Giulio Ciccone (Bardiani-CSF), vainqueur à Sestola pour ses débuts sur un Grand Tour à l’occasion de sa première année chez les pros. « Au briefing, nous avions décidé que deux d’entre nous devaient prendre l’échappée, dont au moins un grimpeur. La situation nous a été encore plus favorable puisque nous étions trois, dont deux grimpeurs, Stefano Pirazzi et moi, et Nicola Boem qui est un fantastique équipier. Dans le final, nous étions en supériorité numérique et cela a été la clé de ma victoire. Je suis un bon grimpeur, mais pas nécessairement un excellent descendeur. Mais j’ai attaqué dans la descente et cela a fonctionné. En remportant une étape du Giro, je réalise mon rêve d’enfant. La première course par étapes à laquelle j’ai participé, le Tour de Langkawi, m’a fait prendre conscience de mes capacités. »

Damiano Cunego (Nippo-Vini Fantini), nouveau leader du classement de la montagne après avoir passé la journée dans l’échappée vers Sestola. « Le maillot bleu est mon objectif premier. Je cours après lui depuis le lendemain de la première journée de repos. J’ai dépensé pas mal d’énergie à lutter pour grappiller quelques points. J’ai quelques regrets concernant l’échappée. Des tensions sont apparues au sommet des cols et je n’étais pas assez costaud dans les dix derniers kilomètres. Les deux prochains jours ne seront pas décisifs pour le maillot bleu, mais je devrai intégrer à nouveau les échappés plus tard pour défendre mon avance. »

Bob Jungels (Etixx-Quick Step), nouveau maillot rose du Giro après que Gianluca Brambilla l’ait épaulé dans la montée finale. « C’était la décision de Gianluca de se sacrifier. Il s’est rendu compte que j’étais plus fort que lui dans les montées. Andrey Amador était à l’avant et c’était le meilleur moyen de conserver le maillot rose au sein de l’équipe. C’était une décision difficile. Je vais maintenant essayer de conserver le leadership aussi longtemps que possible en restant avec les meilleurs. Il est difficile de parler de l’avenir, mais j’étais une option pour le classement général quand nous sommes venus sur le Giro. La pression ne vient pas de l’équipe, mais de moi-même, car j’ai de l’ambition. Je porte le maillot rose à mi-parcours, mais je ne sais pas jusqu’où je peux aller en haute montagne. Je dois rester calme et ne pas rêver trop grand. »

Gianluca Brambilla (Etixx-Quick Step), dont le sacrifice dans la montée finale a permis à Bob Jungels de s’emparer du maillot rose. « J’ai été mis en difficulté par l’équipe Astana dans le Pian del Falco et j’ai décidé de finir à mon rythme au moment où j’ai été lâché. J’avais conscience que je pouvais revenir dans la descente et c’est ce que j’ai fait. Quand je suis rentré dans le peloton, j’ai découvert qu’Amador était parti. Je voulais rester à l’avant, me sacrifier pour l’équipe et courir pour Bob. L’équipe a travaillé très dur ces derniers jours et a tout donné pour nous. J’ai fait ça pour elle. Je suis déçu de ne pas porter le maillot rose dans la région dont je suis originaire, mais je suis ravi qu’il reste dans l’équipe. Voir Bob avec le maillot rose est un vrai plaisir. »


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L’étape du jour :

11ème étape : Modène-Asolo (227 km). On ne pouvait imaginer une étape plus typiquement italienne. La longue remontée de la Botte se poursuit aujourd’hui avec une nouvelle étape de plus de 200 kilomètres entre Modène et Asolo. La première partie de cette étape permet de remonter la plaine du Pô sur de longs bouts droits. Les sprinteurs auront-ils leur chance pour autant ? Pas sûr, car les choses se compliquent à l’entrée d’Asolo avec 20 derniers kilomètres beaucoup plus vallonnés. La Forcella Mostaccin (2,9 km à 7,8 % avec une pointe à 16%) n’est pas la seule difficulté de cette fin d’étape. Il n’y a pas un mètre de plat dans les 13 derniers kilomètres. A 5 kilomètres de la ligne, une dernière bosse de 1600 mètres à 6 %, partiellement pavée, servant à rejoindre le centre historique médiéval d’Asolo pourrait écarter les finisseurs. La route ne s’aplanit que dans le dernier kilomètre après une descente rapide sur une route large.

L’image du jour : la malédiction Sky sur le Giro continue

Mikel Landa (Team Sky) a connu le même sort que Bradley Wiggins et Richie Porte avant lui sur la course rose. Distancé dans les premiers kilomètres, l’Espagnol, malade, a arraché son dossard. « J’ai passé une mauvaise nuit, mais je me sentais un peu mieux le matin, explique le 3ème de la dernière édition. J’étais déterminé à passer cette étape. Mais j’ai rapidement réalisé que je n’avais pas suffisamment récupéré et que je n’allais pas être capable de continuer. C’est une grosse déception, pas seulement parce que j’étais bien placé au classement général, mais parce que j’avais fait beaucoup pour préparer ce Giro. Je veux récupérer rapidement afin d’être de retour pour de nouveaux objectifs plus tard dans la saison. »