N°1 : Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team)

On ne finit pas l’année numéro un mondial par hasard ! Pour la troisième fois de sa carrière, c’est à cette position que termine Alejandro Valverde. L’Espagnol est incontestablement le champion de la régularité cette saison. Sur ses quarante-quatre Tops 10, on dénombre vingt-huit podiums et onze victoires, dont la Flèche Wallonne et la Clasica San Sebastian. Un nombre incalculable de places d’honneur, mais finalement peu de victoires si on enlève les épreuves espagnoles à la concurrence moindre comme la Ruta del Sol, le Tour de Murcie ou le GP Miguel Indurain. À la formidable saison du Murcian, il manquera donc un Monument, même s’il en a été proche à Liège et en Lombardie (2ème), un Championnat du Monde (3ème) ou un Grand Tour (3ème de la Vuelta, 4ème du Tour). Il a également fait le choix de bouder les courses WorldTour d’une semaine, mis à part le Tour du Pays Basque bouclé en 5ème position.

N°2 : Alberto Contador (ESP, Tinkoff-Saxo)

El Pistolero a moins souvent dégainé qu’Alejandro Valverde, mais il a fait mouche à chaque fois. Après une saison 2013 compliquée où il n’avait levé les bras qu’une seule fois sur le modeste Tour de San Luis, Alberto Contador s’est remobilisé en 2014 et on a retrouvé le coureur capable d’accélérations tranchantes et décisives. Tirreno-Adriatico marque la renaissance du champion ibère qui cumulera les podiums sur les courses par étapes WorldTour (1er du Tour du Pays Basque, 2ème du Tour de Catalogne et du Critérium du Dauphiné). Son match qui doit l’opposer à Vincenzo Nibali au Tour de France se termine par une chute à 77 km/h dans les Vosges. Le tibia fracturé, on pense alors le 14 juillet que sa saison est terminée. Un mois plus tard, il annonce sa participation à la Vuelta… qu’il remporte le 14 septembre en patron et face à une concurrence rarement aussi relevée. A la lutte avec Alejandro Valverde en fin de saison pour décrocher le titre de numéro un mondial, il termine son année par une nouvelle chute dans le dernier virage du Tour de Lombardie.

N°3 : Vincenzo Nibali (ITA, Astana)

Cette troisième position à notre classement, Vincenzo Nibali ne la doit qu’à un mois. Du 28 juin au 27 juillet, il n’y en a eu que pour l’Italien ! Avant le Championnat d’Italie, le Sicilien suscite plus d’interrogations qu’il n’offre de garanties. On dit qu’il se prépare hors des caméras pour le Tour de France, mais les résultats ne suivent pas, ou presque. Car avant de disputer son Championnat National une semaine avant le Grand Départ du Tour, Nibali n’a toujours pas levé les bras et a dû se contenter d’une anecdotique 5ème place au Tour de Romandie et d’une 7ème place au Dauphiné. On connaît la suite. Dès la deuxième étape du Tour, le vainqueur du Giro 2013 enfile le maillot jaune. Il ne le cédera que le temps d’une journée à Tony Gallopin pour une Grande Boucle dominée outrageusement avec quatre victoires d’étape et une avance de plus de sept minutes sur son dauphin au classement général à Paris. Ensuite, plus rien. L’Italien se fait discret, mais doit monter au créneau quand son équipe est touchée par une épidémie de cas dopage cet automne.

N° 4 : Simon Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge)

En voilà un qui a su parfaitement exploiter ses qualités au cours d’une saison où les grands rendez-vous ont souvent accouché de courses d’attente. Avec sa pointe de vitesse, Simon Gerrans est parvenu à amasser six victoires cette saison, dont cinq en WorldTour ! Vainqueur du Championnat d’Australie, puis du Tour Down Under grâce au jeu des bonifications aux dépens de Cadel Evans, l’ancien porteur du maillot jaune sur le Tour s’est également adjugé son deuxième monument. Ce Liège-Bastogne-Liège finalement peu palpitant et très attentiste est l’illustration parfaite du mode opératoire de Simon Gerrans : suivre les meilleurs puncheurs et imposer sa pointe de vitesse dans l’ultime ligne droite. Cela a fonctionné parfaitement au Québec et à Montréal. Cela a failli le faire à Ponferrada. Grand favori du Championnat du Monde, il a bien failli décrocher l’arc-en-ciel, mais a finalement buté sur Michal Kwiatkowski.

N°5 : Alexander Kristoff (NOR, Team Katusha)

2013 était l’année de la révélation, 2014 est celle de la confirmation pour Alexander Kristoff. Le Norvégien a réalisé une saison pleine avec quarante Tops 10, dont vingt-deux podiums et quatorze victoires. S’il a beaucoup gagné au pays (deux étapes du Tour de Norvège, trois étapes et le général du Tour des Fjords et deux étapes de l’Arctic Race of Norway), le sprinteur de 27 ans a surtout répondu présent sur les grands rendez-vous. Sa victoire à Milan-San Remo en mars est loin d’être une surprise et le Scandinave le prouvera ensuite au fil de la saison en étant présent sur les classiques (11ème de Gand-Wevelgem, 5ème du Tour des Flandres), puis sur le Tour de France où il remporte deux étapes avant de remporter la Vattenfall Cyclasscis et de régler le sprint du peloton du GP Ouest-France à Plouay (8ème).