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Aux Portes du Parc National des Ecrins et au cœur de l’Oisans sauvage, la station de Serre Chevalier (Hautes-Alpes) bénéficie d’un emplacement stratégique, au pied des cols du Lautaret, du Galibier, de l’Izoard et du Granon. Une situation géographique privilégiée qui a fait de cette constellation de treize villages un eldorado pour la pratique du vélo, devenu l’un des principaux axes d’investissement estivaux de la station, avec la réception de grands événements, la création d’un Bike Park et l’organisation, depuis 1998, d’une cyclosportive à son effigie.

Cette année-là, une poignée de passionnés a essayé de matérialiser ce territoire de vélo en créant la Serre Che-Luc Alphand. Patrick Gelato et Christian Bourbon, de l’ASPTT Briançon, ont alors proposé de relancer cette cyclo parrainée par l’ancien descendeur Luc Alphand, un formidable ambassadeur lui-même cycliste, adepte du vélo dans le cadre de sa préparation physique. « La cyclo a joué un rôle d’ambassadrice pour Serre Chevalier, assure François Badjily, Directeur de l’Office de Tourisme de Serre Chevalier Vallée. Le nombre de cyclistes que l’on croise avec le maillot de la Serre Che-Luc Alphand est assez impressionnant et donne une idée de l’engouement de notre territoire pour le vélo de route. » L’épreuve, dont l’édition 2013 aura lieu le dimanche 7 juillet, appartient aujourd’hui au giron des grandes cyclos, oscillant entre les années entre 1000 et 2000 participants.

Consciente de l’intérêt économique véhiculé par l’organisation ou la réception d’un événement de masse, Serre Chevalier s’est tout de suite rapproché de la Haute Route au lancement de l’événement en 2011. En termes de marketing, elle a souhaité s’associer à l’épreuve pour trois ans, avant que les organisateurs n’estiment qu’il serait mieux que le parcours évolue d’une année sur l’autre. En accord avec l’organisation, Serre Chevalier a donc accepté de céder son étape à Risoul, avant un retour de la Haute Route sur son territoire l’été prochain, en conclusion d’une étape marathon qui partira de Val d’Isère et passera par les cols de l’Iseran, du Mont-Cenis et de Montgenèvre. « La Haute Route, c’est une épreuve mythique et pour nous la possibilité de toucher une grosse clientèle internationale, reconnaît François Badjily. Cela représente 1000 nuitées en dernière semaine d’août, à une période où la fréquentation commence à diminuer. »

Serre Chevalier a démarré bien plus tard que d’autres stations en matière de VTT quand le territoire s’y prête pourtant très bien. « Ayant un long passé dans le VTT (François Badjily a notamment travaillé treize ans aux Orres), je ne comprenais pas en arrivant il y a six ans pourquoi Serre Chevalier ne s’était pas plus engouffré dans la compétition et dans l’activité loisir. » La raison : la vallée reste encore entretenue par des éleveurs et agriculteurs. Tout le foncier est donc privé, ce qui a longtemps fait mauvais ménage avec le VTT, faute de gestion. « Nous avons mené un gros travail de pédagogie avec les agriculteurs en leur demandant de nous aider. Nous leur avons fait comprendre que si nous gérions les sentiers VTT, en dirigeant les vélos là où nous voulions qu’ils aillent et non plus n’importe où comme c’était le cas, tout le monde était gagnant. »

En 2008, l’ensemble de la vallée a pris conscience des retombées économiques engendrées par le VTT lorsque Serre Chevalier a organisé les Championnats de France de la spécialité. Leur ont succédé une Coupe de France trial en 2009, le Trophée de France de BMX en 2010, le Trophée de France des Jeunes Vététistes en 2011 avant un retour en 2013 du Trophée de France de BMX. « Désormais nous allions bien la palette de route, de VTT cross-country mais aussi de descente », estime le Directeur de l’Office de Tourisme.

Station familiale, Serre Chevalier s’investit prioritairement autour d’événements qui mettent en avant cet aspect « famille ». En 2011, la station a reçu la 20ème édition du TNJV, une manifestation qui a engendré davantage de retombées économiques que les autres. « Ce sont 500 enfants qui courent pour leur région, ce qui génère un état d’esprit fantastique, et ce sur cinq jours de compétition, relève François Badjily. Un bout de chou de 10-14 ans qui vient participer à son Championnat de France, ça suscite la venue de toute la famille sur au moins une semaine. »

Sur un format assez semblable, le Trophée de France de BMX, lui, ne se dispute qu’en individuel. « Chaque enfant n’est alors accompagné que par sa famille. Mais nous avons été très surpris des résultats de l’enquête réalisée à cette occasion : un bi-crosseur engendre la venue de 5,5 personnes sur huit jours de présence ! » En 2013, avec l’ajout de la catégorie Minimes au programme, 800 compétiteurs sont attendus à Serre Chevalier les 29 et 30 juin…

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