Nicolas, comment avais-tu préparé cette édition du Paris-Roubaix Challenge ?
Pour préparer Paris-Roubaix Challenge, j’ai fait des courses Elites au mois de mars, mais pas de grosses modifications au niveau de l’entraînement. J’ai juste travaillé plus avec vent de face.

Quel matériel as-tu utilisé ?
Au niveau du matériel j’avais un Scott Addict avec des roues Mavic montées de boyaux de 27, une guidoline simple, des plateaux Rotor 53×42, une roue libre 11/21. Pour la pression des pneus, j’avais mis 6 bars à l’avant et 6,3 bars pour l’arrière.

Le VTT a-t-il été un plus pour cette victoire ?
Oui, le VTT m’a aidé au niveau du pilotage, pour relâcher le guidon, les mains relâchées avec les bras pour absorber les chocs. Après, plus tu passes vite sur le pavé, plus c’est facile…

Quel sentiment ça fait d’arriver en tête sur le vélodrome mythique ?
C’est une sensation énorme. On arrive sur le dernier secteur, ensuite virage à droite et là tu te souviens de toutes les images télévisées des grands champions. C’est mythique, cela restera un grand souvenir pour moi.

Avec dix minutes d’avance, as-tu pu gérer et apprécier ?
Oui et non car je ne connaissais pas mon avance, mais passer seul dans des endroits mythique comme la Trouée d’Arenberg, le Carrefour de l’arbre et le vélodrome de Roubaix, c’était grisant. J’avais envie d’en donner encore plus pour profiter à fond de ces lieux.

Où as-tu fait la différence ?
J’ai fait la différence en deux fois. La première dans un secteur pavé en faux-plat montant et la deuxième dans la Trouée d’Arenberg. Les secteurs pavés ont été mes lieux d’attaque.

Comment ça fait de passer sur la Trouée d’Arenberg ?
La Trouée, c’est un moment magique, déjà bien avant on voit les mines, et là tu arrives dans une ligne droite avec la passerelle, tu regardes droit devant et d’un coup c’est un autre monde : la forêt, une route d’un autre temps, violente, un grand moment de vélo. J’ai adoré.

Tu étais le premier à la douche, laquelle as-tu choisi ?
J’ai eu la chance d’avoir le choix pour la douche en effet, sans faire la queue, et mon choix s’est porté sur la douche de Roger De Vlaeminck car sa dernière victoire date de mon année de naissance. Par chance, c’était certainement le meilleur sur le pavé. La Trouée d’Arenberg a été découverte en 1977 aussi !

Est-ce pour toi une belle revanche après tes 2èmes places en 2011 dans l’Etape du Tour ?
Je ne pense pas que cela soit une revanche des Etapes du Tour 2011. Juste une très belle victoire sur une course mythique. Une course connue dans le monde entier et dans tous les milieux. Cet été peut-être que j’aurai à cœur de gommer mes deux 2èmes places de 2011.

Quel va être ton programme en cyclo, en VTT ?
Pour la suite je vais faire la Scott-1000 Bosses et des cyclos vers chez moi et ensuite place aux Etapes du Tour. Pour le VTT, pas grand-chose du fait du calendrier route. Peut-être le Roc d’Azur pour mettre un terme à la saison 2012.

Aujourd’hui, as-tu récupéré de tes efforts ?
Après Paris-Roubaix Challenge je n’avais pas trop de douleurs. C’est le lundi matin que j’ai eu des courbatures aux doigts et avant-bras pendant deux jours. Ensuite, cela a été. Vu que j’étais bien décontracté sur le vélo, je n’ai pas trop été secoué.

Propos recueillis le 4 avril 2012.