Cadel Evans. Vainqueur de la deuxième étape contre-la-montre du Critérium International, Cadel Evans (BMC Racing Team) en a profité pour faire un bilan de la première journée de course. « La courte étape du matin était un bon réveil pour les jambes, particulièrement dans le final, avec quelques kamikazes ayant occasionné deux importantes chutes dans les 300 derniers mètres, ce qui est un peu beaucoup. Parmi ce que les coureurs professionnels détestent, il y a les départs très tôt et les doubles étapes. Je n’y fais pas vraiment attention quand c’est comme ici, en Corse, proche de l’hôtel et avec des transferts à vélo. Le contre-la-montre de l’après-midi me convenait et semble confirmer notre bonne progression en termes de contre-la-montre dans l’optique des grands objectifs, plus tard dans la saison. Seulement 0″28 d’avance mais une petite victoire et une petite récompense pour le travail effectué jusqu’à présent. Et après la malchance qui a pu être la nôtre, ce succès est le bienvenu. Ce dimanche, l’arrivée au sommet permettra de départager les vrais prétendants à la victoire. »

Samuel Sanchez. Vainqueur de la sixième étape du Tour de Catalogne, Samuel Sanchez (Euskaltel-Euskadi) n’a pas vécu une journée facile. « Le col a fait beaucoup plus de dégâts que prévu, a-t-il analysé à chaud. Après cela, la course est partie dans tous les sens, personne n’était capable de mener à bien une quelconque organisation au sein du peloton. » L’Espagnol a finalement attendu les 2 derniers kilomètres pour produire son effort. Une tactique envisagée au préalable. « J’ai profité du premier passage sur la ligne pour voir qu’il y avait vraiment la possibilité de tenter quelque chose, a-t-il souligné. Et puis je me suis lancé dans la descente. J’ai pris beaucoup de risques, notamment dans les virages, si bien que j’ai cru que j’allais tomber. En fin de compte, je suis très heureux d’avoir gagné. » Une victoire qui tombe à pic à quelques semaines du début de la campagne des ardennaises.

Sébastien Hinault. A 38 ans, c’est une bien mauvaise nouvelle qui vient d’arriver pour Sébastien Hinault (Ag2r La Mondiale). Victime d’une chute vendredi au Grand Prix E3, le Breton souffre finalement d’une fracture du scaphoïde du poignet gauche entraînant une immobilisation. A cette blessure s’ajoutent de multiples contusions et plaies superficielles aux deux genoux. Un point de suture au niveau du menton lui a également été posé. Alors qu’il devait être le capitaine de route d’Ag2r La Mondiale pour les classiques pavées à venir, il se plaint aussi de contusions au dos et à l’épaule qui nécessiteront le passage d’examens complémentaires d’ici quelques jours. Pour l’heure il est encore trop tôt pour se prononcer sur la durée précise de son indisponibilité mais sa participation au Tour des Flandres puis à Paris-Roubaix tiendrait du miracle.

Patrick Lefévère. En ce début de saison et à l’approche des classiques pavées qui constituent pour son équipe un objectif majeur de la saison, Patrick Lefévère est un manager heureux. A la Dernière Heure, l’homme fort de la formation Omega Pharma-Quick Step, déjà victorieuse à vingt-et-une reprises cette saison, confirme la forme actuelle de son équipe. « C’est vrai qu’on est sur une autre planète cette année, et on croise les doigts pour que cela continue. » Bavard lorsqu’il s’agit de parler de Tom Boonen, il précise néanmoins avoir douté, vendredi. « Il m’a fait peur, car j’ai cru un moment qu’il lançait son sprint de trop loin, surtout face à un gars aussi rapide qu’Oscar Freire, assume-t-il. Mais son instinct ne l’a pas trahi. Quand je pense qu’on avait dit qu’il n’était plus capable de s’imposer au sprint ! On a vu ici qu’il était toujours bien là dans une envolée massive, surtout après une course animée comme celle-ci.” Lefévère s’est enfin exprimé au sujet de Philippe Gilbert, confirmant ce que beaucoup d’observateurs pensent, « si on n’est pas prêt au GP E3, il me semble difficile de l’être au Tour des Flandres. Quoiqu’avec les grands champions, on ne sait jamais. ».