que je retiendrai de ces trois semaines.

Le point positif, c’est que Tejay Van Garderen a vraiment pris sa position de leader ?
Depuis que je travaille dans cette équipe BMC, je savais que j’avais un leader capable un jour de gagner le Tour. Je le confirme. Il a démontré qu’on pouvait compter sur lui. Il est jeune encore et a la capacité de faire mieux dans les années à venir.

Que répondrez-vous à ceux qui constateront que les deux grands favoris ont disparu sur chute, ce qui a sans doute libéré des places dans le Top 5…
Je dis que ça fait partie de la course tout simplement. On ne va pas refaire le monde avec des si. C’est toujours plus facile de parler après. Nous sommes dans les cinq premiers du Tour, point barre.

Quelle restera, d’une manière plus générale, l’image du Tour 2014 ?
Un Grand Départ magnifique dans le Yorkshire, au milieu de gens passionnés. Un beau Tour passionnant pour les spectateurs et les téléspectateurs, c’est évident. Et l’émergence des jeunes coureurs français, qui sont des jeunes de qualité, qu’on a vu venir, et qui éclatent au grand jour.