Une fois n’est pas coutume, sur ce commentaire de la Bouticycl’Aigoual, on commence par une baffe. Une vraie, voici pourquoi : 14 juillet, départ de la cyclo à 9 heures dans le petit village de l’Espérou à 9 km du sommet du Mont Aigoual, ce dimanche conclut un quartet de jours consacrés aux championnats de France Maters, en route et en contre-la-montre. Trop peu de coureurs ont choisi d’enchaîner championnats et cyclo, peu importe, une bonne floppée de Champions sont là, ils devraient avoir leur beau maillot tricolore, chèrement acquis, l’organisation a le bon goût de les mettre en première ligne, normal, et pourtant aucun n’a le maillot. Boycot? pas la bonne taille ? problème avec les sponsors des clubs ou des teams des coureurs concernés, autres ? si vous avez répondu, vous avez forcément tout faux, et il faudrait bien plus que la lecture de cet article pour trouver.

bouticycle--2 © Bouticycle Aigoual

Et Bien, on a un bon sujet pour le bêtisier de l’année, vous êtes bien assis ? les maillots n’ont pas de poche, tout bêtement ! Incroyable ! rassurez-vous on a rétabli l’équilibre en interviewant 2 de ces beaux champions avec leur maillot « fictif » Marjolaine Bazin et William Turnes, deux champions à la rage, regardez le classement, vous comprendrez. Bravo à eux et à tous les Champions du tricolore. Interview demain mardi sur Vélo 101.

A part ça, on a passé un super week-end, loin de tout, mais à 1200 mètres d’altitude ou des « réfugiés climatiques » viendront s’établir, il faut le souhaiter. Il fait frais, on dort bien, et la vie est paisible avec de bons produits régionaux et des routes superbes, mal-plates mais souvent en forêt, bref un programme de rêve pour un feu d’artifice de bons moments sur une cyclo courte : 82 km, à cheval entre 30 et 48° selon, mais surtout à dos de Mulebar (forcément) entre le Gard et la Lozère, tout deux sauvages mais tellement beaux.

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La grande quinzaine du vélo dans le cadre de l’année du vélo dans le Gard a bien commencé avec ce long week-end consacré aux Championnats de France Masters, un concept qui vaut par ses maillots mais qui pêche par sa mal-représentativité, en gros le sud n’est pas là si c’est à l’ouest et vice-versa, mais bon. Après ce 11/14 juillet, ça sera le Tour à Nîmes pour 3 jours qui s’annoncent mémorables, une journée de repos, le 22, puis Nîmes-Nîmes, l’étape du mistral et le lendemain, départ du Pont du Gard pour Gap, ça sera sûrement majestueux, à n’en pas douter.

Ce dimanche 14 juillet, tout le monde est présent, à commencer par les 248 coureurs, seulement, car la cyclo et toute son équipe d’une centaine de bénévoles mérite bien mieux que ce chiffre vu son investissement sur ces 4 journées et bien avant ! Car le feu d’artifice vélo du 14 juillet, ce sont aussi de nombreuses épreuves VTT qui débutent aux benjamins et proposent même à ceux qui ont fait la cyclo le matin, une épreuve VTT histoire de bien profiter de l’Espérou en pneus lisses et pneus à crampons.

Le programme est copieux, trop même car les remises de prix, forcément décalées, à 16 heures, n’auront pas permis à celles et ceux qui les honorent habituellement, à commencer par Marion Bessone, vainqueure chez les féminines, de rester pour les prix, c’est que l’Espérou, c’est beau, c’est haut, mais c’est loin de tout et il faut penser à rentrer.

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Départ 9 heures, on attaque par le parcours des championnats de France et le col du Minier, départ en descente, puis des faux-plats sans cesse qui auront le bon goût, comme tout le parcours d’être en forêt, on a roulé par temps chaud, mais au frais, c’est déjà ça. C’est parti fort à tous les étages, devant ce sont les 3 du général qui n’ont pas attendu l’Aigoual, son sommet et son antenne des télécommunications, pour s’enfuir. Laissant un paquet d’une 30 aine de coureurs derrière, ne pas ‘entendre pour rentrer, c’est bien connu 25/30 c’est trop et ce n’est pas Thomas De Gendt, un expert en échappées qui dit le contraire (itv, faite à Binche donc avant son strike de St Etienne, à retrouver cette semaine). Sur cette première boucle qui nous menait de l’Espérou à l’Espérou avant de prendre à droite pour enquiller 9 kilomètres, seulement, du Mont Aigoual, l’organisation avait eu le bon goût de nous rendre la route fermée, comme aux Championnats de France, la classe.

Belle journée de vélo, on l’a dit, des paysages à couper le souffle, peu de voitures, des routes avec un bon revêtement, rien à dire. Les ravitos étaient petits mais bien placés, notamment celui de l’arrivée, ce qui compensait largement le fait de ne pas avoir de repas dans l’inscription, à 18 euros ! La caillette, les charcuteries locales avec le bon pain qui va bien, le salé, le sucré, tout y était, sans l’addition, que demander de mieux.

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Une bière plus loin, histoire de faire marcher la buvette de l’organisation, on ne saurait trop que vous conseiller de venir découvrir cette magnifique région que les bénévoles nous ont largement bien vendue samedi lors du repas d’organisation. On y croise le col du Perjuret, aux virages en épingles, rentré dans les mémoires par l’accident de Roger Rivière en 1960 sur le Tour. Le Tour, justement et ses massifs intermédiaires qui plaisent tant à Christian Prudhomme et qui gagnerait à visiter une aussi belle région où se cache un col inédit : le col de la Luzette, et ses 15%, le genre de bosse qui a vu Bernard Hinault mettre pied à terre, c’était sur un Midi-Libre.

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Chez les hommes c’est Alexandre Cabrera de Narbonne qui l’emporte en 2h17’20 ».

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En féminines, c’est Marion Bessone qui gagne en 2h20’25 » soit un peu moins de 6′ devant Marjolaine Bazin. Deux filles qu’on va retrouver parmi les favorites de l’étape du Tour, dimanche à Albertville.

Pour conclure sur cette belle journée qui nous amène gentiment à l’Étape du Tour, dimanche 21 entre Albertville et Val Thorens, on vous signale deux belles opportunités qui sont offertes de venir dans ce coin de France si beau et si sauvage. Le 8 septembre l’inédite Cycl’Roquefort en Aveyron et le 15 l’Albigeoise Calmejane, là où le tour va arriver ce jour, quel sens du timing quand même !! Les plus courageux et ceux qui prennent leurs vacances sportives en septembre, pourront même rester la semaine complète.