Monsieur le Ministre, qu’est-ce qui a motivé votre déplacement sur le Tour de France ce jour entre Bagnères-de-Luchon et Peyragudes ?
Je suis venu profiter de cette magnifique épreuve, populaire et sportive, qui est la troisième au monde, il faut le rappeler. Et puis je suis venu constater le travail remarquable de toutes les forces engagées sur le Tour dans le ministère dont j’ai la responsabilité. 13000 gendarmes, 9000 policiers et 6000 sapeurs-pompiers assurent la sécurité de la caravane, des coureurs et des spectateurs du Tour. Ils ont aussi pour mission de lutter contre la délinquance qui peut être liée à un tel événement, lutter contre le dopage en lien avec la direction du Tour. C’est l’occasion de rappeler le rôle incontournable des forces de l’ordre dans cette manifestation. Je voulais leur témoigner ma confiance et mon soutien.

Vous allez effectuer l’étape auprès de Christian Prudhomme, est-ce une région que vous connaissez ?
C’est une région que je connais mais que j’apprécierai davantage si vous m’aidez à faire partir les nuages ! Je vais redécouvrir toute la beauté des Pyrénées, que je connais bien pour les avoir parcourues de parts et d’autres car vous connaissez aussi mes origines. Ça va aussi me permettre de rencontrer mes amis, qui sont sur place. On m’a promis un casse-croûte typique dans un village dans lequel nous allons nous arrêter. Le Président de la République nous a dit de travailler et c’est ce que nous faisons… mais en même temps on participe à cette belle épreuve en spectateur.

L’étape Limoux-Foix a été marquée par le jet de clous sur la route du Tour, avez-vous davantage d’éléments ?
Une enquête, vous le savez, a été ouverte. Elle devra aller jusqu’au bout. Le Tour, c’est une épreuve populaire. Il y a toujours des gens inconscients, des actes à caractère criminels. C’est le cas car les dégâts engendrés auraient pu être plus importants. L’enquête se poursuit sur l’autorité de la justice. J’espère qu’elle aboutira. Mais ça veut bien dire que dans une épreuve où il y a autant de monde, il faut être évidemment vigilant. Nous le sommes et je suis venu également le dire.

Les forces de l’ordre travaillent aussi à la lutte contre le dopage, quel est votre regard sur la situation ?
Beaucoup d’efforts ont été faits dans ce domaine. Ma collègue Valérie Fourneyron (NDLR : Ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Education populaire et de la Vie associative) suit évidemment ce dossier avec beaucoup d’attention. Le Tour de France a besoin de la plus grande propreté, de la plus grande netteté, et je me félicite de la coopération entre l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) et la direction du Tour. Cette collaboration a donné des résultats, nous l’avons vu au cours de cette épreuve.

Le vélo, vous le pratiquez ?
Non, mais vous savez, on pédale déjà beaucoup dans nos fonctions !

Que vous évoque le Tour de France ?
Le Tour de France, ce sont des souvenirs au bord des routes mais aussi les vacances, devant la télé, en Espagne notamment. Je suivais les étapes dans les années 70, ça m’a toujours passionné. Et pouvoir le faire aujourd’hui dans ces conditions, c’est tout à fait extraordinaire.

De quel coureur êtes-vous fan ?
Je suis fan du Tour de France. Après, il y a évidemment des coureurs qui sont soit des sportifs extraordinaires, soit de vrais personnages comme on en trouve beaucoup dans l’Histoire du Tour. Thomas Voeckler, évidemment, est une belle figure du cyclisme français. Les Espagnols ? Non, je ne soutiens que les Français !

Propos recueillis à Bagnères-de-Luchon le 19 juillet 2012.