Eros Capecchi. Ancien lauréat de la Bicyclette Basque et coureur plutôt doué, l’Italien Eros Capecchi (Liquigas-Cannondale) est surtout passé à la postérité hier en s’adjugeant la dix-huitième étape du Tour d’Italie. « J’attendais ce moment depuis tellement longtemps, a-t-il affirmé les larmes aux yeux. S’imposer au sprint sur la ligne sur une épreuve aussi importante c’est comme un rêve qui se réalise. J’avais déjà cherché à prendre l’échappée la veille malheureusement sans y parvenir. Je sentais que les jambes tournaient bien par rapport aux semaines précédentes et je me suis jeté dans le coup sans hésiter. Ca a été dur car nous avons eu du mal à gagner du temps. Mais le Passo di Ganda a été un tremplin parfait pour fissurer le groupe et repartir avec Pinotti et Seeldraeyers. Au sprint, j’étais conscient d’être le plus rapide des trois. »

Alberto Contador. A quarante-huit heures d’un second sacre dans le Tour d’Italie, l’Espagnol Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) reste sur ses gardes. Il possède près de cinq minutes d’avance sur son premier adversaire mais tient à rester vigilant. « J’étais totalement préparé parce que je savais que ce serait une course incroyablement dure, rappelle celui qui détient le Maillot Rose de leader depuis l’arrivée en haut de l’Etna, soit au terme de la première semaine de course. Ce Giro est la course par étapes la plus dure à laquelle il m’ait été donné de participer, mais j’en suis très satisfait. Chaque étape qui passe est une journée de gagnée. Il faut éviter les chutes ou ennuis en tous genres, c’est ce qui m’inquiète le plus. De jour en jour nous nous approchons de Milan mais il faut encore être prudent car il reste du chemin. »

Kevin Seeldraeyers. Membre de la bonne échappée hier, le Belge Kevin Seeldraeyers (Quick Step) n’a pu contester la victoire d’étape à Eros Capecchi. Il a terminé 3ème de l’étape. « J’étais dans la bonne échappée malheureusement la finale n’était pas adaptée à mes caractéristiques. J’ai essayé de disputer le sprint final mais cette discipline n’est pas ma spécialité. Peut-être que j’aurais dû essayer de partir plus tôt mais honnêtement la dernière partie de l’étape n’était pas en ma faveur. Je suis satisfait néanmoins parce qu’après un début de Giro difficile je suis parvenu à trouver mon rythme et la motivation pour participer aux échappées. » En début d’année, le Belge de 24 ans avait terminé 9ème du Tour de Catalogne. On l’a régulièrement vu devant sur les routes du Tour d’Italie.

Le parcours du jour :

19ème étape : Bergame-Macugnaga (209 km). Le Giro touche à sa fin mais ce sont trois étapes à l’attention des meilleurs qui s’offriront en conclusion de la course rose. Dès aujourd’hui, l’épreuve marquera son retour en montagne dans une dix-neuvième étape qui reliera Bergame (Lombardie) au petit village de Macugnaga (Piémont). Deux ascensions seront au programme de la journée. Les coureurs devront d’abord franchir le Mottarone (13,8 km à 6,2 %) dont le sommet est tout de même situé à 74 kilomètres de l’arrivée. C’est surtout l’ascension vers Macugnaga, qui aura valeur aujourd’hui de septième et avant-dernière arrivée en altitude de ce Giro, qui pourrait permettre aux favoris de s’exprimer pour les places sur le podium. Il leur faudra alors accomplir 28,2 kilomètres à 3,9 % dont les 10 derniers à près de 6 %.