Tour du Trentin. Les têtes d’affiche du Tour du Trentin se sont prêtées au jeu de la conférence de presse d’avant-départ. Sans vraiment donner d’indications sur leurs prétentions cette semaine au Trentin. « J’ai de bonnes sensations mais je ne peux pas vraiment dire quelles sont mes chances, a estimé Bradley Wiggins (Team Sky). S’il y avait un chrono individuel ce serait certainement plus facile. J’ai choisi cette course parce que je sais que c’est l’épreuve idéale dans la perspective du Giro, avec de grands cols à gravir et des adversaires haut de gamme. » Vincenzo Nibali (Astana) est de ceux-là : « je n’ai plus couru de course par étapes depuis Tirreno-Adriatico mais j’ai de bonnes sensations. J’ai gagné le Tour du Trentin une fois, je sais comme cette course est belle et dure. Si l’occasion se présente, je ne la laisserai pas passer. » Cadel Evans (BMC Racing Team), lui, cherchera avant tout à se rassurer après un début de saison médiocre : « ma décision de courir le Giro et le Tour du Trentin est venue très tard, alors j’ai avant tout besoin de tester ma condition. Je me sens OK mais quant à dire si j’aurai le rythme pour suivre les meilleurs, seule la route le dira. »

Jelle Vanendert. 13ème de l’Amstel Gold Race dimanche, Jelle Vanendert (Lotto-Belisol) revient juste à temps avant les classiques wallonnes, qu’il convoitera cette semaine après y avoir signé de très beaux résultats les deux années passées. « C’était ma reprise à l’Amstel, après un mois sans courir, donc je peux être content, nous a-t-il confié. Ce n’est pas mal d’arriver avec les meilleurs dans une classique comme celle-là. Cela veut dire que j’ai bien travaillé et que je suis prêt pour les prochaines courses. J’étais un peu loin au sommet du Cauberg et j’ai dû attendre pour un sprint. J’ai fait une erreur au pied de la bosse. J’ai tourné trop large et je n’ai pas réussi à être avec Philippe Gilbert quand il a attaqué. Que dois-je attendre des classiques à venir ? La Flèche, c’est une autre course. Elle est plus nerveuse et un peu plus courte. Le Mur de Huy est très spécial. Il me convient bien mais il est plus fait pour les grimpeurs. »

Peter Sagan. Déçu par sa prestation de dimanche, victime de la chaleur arrivée brutalement, Peter Sagan (Cannondale) avait laissé planer le doute quant à sa participation demain à la Flèche Wallonne. Finalement le Slovaque a décidé d’en être. « Il en a manifesté le désir et nous avons souhaité lui permettre d’y acquérir de l’expérience en vue des années futures, a expliqué son directeur sportif Alberto Volpi. Sa performance à l’Amstel n’a pas été tellement signifiante. Il a souffert de crampes à cause de la chaleur mais sur la Flèche Brabançonne (qu’il s’est adjugée, NDLR), il a montré qu’il était en grande forme et une telle condition ne peut pas s’envoler comme ça. » La participation de Peter Sagan à la Flèche Wallonne sera une première pour le jeune champion, qui s’est déjà imposé par le passé sur des terrains assez similaires à celui du Mur de Huy…

Alejandro Valverde. Sa 2ème place dimanche dans l’Amstel Gold Race l’a mis en confiance. A présent c’est sur Liège-Bastogne-Liège que se focalise Alejandro Valverde (Movistar Team). « Je suis concentré sur Liège, la classique qui me convient le mieux, a-t-il annoncé. On a pu voir dimanche que j’étais fort. Espérons que j’aurai la même chance dimanche prochain pour décrocher ce gros objectif. J’aborderai en revanche la Flèche Wallonne avec davantage de précaution. Je ne suis pas déçu du tout d’avoir terminé 2ème de l’Amstel, bien au contraire. J’ai bien couru et mes sensations sont bonnes. Je sens que j’acquiers plus d’endurance et que j’ai une meilleure condition que par le passé dans le final de ces longues classiques. Evidemment, ça me donne beaucoup de confiance pour la semaine qui a commencé. »

Francis Mourey. Le septuple champion de France de cyclo-cross a pris ses repères dimanche en vue du Championnat de France… sur route. Vainqueur du Tro Bro Leon neuf jours après sa victoire d’étape au Circuit de la Sarthe, Francis Mourey (FDJ) est décidément dans la grande forme de sa vie sur l’asphalte. « Si je réussissais à devenir champion de France sur route également, je serais très heureux, j’espère jouer un rôle important à Lannilis fin juin, mais le principal sera que le titre reste à la FDJ, a-t-il commenté. L’endroit et les caractéristiques du circuit m’inspirent. J’ai déjà été champion de France de cyclo-cross deux fois à Lanarvily et j’espère que, sur route ou en cyclo-cross, ma conquête de maillots bleu-blanc-rouge n’est pas finie. Après la saison de cross, je me suis bien reposé, physiquement et psychologiquement. Je suis frais ! »