A l’occasion de la Ronde Tahitienne, dont la 3ème édition aura lieu dimanche sur la côte est de Tahiti, Vélo 101 part à la découverte du cyclisme polynésien à travers une série de reportages consacrés au vélo du bout du monde.

Avant d’être une Ronde, l’épreuve tahitienne prend donc d’abord l’apparence d’un trigone Tahiti-Moorea-Tetiaroa sous la forme d’excursions encadrées par les garçons et filles du VC Tahiti. « C’est cette formule qui m’a séduit, je n’aurais pas fait le déplacement seulement pour courir la cyclo, reconnaît Vivien Regnier, licencié au VS Mâcon et adepte des cyclos exotiques après une première participation à la Belle Martinique. Pour un prix attractif j’ai vécu trois journées formidables dans le cadre de mon séjour. »

Mercredi, cap sur Moorea, l’île voisine de Tahiti. Quarante-huit heures après l’atterrissage à Papeete, l’heure est venue de voir comment les jambes répondent aux douze heures de décalage horaire ! Une sortie d’une soixantaine de kilomètres avec les gars du VCT permet de dérouler les jambes quatre jours avant la Ronde Tahitienne. Et de découvrir à vélo les baies de Cook et d’Opunohu, avant de bifurquer dans les terres pour aller chercher l’ascension du Belvédère, une belle bosse de 3,5 kilomètres sur une route étroite avec des passages à 13 %. Au sommet les jambes brûlent mais l’effort est récompensé par le panorama saisissant, à 240 mètres d’altitude, sur les deux baies aux tons turquoises que sépare le mont Rotui aux multiples dégradés de vert.

Après l’effort, le petit peloton embarque en pirogue pour rejoindre l’îlot du Lagoonarium, où il sera donné à chacun de nager avec les poissons multicolores, les raies… et les requins à pointes noires. Inoffensifs pour l’homme mais frissons garantis !
Pour se remettre de ces émotions, la dernière journée du package touristique de la Ronde Tahitienne invite les coureurs à embarquer à bord d’un catamaran pour deux bonnes heures à prendre les embruns chauds du Pacifique sud et rejoindre l’atoll de Tetiaroa et ses motu isolés du monde, que l’on n’atteint qu’en franchissant la barrière de corail avec la vague déferlante et au moyen d’une petite embarcation. Ou l’image du paradis terrestre telle qu’on se la préfigure : cocotiers, sable blanc, lagon aux eaux turquoises. Un espace préservé au beau milieu de l’océan colonisé par des oiseaux de toutes espèces.

Vivien Regnier, lui, compte bien accrocher sa roue le plus longtemps possible ce 1er juin. Il mettra à profit les deux journées à venir pour récupérer d’un intense programme cyclo-touristiques et reconnaître le parcours de la Ronde. « Si le package est absolument fantastique, il pourrait être judicieux de lui ajouter une reco du parcours, estime-t-il. J’irai tout de même rouler sur la côte est samedi à titre personnel. » Avant même le temps fort de son séjour tahitien, le jeune Bourguignon de 29 ans est d’ores et déjà comblé. « Ici les gens vous accueillent à bras ouverts. A mon arrivée dimanche dernier, une partie du club m’attendait avec des colliers de fleurs. Et comme ma chambre d’hôtel n’était pas tout à fait prête, le trésorier m’a invité chez lui après avoir pris soin de me faire visiter Papeete. J’ai pu me doucher, déjeuner, et son épouse m’a même appris la recette du thon cru au lait de coco. » Ça se passe comme ça à Tahiti !