Bradley Wiggins. En dépit d’une préparation plus discrète que l’année passée, entamée au Challenge de Majorque et passée par les Tours d’Oman, de Catalogne et du Trentin, Bradley Wiggins (Team Sky) croit clairement pouvoir jouer le premier rôle dans le Giro, son objectif de l’année. « J’ai eu une préparation différente et je n’ai pas encore gagné cette année, mais j’ai dû faire ces sacrifices afin d’essayer d’être au mieux pour le Giro, explique le vainqueur du Tour 2012. Ça a été un gros défi. Je suis sorti de ma zone de confort en disputant des courses sans contre-la-montre. Je me suis entraîné différemment. Ça a été un peu plus intense sur un laps de temps plus court. Je n’ai quasiment pas arrêté depuis le 1er janvier. Sur le Giro, il y a des chronos. Je vais enfin pouvoir y prendre l’avantage sur mes rivaux. »

Arnold Jeannesson. C’est avec beaucoup d’ambition que l’équipe FDJ prendra le départ dans vingt-quatre heures du Tour d’Italie. Au départ de Naples, le groupe mené par Martial Gayant et Frédéric Guesdon, une première, vise le Top 10 du classement général avec Arnold Jeannesson, le leader désigné, qui avait pris la 15ème place du Tour de France en 2011 (14ème après déclassement d’Alberto Contador). Le coureur de 27 ans, 13ème de Paris-Nice cette saison, participe à son troisième Tour d’Italie après deux premières expériences mitigées en 2009 (57ème) et 2010 (abandon aux portes de Vérone). Au cours des trois prochaines semaines, la formation FDJ visera également une victoire d’étape au sprint avec le champion de France Nacer Bouhanni, qui découvre le Giro pour la première fois après des débuts remarqués sur la Vuelta 2012.

Damiano Caruso. C’est Damiano Caruso qui remplacera Ivan Basso dans l’effectif de l’équipe Cannondale sur le Tour d’Italie, où il avait pris la 24ème place finale l’an dernier pour sa première participation. Hier, la formation italienne a vécu un coup dur avec le retrait de son leader, sur lequel elle avait tout misé pour le Giro. Ivan Basso souffre d’un kyste à la selle survenu mercredi matin. Des examens médicaux ont exclu toute pathologie aigüe mais ont confirmé la présence d’un petit abcès. Le double vainqueur du Tour d’Italie a aussitôt entamé un traitement thérapeutique mais hier matin, après une nouvelle consultation, il a été estimé impossible qu’il soit au départ de l’épreuve ce samedi à Naples. Rentré chez lui hier, il fera l’objet d’examens complémentaires aujourd’hui afin de définir la cause de cet abcès.

3 questions à… Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step)

Mark, quel va être votre objectif au Tour d’Italie ?
Mon objectif est de gagner au moins une étape. Le Giro, c’est l’une des deux courses, peut-être, pour laquelle j’insiste chaque année afin d’y être. J’ai une maison en Italie, c’est un peu comme mon Tour national. Après, s’il découle de mes résultats un maillot distinctif comme le maillot rouge du classement par points, ce ne sera que du bonus.

Vous n’avez plus gagné depuis les Trois Jours de La Panne, ressentez-vous une forme de pression ?
Je ne ressens pas vraiment beaucoup de pression, sachant que j’ai une grosse équipe avec moi. Plus l’équipe est forte, moins vous avez de pression. La première étape est plate avec un circuit agréable autour de Naples. Je ne me mets pas trop de stress, même s’il y en a toujours un peu. Il n’y aura pas beaucoup d’opportunités pour les sprinteurs après cette première étape, peut-être deux ou trois, alors on verra comment ça se passe.

Le maillot rose à Naples, vous y pensez ?
Bien sûr, ce serait un rêve que d’endosser le maillot rose après la première étape. Je l’ai déjà porté deux fois auparavant dans ma carrière. J’aimerais le faire encore ici à Naples. Je sais que mes coéquipiers sont excités par cette opportunité. Il est dit qu’on aura droit à un sprint à Naples. Bien sûr, il y a beaucoup de virages et de pavés qui vont rendre l’approche un peu plus difficile, mais je pense que ça devrait le faire.