Bradley Wiggins. Il ne s’écoule décidément pas une journée sans que Bradley Wiggins (Team Sky) ne se fasse remarquer sur le Tour d’Italie. Hier, le Londonien a eu chaud, coincé par la chute massive survenue à une trentaine de kilomètres du but alors qu’il venait de changer de vélo quelques minutes plus tôt et rentrait sur l’arrière du peloton. Toute l’équipe s’est alors mise à son service pour colmater la brèche, seul Christian Knees étant chargé de modérer l’allure du paquet de tête. « Quand j’ai su ce qui était arrivé, je suis aussitôt allé à l’avant pour dire aux gars de FDJ et Omega Pharma d’arrêter de rouler, raconte l’Allemand. Ils ont accepté de relâcher un peu mais le rythme était toujours très élevé. Mes coéquipiers ont dû rouler dur pour ramener Bradley. Dès lors nous l’avons placé en sécurité à l’avant, ça s’est bien fini. »

Leigh Howard. La chute massive qui a provoqué la panique dans le peloton au premier des trois passages sur la ligne d’arrivée hier à Margherita di Savoia a causé des dégâts. L’Australien Leigh Howard (Orica-GreenEdge) en aura été la principale victime. Passé par-dessus les barrières, il s’est réceptionné sur son épaule gauche, se brisant la clavicule. Sur le coup, le coureur n’a pas voulu prendre la douleur en considération, si bien qu’il est reparti avec les coureurs attardés pour recoller au peloton, avant d’être distancé dans les derniers kilomètres et de terminer avec une quarantaine de secondes de retard sur le lauréat. Aussitôt la ligne franchie, Leigh Howard a été transféré à l’hôpital pour des examens complémentaires qui ont révélé une fracture de la clavicule gauche. Il ne repartira pas.

Mark Cavendish. C’est un sprint en tout point parfait qu’a réalisé hier Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) pour empocher son deuxième succès d’étape dans le Giro 2013, dédiant sa victoire à la mémoire de Wouter Weylandt, le Belge tragiquement décédé il y a deux ans. Surtout, le Britannique a salué l’extraordinaire travail collectif, ce qui lui avait manqué chez Sky et semblait encore lui faire défaut en début d’année. « Je n’avais plus vécu cela depuis un bon bout de temps. Ça me rend immensément fier. Les gars ont roulé jusqu’à ce que leurs jambes les lâchent. L’approche du sprint a été compliquée car en raison de la chute toutes les équipes du général se sont rapprochées et mêlées aux équipes de sprinteurs dans les derniers kilomètres. C’était le désordre mais j’ai suivi Gert Steegmans et il a su me mettre en position. »

Luca Paolini. En rose depuis sa victoire d’étape lundi à Marina di Ascea, Luca Paolini (Team Katusha) s’apprête à passer une quatrième journée ceint du maillot de leader du classement général. La dernière ? Pas forcément, mais il lui faudra être vigilant quant à la composition des échappées car le tracé de la septième étape favorisera les attaquants et pourrait lui coûter le port du maillot rose. « Nous nous apprêtons à devoir faire face à une étape très difficile, mais heureusement je suis en excellente condition et je vais courir comme s’il s’agissait d’une classique, a fait savoir le Milanais de 36 ans, 5ème de Milan-San Remo cette année. C’est géant d’avoir autant de supporters à scander votre nom au bord des routes. Je suis plus que motivé pour me battre et garder le maillot jusqu’au chrono. »

L’étape du jour :

7ème étape : San Salvo-Pescara (177 km). Voilà une étape qui promet d’être nerveuse. Les sprinteurs étant maintenant hors-jeu jusqu’à Trévise jeudi prochain, la prime ira aux attaquants dès aujourd’hui sur les routes accidentées des Abruzzes. Sur un parcours que les adeptes de Tirreno-Adriatico connaissent bien, il faudra jongler entre les raidards et les descentes sur un parcours en dents de scie qui devrait sourire à une échappée. Cette seule perspective devrait d’ailleurs rendre la course particulièrement engagée, chaque équipe voulant impérativement être de la bonne. Deux côtes importantes se présenteront dans les 20 derniers kilomètres : celle de Santa Maria de Criptis (3,4 km à 6,9 %) et celle de San Silvestro (2 km à 8,5 %) à 7,4 kilomètres de la ligne d’arrivée. Un tremplin parfait pour un dernier attaquant.