Jean-Baptiste, comment et quand vous est venue cette idée d’offrir des tarifs particuliers sur les vélos classiques et/ou électriques à vos collaborateurs qui s’engagent à venir au bureau à vélo ?
C’est venu au départ d’une boutade, a propos des voitures de fonction. L’envie de faire un truc marrant qui sorte un peu de l’ordinaire. Mais aussi par la volonté d’être reconnus comme des magasins de proximité, donc accessibles en vélo. Et enfin c’est parti car on est quelques-uns à toujours avoir aimé la bicyclette.

Dans le détail, comment ça se passe ?
Chaque chef d’entreprise (ce sont des magasins franchisés donc indépendants) propose un vélo contre l’engagement de venir au travail en vélo environ un jour sur deux d’avril à octobre et quand il fait beau. Le collaborateur paye 15 % du vélo et l’entretient. Il y a un contrat de mise à disposition.

Vous avez 300 magasins, combien de personnes ont déjà répondu favorablement ?
C’est le début. Fin avril, nous avions exactement 260 magasins Weldom, et à ce jour 16 entreprises mettent en place le vélo de fonction, pour environ 35 vélos. Mais plus largement, la grosse pub faite en interne pour le vélo a certainement fait en moyenne doubler la pratique du vélo. Même les patrons ou tous ceux qui habitent trop loin s’y mettent. Ou s’y remettent.

Ce chiffre correspond-il à vos attentes ?
Non ! Ça prend du temps, mais c’est sans doute normal. Il faut le développer, chez Weldom mais aussi dans les autres entreprises, montrer que c’est possible et même facile.

Dans la pratique, cela vous a-t-il amené à mettre en place des garages à vélos voire à proposer un peu plus de matériel « bricolage vélo » ?
Oui, c’est une volonté, même si on découvre encore un peu le sujet. A commencer par les parcs a vélos. Et les conseils des usagers militants nous sont précieux.

Pensez-vous offrir des avantages à vos clients cyclistes ?
On n’y a pas pensé. Mais c’est une excellente idée, merci !

Est-ce qu’on peut imaginer un développement du rayon vélo, bricolage vélo, dans vos magasins ?
Oui. Même si ce n’était pas envisagé au lancement de l’action, il y a sans doute quelque chose à faire. Déjà en étudiant les magasins où on a le plus de ces produits et en vérifiant que notre offre produits est la bonne.

Propos recueillis le 26 mai 2010.