Vincenzo Nibali. Alors qu’il n’avait pas jugé bon de faire l’effort vers Pra Loup, Vincenzo Nibali (Astana) a été inspiré par les conditions climatiques difficiles sur le Dauphiné hier pour mener à bien un coup parti en première partie de course. Il a manqué quelques hectomètres au vainqueur du Tour 2014 pour remporter une étape tombée dans l’escarcelle de Rui Costa, mais l’Italien s’empare du maillot jaune. « Je ne suis satisfait qu’à moitié, a pourtant confié le Sicilien. Je voulais la victoire d’étape. Mais Rui Costa était le plus fort. Porter le maillot jaune, c’est quelque chose d’agréable, mais je veux avant tout le prendre en juillet. Le défendre au Dauphiné ? Nous verrons. Nous attendons encore deux jours très difficiles. » Depuis sa parade en jaune sur les Champs-Elysées en juillet dernier, c’est la première fois que Vincenzo Nibali mène un classement général.

Romain Bardet. La vérité du jour n’est jamais celle de la veille sur le Critérium du Dauphiné. Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) l’a appris hier à ses dépens. Le vainqueur à Pra Loup jeudi est tombé dans la dernière descente hier. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai complètement décroché, mes deux roues se sont dérobées, explique l’Auvergnat. C’était à un moment crucial, à 4 kilomètres de l’arrivée. J’ai limité comme j’ai pu. J’avais le vélo complètement déréglé. J’espère juste que je pourrai partir dans de bonnes dispositions physiques samedi, on a tous le moral à se refaire. La course n’est pas finie, il reste encore deux grosses journées. Il peut y avoir des surprises. Sur une chute, tout est possible. Je ne m’en tire pas trop mal. J’ai pu repartir après quelques secondes. J’ai pu finir sur le vélo, c’est l’essentiel. »

Tony Gallopin. Sachant ses chances de victoires limitées au sein d’un quatuor royal, Tony Gallopin (Lotto-Soudal) a préféré anticiper l’explication dans la montée vers Villard-de-Lans en attaquant ses compagnons d’échappée à quatre kilomètres de la ligne. La tactique audacieuse du Francilien a bien failli aboutir. Mais après un léger moment de flottement, Vincenzo Nibali, Rui Costa et Alejandro Valverde ont réagi. « Dans l’ascension du col de première catégorie, j’ai été lâché avec Tony Martin, mais nous avons pu revenir dans la descente, relate le Français. Je savais qu’il y avait encore une possibilité de sortir à 4 kilomètres de l’arrivée, mais j’étais trop court dans la petite ascension vers la ligne d’arrivée. De telles étapes donnent évidemment de la confiance. Il s’agit seulement de mes premiers jours de course depuis Liège-Bastogne-Liège. »

Bora-Argon 18. Le Tour de France approchant, les équipes se livrent à l’exercice des présélections. C’est au tour de l’équipe Bora-Argon 18 de s’y soumettre. Elle cherchera ses neuf hommes au départ d’Utrecht parmi Jan Barta, Cesare Benedetti, Sam Bennett, Emanuel Buchmann, Zakkari Dempster, Bartosz Huzarski, Patrick Konrad, Jose Mendes, Dominik Nerz, Cristiano Salerno, Andreas Schillinger, Björn Thurau et Paul Voss. Pour sa deuxième expérience sur le Tour la formation allemande s’appuiera sur deux leaders, Sam Bennett, pour les sprints, et Dominik Nerz pour le classement général. Le premier en est à trois succès cette saison. Le deuxième s’est classé 18ème de la Vuelta l’an dernier. Pour le reste, l’équipe devrait être composée de coureurs capables d’aider l’Irlandais et l’Allemand à atteindre leurs objectifs.