La Provence regorge de cyclosportives conviviales qu’il fait toujours bon de découvrir. La Vençoise en est une. Certes, le nombre de participants n’était pas bien conséquent le week-end dernier. À peine 350 personnes ont pu découvrir les deux parcours de 135 et de 105 kilomètres comprenant respectivement 2800 et 2300 mètres de dénivelé. Mais, si l’épreuve avait drainé plus de public, peut-être aurait-elle perdu de son caractère qui a fait son charme et de l’esprit de convivialité qui y a régné. Tout le monde a le sourire au départ et tous les ingrédients sont réunis pour passer une belle journée de vélo : un beau temps, malgré des prévisions alarmistes, de beaux parcours à travers la Provence, des routes exigeantes, et la possibilité de fréquenter d’anciennes gloires comme Christophe Agnolutto ou Laurent Brochard, beau 9ème du grand parcours.

À ce stade de l’année, les 2800 mètres de dénivelé annoncés (2600 à notre compteur) sont déjà un sacré défi ! Qui plus est, la cyclo entame son tracé par une première escalade du col de Vence après quelques hectomètres parcourus ! Placé à froid, il n’empêche pas ceux qui visent la gagne (et notamment les membres du Mimosa Sprint Mandelieu et du SC Nice) d’imprimer un rythme élevé dans la première difficulté. L’effet est immédiat et le peloton se scinde en plusieurs parties. La plupart du temps, les groupes qui seront formés resteront ensemble jusque dans la dernière partie de la cyclo. Il valait mieux rester groupés et ceux qui ont parcouru la majeure partie de l’épreuve seuls, le nez dans le vent (plutôt faible) l’ont payé cher dans la partie finale et en ont bavé.

Le dénivelé relativement important s’explique par l’emprunt de routes qui nécessitent d’être toujours en prise. Le col de Bleine, le plus haut de la journée, mais aussi la montée vers Gréolières, vont peser dans les jambes. Surtout qu’ils sont parfois suivis de longs plateaux qui épuisent les organismes dans la première partie de l’épreuve. Après avoir bifurqué à Malamaire, le retour se fait par de petits cols sur de petites routes. Mais l’organisation a mis l’accent sur la sécurité en proposant un fléchage impeccable, en mobilisant beaucoup de bénévoles et avec des motos ouvrant la route. Il n’y a rien à redire de ce côté-là, chapeau !

Malheureusement pour les participants, le vent se lève quelque peu sur le retour. Manque de chance, c’est là aussi que l’on retrouve les pourcentages les plus importants, notamment sur la montée de la Mouillière qui comprend des passages à 13 %. Les participants reviennent sur Vence par la montée de Gréolières, puis franchissent dans l’autre sens le col de Vence. Deux difficultés nettement plus roulantes dans cette partie. Une fois la dernière difficulté atteinte, c’est là que l’on s’est expliqué en tête sur les deux parcours. Benoît Culiez, Pascal Bousquet et Nicolas Philibert sont tous trois arrivés ensemble dans Vence après avoir fait la majeure partie de l’épreuve à l’avant. Benoit Culiez n’a cependant laissé aucune chance à ses deux adversaires en attaquant dans le col et en ralliant la ligne seul en 3h58’25 ».

Sur le petit parcours, Franck Gianfreda et Pascal Michel sont arrivés ensemble pour la gagne en 3h15’48 », à l’avantage du premier. On soulignera également la prestation d’Edwige Pitel, 4ème au scratch du petit parcours. Plus globalement, toutes les féminines ont été bien soutenues. Une preuve supplémentaire de la convivialité de cette épreuve.

En se montrant pointilleux, on regrettera simplement que le lieu d’arrivée ne se fasse pas dans la ville même. Certes, placer l’aire finale dans Vence aurait été un défi logistique difficile à réaliser, mais le choix de placer la ligne au milieu de petites résidences enlève quelque chose à la fête. Il fallait faire quelques kilomètres pour rejoindre la salle où un beau buffet attendait les participants. Ça change, et ce n’est pas plus mal ! Le choix entre pizzas, quiches et sandwiches était largement suffisant pour refaire la course. La tarte aux pommes en dessert n’a pas fait de mal non plus. Un menu à l’image de la cyclo : simple, mais bon et terriblement efficace !

Classement 135 km :

1. Benoît Culiez (Mimosa Sprint Mandelieu) en 3h58’25 »
2. Pascal Bousquet (SC Nice) en 4h01’09 »
3. Nicolas Philibert (AVC Aix-en-Provence) en 4h01’10 »
4. Grégory Cassini (GMC 38) en 4h08’04 »
5. Stefano Sala (Team Carimate ASD) en 4h08’08 »
6. Cyrille Pottier (OCCV Draguignan) en 4h08’13 »
7. Laurent Floreani (Rochevillois) en 4h08’21 »
8. Julien Pesce (VS Hyérois) en 4h11’49 »
9. Laurent Brochard (Prio) en 4h16’51 »
10. Laurent Mossoto (Mimosa Sprint Mandelieu) en 4h17’05 »

114 et 1ère féminine. Ingrid Moeyensoon (Antibes Triathlon) en 5h48’30 »

Classement 105 km :

1. Franck Gianfreda (Mimosa Sprint Mandelieu) en 3h15’48 »
2. Pascal Michel (Mimosa Sprint Mandelieu) en 3h15’49 »
3. Antoine Macagno (SL Vence) en 3h22’27 »
4 et 1ère féminie. Edwige Pitel (GMC 38) en 3h22’59 »
5. Torkh Hoeg (Ordup CC DK) en 3h23’00 »