Nick Nuyens. Ses deux saisons sous les couleurs du Team Saxo Bank-Tinkoff Bank auront été de différente nature. Parvenu à sauver un groupe qui s’était considérablement affaibli sur le terrain des classiques en 2011, quand il s’était adjugé A Travers la Flandre puis le Tour des Flandres, Nick Nuyens n’a pas connu une suite heureuse cette saison, victime d’une fracture de la hanche en mars sur Paris-Nice. Arrivé en fin de contrat, c’est dans l’équipe Garmin-Sharp que le Belge de 32 ans a choisi de rebondir la saison prochaine. La formation américaine dirigée par Jonathan Vaughters l’annonce en effet dans son effectif pour 2013. Outre ses victoires au Tour des Flandres et sur A Travers la Flandre, le Flamand compte également à son palmarès des succès à Paris-Bruxelles (2004), au Circuit Het Volk (2005) et sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne (2006).

Paris-Tours. C’est un record de moyenne horaire qu’a réalisé hier l’Italien Marco Marcato (Vacansoleil-DCM) dans la 106ème édition de Paris-Tours. Certes, la distance de la classique des feuilles mortes est inférieure à celle des années antérieures, réduite à 235,5 kilomètres – tout de même – mais hier, poussé par un fort vent arrière, le vainqueur a bouclé l’épreuve à 48,629 km/h de moyenne. Il s’agit là de la plus importante moyenne horaire jamais enregistrée sur Paris-Tours. Le précédent record datait de 2010, il n’y a guère si longtemps. Remportée par le triple champion du monde Oscar Freire, cette édition avait été courue à 47,730 km/h sur une distance assez comparable : 233 kilomètres. En 1997, Andreï Tchmil semblait lui aussi avoir parcouru Paris-Tours à une vitesse record, mais les 48,929 km/h annoncés à l’époque avaient été ramenés à 47,539 km/h après correction d’une distance évaluée à 256,5 kilomètres.

Cadel Evans. Quatre semaines de repos ont permis à Cadel Evans (BMC Racing Team) de récupérer de l’infection virale dont il avait été victime et de préparer sa quatrième saison avec l’équipe américaine. Mis au repos une fois le diagnostic posé, l’ancien vainqueur du Tour de France fera l’objet d’un test sanguin plus tard cette semaine à Milan afin de déterminer la progression de sa guérison. « Sur cette base, nous déciderons de la gestion de son état, a déclaré le docteur Testa. Le plan est toujours de maintenir le programme d’entraînement hivernal qui a été discuté auparavant. Il n’y a donc aucune raison de penser que nous changerons son programme pour la prochaine saison. » Cadel Evans lui-même est déjà dans la perspective de la saison 2013. « Ça a été agréable de prendre du repos et de récupérer complètement de ce virus. »

John Degenkolb. Piégé dans les derniers kilomètres de Paris-Tours, John Degenkolb (Argos-Shimano) a tenté un coup de poker, seul. « J’étais suffisamment fort pour suivre les meilleurs dans les dernières côtes, assure-t-il. Quand j’ai vu que le groupe dans son ensemble ne reviendrait pas, alors j’ai décidé de prendre mes responsabilités. J’avais de très bonnes jambes, j’étais capable de fournir un gros effort à ce moment-là. Après-coup, même si je ne suis pas revenu, je pense que j’ai pris la bonne décision. Si je n’avais pas attaqué, alors l’écart avec le vainqueur aurait été bien plus grand, à mon avis. » Concernant l’arrivée prochaine de Warren Barguil à ses côtés, l’Allemand ne manque pas de renouveler ses éloges envers le futur néo-pro. « Ce garçon peut encore beaucoup progresser, notamment sur les longues distances. Je pense vraiment qu’il peut apporter énormément à l’équipe et même pour mes sprints. » – Simon Bernard

Tom Veelers. Au service de son sprinteur-maison, Tom Veelers (Argos-Shimano) était forcément déçu du résultat de Paris-Tours. « La course ne s’est pas passé exactement comme nous le voulions, particulièrement sur la fin, a-t-il analysé. Nous voulions qu’un petit groupe prenne les devants, pendant les premières heures de course, puis rouler derrière afin d’emmener John Degenkolb au sprint. Mais c’est un groupe avec de très bons coureurs qui est sorti, et le danger était bien trop grand, même si nous avions un de nos coureurs dedans. La poursuite a été parfaitement menée mais sur la fin de course, il y a eu quelques accélérations, ce qui est finalement normal dans le final de Paris-Tours. Néanmoins cela nous a été fatal. C’est devenu très dur et de très bons coureurs ont su faire le trou et ne plus jamais être revus. » – SB

Arthur Vichot. Equipier de Nacer Bouhanni, Arthur Vichot (FDJ-BigMat) a exprimé les regrets de la formation du champion de France après son échec dans Paris-Tours. « L’équipe était ici pour gagner avec Nacer Bouhanni, ce n’est pas le cas, donc c’est décevant, mais on ne peut pas gagner tout le temps », a-t-il relativisé. A l’heure de tirer les bilans, le Français se satisfait néanmoins de sa saison : « j’avais pour objectif de faire un gros programme afin de progresser et d’emmagasiner de l’expérience. J’ai eu la chance de gagner une belle étape au Critérium du Dauphiné, même si tout n’a pas été parfait mais c’est normal, il faut encore travailler pour progresser. » Déjà, il se tourne vers la prochaine saison. « Je vais oublier un petit peu le vélo afin de reprendre avec une grande motivation, j’espère faire le même programme que cette année, ça me convient relativement bien, il faudra être bon et ne pas se manquer. » – Simon Bernard