En remportant le Tour de Californie, Robert Gesink (Rabobank) met fin à plusieurs mois de galère. Tout commence fin septembre 2011 quand le longiligne néerlandais se fracture le fémur à l’entraînement.  Un véritable coup dur alors qu’il venait de terminer deuxième du GP de Québec derrière l’intouchable Philippe Gilbert. La convalescence est plus longue que prévue et une grippe en avril plombe ses ambitions de réussite sur les Ardennaises. Quand il s’aligne sur le Tour de Californie dimanche dernier, Gesink n’est pas cité parmi les grands favoris tant il manque de repères et de références cette année. Mais c’est vite oublier le champion qu’il est. Le Néerlandais est un grimpeur hors-pair qui affectionne tout particulièrement les montées sèches à fort pourcentage. Souvenez-vous de sa montée du Mont Serein sur Paris-Nice 2008. Ou encore de son ascension de la Montagne Verte au Tour d’Oman 2011.

Hier, sur les pentes du Mont Baldy, Robert Gesink a retrouvé son coup de pédale incisif. Lâchant un à un ses plus sérieux adversaires, le coureur de la Rabobank n’a trouvé que le pur grimpeur Darwin Atapuma (Colombia-Coldeportes) pour lui contester la victoire d’étape. Aussi, l’étape contre-la-montre de vendredi a confirmé une fois de plus que l’exercice solitaire n’est plus un handicap pour lui. Mieux, en terminant 4ème du chrono, il s’affiche désormais comme un grimpeur-rouleur de grande classe. Dans deux mois, Robert Gesink s’élancera de Liège sur le Tour de France avec l’ambition de faire au moins aussi bien qu’en 2010 où il avait terminé 6ème à Paris. Avec des équipiers comme Bauke Mollema ou Luis-Leon Sanchez, Gesink peut aller très haut. Et s’il était la surprise du mois de Juillet ?

Un dont les victoires ne sont plus une surprise est Peter Sagan (Liquigas-Cannondale). Entre Beverly Hills et Los Angeles aujourd’hui, dans une étape qui s’apparentait davantage à un critérium en ville, le Slovaque a levé une nouvelle fois les bras. Au sprint, il devance Tom Boonen et Gerald Ciolek (Omega Pharma-Quick Step). Le bilan de Sagan sur ce Tour de Californie est sans équivoque : cinq victoires, une deuxième place. Un ogre. A 22 ans, il compte déjà 31 victoires à son palmarès !  Et puisque l’on est dans les chiffres, on notera que David Zabriskie (Garmin-Barracuda) termine deuxième du Tour de Californie pour la 4ème fois de sa carrière. Il l’aura un jour, il l’aura.

Classement 8ème étape :

1. Peter Sagan (SVQ, Liquigas-Cannondale) les 72 km en 1h27’36 »
2. Tom Boonen (BEL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Gerald Ciolek (ALL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
4. Roger Kluge (ALL, Argos-Shimano) m.t.
5. Heinrich Haussler (AUS, Garmin-Barracuda) m.t.
6. Lloyd Mondory (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
7. Ken Hanson (USA, Team Optum) m.t.
8. Daniel Oss (ITA, Liquigas-Cannondale) m.t.
9. Michael Matthews (AUS, Rabobank) m.t.
10. Guillaume Boivin (CAN, Spidertech-C10) m.t.

Classement général final :

1. Robert Gesink (PBS, Rabobank) en 30h42’32 »
2. David Zabriskie (USA, Garmin-Barracuda) à 46 sec.
3. Thomas Danielson (USA, Garmin-Barracuda) à 54 sec.
4. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team) à 1’17 »
5. Fabio Duarte (COL, Colombia-Coldeportes) à 1’36 »
6. Levi Leipheimer (USA, Omega Pharma-Quickstep) à 2’13 »
7. Wilco Kelderman (PBS, Rabobank) à 2’30 »
8. Christopher Horner (USA, RadioShack-Nissan) à 2’49 »
9. Tiago Machado (POR, RadioShack-Nissan) à 2’54 »
10. Pieter Weening (PBS, Orica-GreenEdge) à 3’05 »