Jean-Marc, que ressent-on quand on quitte les Pyrénées en direction de Paris ?
C’est cool, c’est derrière nous maintenant. C’est seulement un petit peu dommage pour Jérôme Coppel, qui est tombé malade. Il ne pouvait rien faire avec la maladie, et qu’il soit encore sur le Tour de France aujourd’hui c’est déjà pas mal. Vu l’état dans lequel il était les autres jours, je lui tire mon chapeau. A titre personnel, j’ai passé l’étape d’hier tranquille pour essayer d’être dans l’échappée aujourd’hui.

On dit qu’à ce stade de la course, ce n’est plus une question de volonté mais de capacité, qu’en dites-vous ?
Pour l’instant je suis un peu mieux qu’en deuxième semaine. J’ai bien fait exprès de récupérer entre Bagnères-de-Luchon et Peyragudes. On va voir quels bénéfices j’en tire. On va tout donner aujourd’hui, que ce soit moi ou les copains. Il faut qu’il y en ait un de nous qui soit devant pour finir sur une belle note.

Y a-t-il  une chance que l’échappée aille au bout vers Brive-la-Gaillarde ?
Oui, je pense. Le début d’étape est plat, donc ça va bagarrer longtemps. Après, la fin d’étape est très dure. Après Cahors, ce ne sera vraiment pas facile. L’équipe qui voudra rouler devra être très costaude. Et n’oublions pas que nous sommes en troisième semaine.

Une bonne échappée, comment la sent-on ?
Pour ça, il faut s’appeler Thomas Voeckler ! Lui il est vraiment intelligent, il voit très bien la course. Après, il faut aussi avoir un petit peu de réussite. Chez Saur-Sojasun nous allons être huit à aller dans les coups aujourd’hui. Le but c’est qu’il y en est au moins un de nous devant. Il faudra regarder quelles sont les équipes qui sont dans l’échappée. S’il manque tel ou tel groupe l’échappée sera sûre de ne pas aller au bout.

Demain, ce sera le dernier contre-la-montre individuel sur 53,5 kilomètres, dans quel était d’esprit l’aborderez-vous ?
Franchement, sans pression. On fera juste attention aux délais et puis c’est tout. Je vais profiter, je n’ai de toute façon rien à prouver dans un contre-la-montre. Je vais faire mon chrono comme je peux, bien tourner la canne et voilà.

Dimanche, ce sera les Champs-Elysées, qu’en attentez-vous ?
Je ne sais pas trop à quoi m’attendre. Les Champs, c’est cool, ça va être marrant de les avoir pour nous. Je vais être là un peu comme ça, regarder avec de grands yeux. Et puis on verra bien ce qui s’y passera.

Propos recueillis à Blagnac le 20 juillet 2012.