Il y avait huit ans que son nom n’avait pas figuré au calendrier, soit l’espace d’une bonne génération en matière de cyclisme. Et bien que la majorité des coureurs qui composent actuellement les pelotons n’ait jamais mis les roues sur cette course, le Tour de Valence reste évocateur pour qui connaît un temps soit peu l’histoire de son sport. Rayée du calendrier après l’édition 2008, la première victime espagnole de la crise fait donc son retour cette semaine, trois semaines plus tôt que les dates qu’elle occupait autrefois, désormais portée par l’ancien vainqueur du Tour d’Espagne (2001) Angel Casero.

Dans une Espagne qui a largement relevé la tête pour devenir l’un des pays les plus dynamiques de la zone euro, le retour du Tour de Valence pour une 67ème édition qui en appelle d’autres est tout un symbole. Dimanche, un nouveau nom viendra s’ajouter au palmarès de l’épreuve dont Ruben Plaza sera resté huit ans le dernier lauréat. Et on est en droit d’attendre qu’un grand nom aille se joindre à ceux des champions installés au livre d’or, citons Bernard Hinault (1986), Stephen Roche (1987), Alex Zülle (1995, 2002), Laurent Jalabert (1996), Alexandre Vinokourov (1999), Abraham Olano (2000) ou Alejandro Valverde (2004, 2007).

Le plateau 2016 comprend le vainqueur du Tour d’Espagne Fabio Aru et Luis-Leon Sanchez (Astana), Ion Izagirre et Dayer Quintana (Movistar Team), Bob Jungels et Daniel Martin (Etixx-Quick Step), Mikel Landa (Team Sky), Daniel Navarro (Cofidis), Joaquim Rodriguez et Angel Vicioso (Team Katusha). Pour un spectacle sportif qui devrait être à la hauteur de l’événement. Le tracé conçu par Angel Casero rejoint la tradition valencienne.

Dès demain, on entrera dans le vif du sujet avec un contre-la-montre de 16,6 kilomètres compliqué par une bosse de 2,1 kilomètres à 5,1 %, tandis que jeudi les grimpeurs pourront s’exprimer dans la montée finale vers Fredes (15,2 km à 4,5 %). Il y aura des opportunités pour les sprinteurs – Tom Boonen (Etixx-Quick Step), Nacer Bouhanni (Cofidis), Sonny Colbrelli (Bardiani-CSF), Jakub Mareczko (Southeast-Venezuela) – vendredi à Alzira et dimanche à Valence. Mais ce sont bien les grimpeurs qui auront l’avantage du terrain pour la victoire finale avec l’ascension de l’Alto Xorret de Cati (4,9 km à 9,1 %) samedi, 2 kilomètres avant l’arrivée.

Le parcours du Tour de Valence :

• 1ère étape (mercredi 3 février) : Benicassim-Oropesa del Mar (16,6 km CLM)
• 2ème étape (jeudi 4 février) : Castellon-Fredes (163 km)
• 3ème étape (vendredi 5 février) : Sagunto-Alzira (173,5 km)
• 4ème étape (samedi 6 février) : Orihuela-Xorret de Cati (141,2 km)
• 5ème étape (dimanche 7 février) : Valence-Valence (121 km)

Les 10 derniers vainqueurs :

2008 : Ruben Plaza (ESP, Sport Lisboa Benfica)
2007 : Alejandro Valverde (ESP, Caisse d’Epargne)
2006 : Antonio Colom (ESP, Caisse d’Epargne-Illes Balears)
2005 : Alessandro Petacchi (ITA, Fassa Bortolo)
2004 : Alejandro Valverde (ESP, Comunidad Valenciana-Kelme)
2003 : Dario Frigo (ITA, Fassa Bortolo)
2002 : Alex Zülle (SUI, Team Coast)
2001 : Fabian Jeker (SUI, Milaneza-MSS)
2000 : Abraham Olano (ESP, ONCE-Deutsche Bank)
1999 : Alexandre Vinokourov (KAZ, Casino)