En ce samedi matin, ce sont pas moins de 600 coureurs qui se sont amassés dans la petite ville de Viré-en-Maconnais (Saône-et-Loire), point de départ de la Bourgogne Cyclo, deuxième épreuve d’un Grand Trophée dont nous retrouvons les mêmes ingrédients d’accueil et de retrait des dossards qu’à la Granfondo Gassin Golfe de Saint-Tropez. Deux parcours sont proposés, avec départs différés de quinze minutes et plaques de cadre de couleurs différentes selon son choix : Mediofondo avec 102 kilomètres et Grandfondo avec 154 kilomètres.

La fraîcheur matinale annonce un ciel azur. Ni brise ni nuages à l’horizon. Le thermomètre va vite grimper, d’où le fait de se préparer en conséquence comme nous l’évoquions mi-mars. Le parcours est très vallonné, offrant un peu plus de 2500 mètres de dénivelé pour la Grandfondo ! Un départ sur de belles routes avec juste ce qu’il faut comme faux plat et légères côtes pour se mettre en jambes. C’est seulement au 51ème kilomètre que la course va prendre une vraie tournure avec la fameuse côte des Chèvres, qui effectue une sélection naturelle et permet, par ses forts pourcentages, aux plus cabris de s’exiler devant le troupeau qui lui s’avouera déjà vaincu !

Un groupe d’une dizaine d’unités se forme autour des meilleurs grimpeurs. Pas le temps de se ravitailler au col de Brançion, où est revu le quintet sorti dès la première heure. Avant que le col de la Croix ne refasse une sélection sous l’impulsion d’un Pierre Ruffaut très en jambes. Mais ces attaques ne paient pas.

Tous ces efforts font grimper la température et les gilets, vestes et gants longs tombent. Nous sommes au cœur des forêts bourguignonnes, où les sapins maintiennent la fraîcheur appréciable. Mais à peine sorti de ces forêts, retour sur les vignobles de Bourgogne. Qui dit vignobles dit généralement côtes courtes mais raides ! Et c’est justement à la faveur d’une de celle-ci que David Polveroni va accélérer. Seul Pierre Ruffaut prendra sa roue. Derrière, c’est le jeu du chat et de la souris… Le duo va filer jusqu’à l’arrivée où le leader du Challenge Cyclo DT Swiss s’imposera pour signer une belle victoire, la quatrième déjà cette saison, en 4h19.

Le contre, qui a subi une erreur de parcours du fait d’un fléchage un peu trop discret par moments et un marquage au sol trop proche des carrefours, va se disputer les places d’honneur à près de trois minutes, réglé par Damien Vuillier. Côté féminin, Océanne Philibert l’emporte en 5h27.

Sur la Mediofondo, c’est aussi un duo qui s’est présenté pour la victoire après 2h54. Geoffrey Lucat devance Brice Aerts au sprint, Sébatien Mailfait complète le podium. Myriam Silliau sera la première féminine, 52ème au scratch en 3h11.

Une fois la ligne franchie, on regrettera vraiment qu’il n’y ait pas de ravitaillement solide mais surtout liquide ! En effet, certains vont franchir la ligne après plus de six heures d’effort, avec le dernier ravitaillement situé à 50 kilomètres de l’arrivée ! Ce sera un des points négatifs de la journée où, avec un partenaire comme Etixx, les ravitaillements devraient être plus fournis en barres de céréales, en boissons d’effort etc.

Les douches du stade sont à proximité de l’arrivée. La chaîne pour les repas se déroule très bien, le plat de lasagnes au chèvre et légumes requinque bien, la faisselle et la crème brûlée accompagnée d’une tranche de cake sucré finiront ce repas. Pas le plus diététique mais à voir les plateaux vides, tout le monde a aimé ! De plus, le vin blanc de Bourgogne (bien sûr) offert en cadeau d’inscription à chaque concurrent saura accompagner ce plat.

15h00 pile, la remise des récompenses commence, avec comme toujours la Mediofondo en premier pour finir avec le Granfondo. Chaque podium (scratch et catégories) est récompensé. A noter la présence de Miss Bourgogne pour les bouquets et le bonheur de ces messieurs.

En conclusion, une belle organisation comme chaque épreuve du Grand Trophée, où tout est mis en place pour accueillir comme il se doit chaque participant. Le fléchage un peu léger est compensé par les routes de Bourgogne qui sont magnifiques, surtout inondées de soleil.

Classement 154 km :

1. David Polveroni en 4h18’44 »
2. Pierre Ruffaut en 4h18’44 »
3. Damien Vuillier en 4h21’55 »
4. David De Vecchi en 4h21’55 »
5. Brecht Destoop en 4h21’56 »
6. Stéphane Cognet en 4h21’56 »
7. Sylvain Clavel en 4h21’56 »
8. Baptiste Domanico en 4h21’56 »
9. Yoann Masoni en 4h21’56 »
10. Florian Simonin en 4h21’57 »

153 et 1ère Dame. Océanne Philibert en 5h27’33 »

Classement 102 km :

1. Geoffrey Lucat en 2h54’31 »
2. Brice Aerts en 2h54’31 »
3. Sébastien Mailfait en 2h55’39 »

52 et 1ère Dame. Myriam Silliau en 3h11’51 »