Quoi de mieux que la promenade des Anglais pour clôturer cette première édition du Tour de Nice Métropole ? La ville s’apprête à accueillir le contre-la-montre par équipes du Tour de France mardi après-midi, et, d’une certaine façon, les participants en ont profité hier. Les installations sont déjà prêtes à accueillir les professionnels et la caravane. C’est la centaine de cyclos qui a ouvert les célébrations hier en fin d’après-midi. Aujourd’hui, place à Nice Fête le Tour, avant le premier grand rendez-vous du Tour de France en début de semaine prochaine. L’ancien directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc, et Christian Estrosi sont d’ailleurs venus accueillir les participants.

Avant de défiler sur la promenade des Anglais, à la manière de ce que feront les coureurs du Tour de France aux Champs Elysées dans trois semaines, il restait une dernière montée chronométrée. Les coureurs sont partis de Berthemont pour une descente par la vallée de la Vésubie jusqu’à Saint-Jean la Rivière avant de bifurquer sur Duranus et Levens. Puis à Bouyon, le chronomètre était lancé pour l’escalade du col de Vence. On est bien loin des difficultés des jours précédents ! Le meilleur mettra un peu moins de 40 minutes pour parcourir les 20 kilomètres. Les pourcentages de ce col ne sont pas effrayants. Comme prévu, c’est par l’avant que la sélection s’est opérée. Philippe Colevret impose le rythme pendant de longs kilomètres pour son coéquipier Aloys Harbonnier. À 2 kilomètres de l’arrivée, Jean-Pascal Roux du team Scott-Vélo 101-Risoul passe à l’attaque ! Aloys Harbonnier ne le reprendra qu’à quelques centaines de mètres de la ligne. Le jeune Niçois s’impose chez lui, la plus belle manière de clôturer son aventure !

Après avoir descendu le col de Vence, et juste avant de parader sur la plus célèbre avenue niçoise, la collation était offerte par Joseph Multari et ses spécialités locales comme la tourte de blettes qui a fait l’unanimité ! De manière générale, les participants n’ont jamais manqué de rien sur ce Tour de Nice Métropole, que ce soit, lors des ravitaillements en cours d’étape, ou le soir à l’hôtel.

Ils sont donc une petite centaine à avoir participé à la première édition. On soulignera les performances de Christian Haettich. 850 kilomètres et 17 000 mètres de dénivelé, c’est déjà difficile. Le faire avec une seule jambe et une seule main, c’est là un exploit. Cet accidenté de la route est donc parvenu à grimper à 2800 mètres d’altitude dans ces conditions, chapeau ! Pour le clin d’oeil, on saluera aussi Jean-Noël Bordron, qui a bouclé ce Tour de Nice Métropole en Vélo Bleu, le service niçois de vélos en libre service. On imagine les difficultés qu’il a connues pour affronter les passages à près de 20 % avec une telle machine..

Au moment où cette première édition se termine, il est temps de tirer un premier bilan. Autant le dire, il est largement positif, tant les cyclos ont été choyés par Daniel Pellé et son équipe au cours des sept étapes. Au niveau des repas, on l’a dit, mais aussi au niveau des hébergements. Toujours de qualité et à chaque fois différents : il n’en faut pas plus pour donner l’impression d’être un vrai professionnel ! Ajoutez les massages tous les jours, et le briefing avant chaque étape et on s’y croirait ! Autant dire que l’ensemble des prestations vaut largement les 800 euros demandés à l’inscription.

L’autre point positif c’est l’atmosphère dans laquelle se déroule cette course. En huit jours, les affinités se créent et hier, au moment de se quitter, ils étaient nombreux à échanger leurs numéros de téléphone et adresses e-mail. Comme à la fin d’une belle colonie de vacances. Tout le monde en ressort grandit en côtoyant des cyclistes venus d’horizons différents. Le peloton était déjà international, avec des Italiens, des Espagnols et même un représentant des Émirats Arabes Unis. La formule d’une ascension chronométrée par jour a fait l’unanimité, même si certains points sont à revoir.

La domination de Stanislas Richard, vainqueur du classement général, au cours des cinq premiers jours l’a montré : avec un type d’efforts similaire tous les jours, on retrouve les mêmes aux avant-postes. Il serait bon d’alterner le type de difficultés, à l’image de ce qui a été fait pour la dernière étape. Pourquoi pas une montée moins difficile, comme le col de Vence ? Ou des chronos plus courts ? Bref alterner les parcours et les distances. On pointera aussi quelques petits problèmes logistiques qui auront vite été réglés. Mais la pose d’une flamme rouge pour signaler le dernier kilomètre de l’ascension serait, elle aussi, intéressante.

Tout cela n’enlève rien au fait que la formule a fait son effet et qu’il est bon de ne se mettre à fond que pendant 1h30. Les participants peuvent discuter avant, peuvent discuter après. L’épreuve gagne en convivialité et c’est bien là l’essentiel. Christian Estrosi, président de Nice Métropole, a assuré qu’une deuxième édition verrait le jour. On prend déjà rendez-vous, tout en étant sûr que le plateau gagnera et en quantité et en qualité.

Classement 7ème étape :

1. Aloys Harbonnier en 39’45 »
2. Jean-Pascal Roux en 39’45 »
3. Juan-Pedro Badt en 39’48 »
4. Stanislas Richard en 39’55 »
5. Philippe Colevret en 40’39 »
6. Ferdinando Marinozzi en 40’51 »
7. Alessandro Brolis en 42’26 »
8. Peter Illowski en 42’29 »
9. Bernard Assaud en 42’34 »
10. Guy Henon en 42’34 »

Classement général final :

1. Stanislas Richard en 7h07’13 »
2. Jean-Pascal Roux à 21’21 »
3. Aloys Harbonnier à 27’45 »
4. Juan-Pedro Badt à 29’29 »
5. Jérôme Chapart à 38’08 »
6. Ferdinando Marinozzi à 45’27 »
7. Guy Henon à 56’36 »
8. Alessandro Brolis à 56’01 »
9. Peter Illowski à 56’30 »
10. Bernard Assaud à 1h01’01 »