Alain Bianchi, l’âme et le traceur du Roc d’Azur depuis 1997 est décédé hier vers 10H30 alors qu’il pratiquait son sport préféré: le vélo mais en route cette fois du côté de Montauroux, et était, comme bien souvent, en mode plaisir comme à chaque fois qu’il pédalait que ce soit en route ou en vtt à la recherche de nouveaux parcours, de nouveaux tracés pour faire évoluer, progresser et aimer le Var et les Maures devenues le berceau du Roc depuis octobre 1997.

Le vtt en général et le Roc d’Azur en particulier perdent un grand bonhomme, un passionné, un homme qui, dès le Roc fini, pensait et vibrait pour l’édition suivante. Sa passion l’avait amené de la planche à voile au vtt et l’installation du Roc d’Azur sur la base nature de Fréjus l’avait naturellement projeté homme de base et directeur de l’ensemble des activités liées à cette ex-base militaire que François Léotard et son conseil municipal avaient eu la riche idée de reconverir dans les disciplines vertes, avec comme porte-étendard, le Roc d’Azur qui avait délaissé Ramatuelle pour franchir le cap décisif à son évolution de Fréjus et Roquebrune-sur-Argens puis Saint-Maxime.

Les circonstances de l’accident ne sont pas totalement établies, il aurait fait un malaise et aurait percuté une voiture, mais Alain est décédé de sa passion, trop jeune, comme toujours, un peu plus que la cinquantaine et il laisse une famille à laquelle nous présentons toutes nos condoléances et souhaitons le plus grand courage. Nous pensons à Agnès, sa femme, qui était déja fort impliquée dans le Roc d’Azur et en connaît tous les rouages pour avoir vécu les angoisses, le stress, les sautes d’humeur de celui qui, même dans son adresse e-mail, avait accolé mr-rocazur. C’est dire si le Roc d’Azur, il l’avait dans les veines.

C’est par lui que le Roc s’est établi à Fréjus, nous nous souviendrons de ce premier rendez-vous à la mairie de Fréjus où devant la FFC et ISL, en novembre 1996, alors co-propriétaires du Roc d’Azur, il nous avait dévoilé les plans possibles de ce qui n’était qu’une « petite épreuve possible sur Fréjus » mais qui dans sa tête était déjà et sera le grand Roc d’Azur. Détail savoureux, il n’avait pas oublié le passage sur la plage, lieu incontournable du Roc version Stéphane Hauvette, et Ramatuelle qu’il avait placé vers la fin du parcours. Passage sur la plage sans qui le Roc ne serait pas tout à fait le Roc.

Ce sont des heures et des heures de reconnaissance, de discussions avec les élus, de dialogues avec les propriétaires, bref de « vivre » Roc d’Azur, qu’Alain a dépensées et s’apprêtait encore à dépenser pour que, sans arrêt, le plus gros événement vtt au monde se développe et réponde aux attentes de tous, des plus petits – il s’était battu pour la Môm Roc – aux plus grands.

Pour Sportys et pour tous les acteurs du Roc d’Azur, le défi est grand de prendre le relais. Il sera pris, n’en doutons pas, dès le mois d’octobre prochain. A titre personnel, au nom de Vélo 101, nous présentons toutes nos condoléances à un ami, à quelqu’un de passionné, avec tous ses excès, mais toujours avec humour, avec l’énergie de ceux qui font bouger les choses. Nul doute que là-haut, au paradis, il va tracer des sentiers et fédérer autour de lui. Son inhumation aura lieu jeudi matin à 9 heures, au cimetière de Saint-Etienne, à Fréjus.

Salut Alain, Monsieur Roc d’Azur, pour toujours.