N°1 : Esteban Chaves (COL, Orica-BikeExchange)

Il avait entamé l’année 2016 avec l’ambition de confirmer sa saison 2015 d’excellente facture, marquée par une 5ème place sur la Vuelta. Esteban Chaves a fait bien mieux que cela en étant l’un des acteurs majeurs de la saison écoulée et l’un des coureurs les plus performants de la saison. Malgré un début de Tour d’Italie poussif, l’ancien vainqueur du Tour de l’Avenir est progressivement monté en puissance jusqu’à remporter l’étape-reine des Dolomites. Même s’il a aperçu la victoire finale après l’étape de Risoul, sa prise de pouvoir n’a été qu’éphémère. Esteban Chaves bouclait néanmoins ce Giro au 2ème rang, son premier podium sur un Grand Tour. Le deuxième ne tardait pas à arriver puisqu’il dépossédait Alberto Contador de la 3ème place sur la Vuelta au cours de la dernière étape de montagne. Mais Esteban Chaves ne s’est pas arrêté là et a terminé sa saison en remportant son premier monument : le Tour de Lombardie.

N°2 : Steven Kruijswijk (PBS, Team LottoNL-Jumbo)

Bien que ses références soient connues de tous (7ème du Giro 2015, 15ème du Tour 2014), Steven Kruijswijk a longtemps porté l’étiquette de simple leader de substitution. Désormais, le Néerlandais ne pourra plus être considéré comme un vulgaire plan B et l’intéressé pourra en cela remercier un Giro 2016 qu’il a bien failli remporter. Il faut dire qu’avec une avance de plus de trois minutes à trois étapes du terme, le coureur de 29 ans avait les faveurs des pronostics, d’autant qu’il s’était glissé jusqu’alors dans tous les bons coups bien que la victoire d’étape lui ait toujours fait défaut. Mais une chute dans les premiers lacets de la descente du col Agnel de laquelle il s’est relevé avec une côte fracturée allait changer le cours de l’histoire. Dépossédé de son maillot rose à 48 heures du terme, il était même éjecté du podium 24 heures plus tard. Reste à savoir si Steven Kruijswijk a définitivement laissé passer sa chance ou s’il sera en mesure de répéter ses performances du dernier Giro. Les premiers éléments de réponse attendus sur la Vuelta n’ont pu être livrés. Le coureur batave s’est en effet brisé la clavicule dès la 5ème étape.

N°3 : Adam Yates (AUS, Orica-BikeExchange)

Même s’il affichait déjà à son palmarès une Clasica San Sebastian (dans les circonstances particulières que l’on connaît), Adam Yates s’est mué en coursier redoutable sur les courses par étapes cette année. Le Britannique disposait déjà de quelques références notables (victoire au Tour de Turquie et 6ème du Dauphiné en 2014, 9ème de Tirreno en 2015), c’est à un autre niveau que le jeune homme de 24 ans a évolué cette année. Il s’en est fallu d’un rien pour qu’il finisse, comme Esteban Chaves, sur le podium d’un Grand Tour, en l’occurrence, du Tour de France. Remonté à la 2ème place du général au Lac de Payolle (où l’arche du dernier kilomètre s’est écroulée sur lui), celui qui allait remporter le Maillot Blanc est resté dans le Top 3 pendant deux semaines avant de céder sa 3ème place à Nairo Quintana à 48 heures de Paris. Le Britannique sait cependant à quoi s’en tenir pour les années futures.

N°4 : Wouter Poels (PBS, Team Sky)

Embauché par le Team Sky pour jouer les équipiers de luxe de Chris Froome, Wouter Poels aurait peut-être le talent pour être leader dans une autre équipe. Mais le Néerlandais sait saisir sa chance quand des opportunités lui sont offertes. Il en a encore fait la démonstration cette saison en dominant nettement le Tour de Valence, en signant une belle 7ème place sur Tirreno, en glanant une étape du Tour de Catalogne, mais surtout en décrochant la plus belle victoire de sa carrière. C’est un monument que Wouter Poels est allé accrocher à son palmarès en remportant Liège-Bastogne-Liège, quelques jours après avoir pris la 4ème place au sommet du mur de Huy. Cela suffira-t-il à faire du Néerlandais le leader que le Team Sky attendait sur les classiques ? Peut-être. En attendant, Wouter Poels a continué de jouer son rôle de chien de garde de Chris Froome avec brio. Impressionnant dès que la route s’élevait sur le Tour, le vainqueur de la Doyenne a tout fait pour protéger le maillot jaune de son leader et donc joué un grand rôle dans le troisième sacre du Britannique sur la Grande Boucle.

N°5 : Dylan Groenewegen (PBS, Team LottoNL-Jumbo)

Arrivé l’hiver dernier dans l’équipe LottoNL-Jumbo avec le statut de valeur montante du sprint mondial, Dylan Groenewegen s’est imposé au cours des derniers mois comme l’un des finisseurs les plus réguliers du peloton. Malgré un total flatteur de onze victoires, il manque encore à l’ancien vainqueur du Tour des Flandres Espoirs une certaine régularité au plus haut niveau. Dylan Groenewegen a cependant signé quelques jolis succès, à commencer par une étape de l’Eneco Tour devant les cadors du sprint mondial (Sagan, Kristoff, Kittel, Bouhanni, Nizzolo, Démare) à quelques semaines du Championnat du Monde. Le Néerlandais a également pu faire la découverte du Tour ceint de son maillot de champion national.