Primoz Roglic (Team LottoNL-Jumbo), vainqueur du contre-la-montre du Chianti. « Je devrais sauter de joie et afficher un large sourire, mais c’est tellement fou que j’ai du mal à réaliser. J’avais été malchanceux en manquant la victoire à Apeldoorn. Je n’avais perdu que de quelques centimètres face à Tom Dumoulin. Mais là, c’est l’inverse. Les changements de la météo ont fait de moi un homme chanceux. J’ai eu quelques problèmes avec mon vélo au départ. J’ai dû changer de machine. Quand j’ai quitté le saut à ski pour le cyclisme, je rêvais de devenir le meilleur, mais je ne pensais pas y parvenir aussi rapidement. Le plus long contre-la-montre que j’avais réalisé jusqu’ici ne faisait que 18 kilomètres, au Tour d’Algarve. Maintenant, je vais faire de mon mieux pour épauler Steven Kruijswijk au classement général. »

Matthias Brändle (IAM Cycling), battu pour dix secondes par Primoz Roglic. « Je suis très heureux autant pour moi que pour l’équipe. Je suis passé à travers de mon prologue. Alors j’étais animé par un sentiment de revanche. Après la reconnaissance du parcours, j’ai effectué un échauffement parfait et trouvé de suite le bon rythme. Les dix secondes me privant de la victoire sont faciles à trouver. Roglic pèse bien quelques kilos de moins que moi et dans la dernière montée je ne suis pas parvenu à rivaliser avec lui. Mais je n’ai aucun regret car j’ai aussi pu m’élancer sur une route encore parfaitement sèche. »

Vincenzo Nibali (Astana), meilleur temps derrière Tom Dumoulin de l’ensemble des favoris. « Je me suis senti bien. Je n’ai pas pris trop de risques car j’ai senti à plusieurs reprises que ma roue pouvait partir. Le chrono s’est avéré très rapide. Mikel Landa a très bien marché et s’est certainement amélioré depuis l’an dernier. J’étais informé de mes temps par la voiture. J’ai pris du temps sur les parties en montée. En descente, je ne voulais pas prendre de risques. J’ai pris le dernier virage là aussi très lentement car je savais que beaucoup avaient chuté à cet endroit. »

Gianluca Brambilla (Etixx-Quick Step) qui préserve son maillot rose pour une seconde grâce à une brillante 17ème place sur le contre-la-montre. « C’était un contre-la-montre difficile et technique et la pluie l’a rendu plus difficile encore. J’ai vu tellement de chutes, mais nous avons couru de manière très solide. Je dis « nous », car si ce n’était pas moi, mon coéquipier Bob Jungels aurait récupéré le maillot rose. Je vais le porter mardi au milieu du peloton. Jsuis curieux de savoir les sensations que cela procure. Il reste deux semaines très difficiles. J’aimerais remporter une deuxième victoire d’étape.

Ilnur Zakarin (Team Katusha), tombé à deux reprises et contraint à un changement de vélo, 54ème de l’étape. « Il n’y a pas grand-chose à dire. Je suis profondément déçu. Je ne m’attendais pas à être aussi malchanceux. Les sensations étaient bonnes et j’espérais réaliser un bon chrono. Deux chutes et un changement de vélo en une journée, c’est trop. La météo a rendu ce contre-la-montre dangereux. J’ai quelques blessures, notamment au niveau de la jambe gauche, de la hanche et du genou. J’espère pouvoir récupérer ces prochains jours. Je reste motivé pour me battre sur ce Giro. »


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L’image du jour : un Bolide pour Mikel Landa

Mikel Landa (Team Sky) ne nous avait pas habitués à réaliser d’aussi bons chronos ! 20ème de l’étape à 22 secondes de Tom Dumoulin et à 7 secondes de Vincenzo Nibali, le Basque a largement bénéficié de la technologie que Pinarello lui mettait à disposition. La firme italienne lançait son dernier bijou, le Bolide TT, émanant des travaux de recherche réalisés depuis le record de l’Heure de Bradley Wiggins. Le poids du cadre a été réduit de 350 grammes. La géométrie a été réétudiée avec un tube oblique concave qui réduit les vibrations et un tube supérieur sloppé pour améliorer l’aérodynamisme. « Je suis chanceux d’avoir ce nouveau vélo, réalise Mikel Landa. Cela m’a donné un surplus de motivation. J’étais bien concentré durant l’étape et c’est ce qui m’a permis de réaliser une telle performance. Sur ce vélo, tout ne fait qu’un. Cela m’a apporté beaucoup de confiance pour rester prudent dans de telles conditions. »