La Coulainaise a pris dans le paysage cyclosportif une place de choix grâce à quelques astuces telles que le départ qui a lieu à midi et permet donc à la plupart des participants de faire le trajet le matin. Cette heure permet aussi en général de profiter d’une température un peu plus clémente. En effet, fin mars, début avril, il n’est pas rare d’avoir encore quelques gelées qui nécessitent de bien se couvrir.

Deux parcours étaient offerts aux cyclosportifs, un peu plus de 800 au départ, un parcours de 107 kilomètres et un second de 161 kilomètres, ce dernier comptant pour le Trophée Label d’Or FFC. Tout comme en 2010 et 2011, le départ se fait par catégorie d’âge dans l’ordre décroissant. Chaque caté est séparée de deux minutes. Aux vélos « normaux » se rajoute un vélo couché… toujours surprenant dans le peloton de voir arriver de l’arrière un pédalier, puis une paire de jambes, et un bonhomme presque allongé. Sur le petit parcours, les vélos couchés sont largement plus nombreux.

C’est donc à midi que le premier groupe part pour les 161 kilomètres. Faire partir par groupes d’âge permet d’éviter les bouchons et donc les risques de chutes au départ, les premiers kilomètres se faisant en milieu urbain. Le souci est que les bouchons sont repoussés un peu plus loin lorsque les uns rattrapent les autres, ce qui rend la course très nerveuse. Certains donnent des coups de frein ici ou là, entraînant des numéros d’équilibristes et des chutes dans certains cas. Peut-être serait-il moins risqué de faire partir dans l’ordre croissant en commençant par les plus jeunes qui sont a priori plus rapides.

Heureusement, la montée vers le col des Sources va transformer le groupe compact en une ribambelle de petits groupes car peu arrivent à résister à l’accélération qui a lieu en tête. Le vent du nord assez fort joue aussi son rôle de sape et malheur à celui qui a laissé un trou dans la montée. La suite du parcours est une succession de talus jamais simples à aborder, ceux-ci semblant toujours plus longs au fur et à mesure des kilomètres. La seconde grosse difficulté du grand parcours se trouve à la sortie de Saint-Léonard-des-Bois, patrie de Laurence Leboucher, à environ mi-parcours. Le chemin de retour emprunte une grande partie commune avec celui fait pour aller vers Saint-Léonard-des-Bois et les belles descentes faites à pleine vitesse à l’aller se transforment en vrais murs. Heureusement, le vent devient relativement favorable, ce qui permet aux coureurs de ne pas trop souffrir une fois arrivés en haut des bosses.

Un panneau routier annonce Coulaines à 10 kilomètres, panneau libérateur pour certains. Mais quelques centaines de mètres plus loin la route tourne subitement à gauche, les organisateurs ayant décidé de corser le circuit une dernière fois avec une côte d’environ un kilomètre. Une fois arrivé en haut, point de salut pour celui qui est un peu juste car tout le monde accélère pour essayer de bien se placer en vue de l’arrivée. Les derniers kilomètres se font très rapidement sur des routes étroites, ce qui rend parfois les choses risquées, certains groupes étant encore bien compacts. L’entrée dans Coulaines se fait à vive allure, attention aux ronds-points et autres haricots toujours piégeurs, et chacun jette ses dernières forces dans la montée de l’arrivée. Tout le monde a apprécié les belles bosses, peut-être un peu moins le vent mais il fait partie des ingrédients du cyclisme.

Tout au long du parcours, la sécurité a été au top grâce aux nombreux bénévoles situés dans les carrefours et aux motos ouvreuses. Certains n’ont pas pu résister à l’envie en début de course de rouler sur le trottoir pour remonter le peloton, manœuvre périlleuse qui peut causer des dégâts. La chute de Sebastian Langeveld le lendemain sur le Ronde en est la preuve…

Classement 161 km :

1. Aurélien Bonneteau en 4h22’00 »
2. Erwann Lollierou en 4h31’13 »
3. Mikael Legoffe en 4h31’14 »
4. Jordan Hamon en 4h31’14 »
5. Gérald Pineau en 4h31’15 »
6. Eric Perrodo en 4h31’16 »
7. Florent Bourdiniere en 4h31’16 »
8. Pascal Mustiere en 4h31’17 »
9. Jonathan Denis en 4h31’17 »
10. Stéphane Capel en 4h31’17 »

77 et 1ère féminine. Elodie Hegoburu en 4h34’53 »

Classement 105 km :

1. Arnaud Grandjean/Julien Hervio en 2h48’40 »
2. Geoffroy Lelièvre en 2h53’05 »
3. Franck Plet en 2h53’27 »

33 et 1ère féminine. Ségolène Leberon en 2h58’19 »