Fort d’une première édition réussie, ce deuxième opus a rencontré, en cette fin août, un joli succès, attirant près de 1 200 concurrents, dont de nombreux étrangers, venus (re)découvrir les routes pyrénéennes et leurs trésors cachés. En effet, pas moins de quatre cols mythiques étaient au programme de ce cru 2017 : le Tourmalet (X2), la Hourquette d’Ancizan, Aspin, et Hautacam, de quoi ravir les participants qui en ont pris plein les yeux, la météo clémente étant également de la partie.

C’est de Luz Saint Sauveur que le peloton s’est élancé à 7h30 pour dompter ces grands sommets des Pyrénées avec, comme mise en jambes, une première ascension du Tourmalet (2 115 m) par Barèges soit 19 km à 7,4 %. S’en est suivi une descente technique en direction de Sainte Marie de Campan afin de rallier la seconde difficulté de la journée, la Hourquette d’Ancizan (1 564 m). Puis, redescente sur Cadéac avant d’attaquer le col d’Aspin (1 489 m) et de retourner vers Sainte Marie pour remonter le Tourmalet mais, cette fois-ci, par l’autre versant, un peu plus de 17 km à 7,4 %. L’ultime difficulté du parcours pointait alors le bout de son nez, Hautacam (1 520 m). Et il fallait en avoir gardé sous la pédale pour boucler ce périple et venir à bout des 14 km d’ascension irrégulière (7,8 %) menant au sommet de la station de ski des Hautes Pyrénées, témoin privilégié de plusieurs arrivées de la Grande Boucle.

Parmi les participants, on retrouvait Paul-Emile Lorthioir, représentant du Team Scott-Vélo101-Risoul, qui a vu ses espoirs de bien figurer s’envoler, suite à une  crevaison, mais qui a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.

Paul-Emile, est-ce la plus dure cyclo que vous ayez faite ?

Ce n’est pas la plus difficile, mais je la classe tout de même dans le top 3 des plus délicates. D’un point de vue dénivelé, c’est la plus ardue, mais côté concurrence, avec la présence de « gaziers », j’ai connu pire ! De plus, les conditions climatiques, ni trop chaud, ni trop froid, ont rendu cette Marmotte assez agréable. Je ne pourrai imaginer y prendre part avec une météo pluvieuse.

En quoi est-elle différente de celle des Alpes ?

A la Marmotte des Alpes, ça parle italien dans le peloton, ici,  ça parle espagnol !

Les gens sont plus accueillants dans les Pyrénées. Dans chaque village, il y a des personnes qui nous encouragent. De plus, les sommets sont moins désertiques que ceux des Alpes, il y a plus de verdure. Et puis, même s’il y avait beaucoup de monde à cette seconde édition, il n’y avait pas cet effet de masse, j’avais l’impression d’être dans une cyclo « familliale ».

Quel a été le scénario de la course ?

Nous avons fait une boucle de 10 km relativement plate afin de s’échauffer avant de monter le Tourmalet. Au pied de celui-ci, nous étions encore une bonne centaine. Au sommet, nous nous sommes retrouvés à 10. On s’est alors fait rejoindre par un groupe dans la descente côté La Mongie. En bas, nous étions entre 20 et 25. On a enchaîné par deux « petits » cols, La Hourquette et Aspin, ou une sélection par l’arrière s’est effectuée. Au pied de la seconde montée du Tourmalet par Sainte Marie, nous n’étions plus qu’une petite dizaine de compétiteurs. J’ai perdu contact avec eux à une dizaine de bornes du sommet. Malheureusement, j’ai ensuite crevé au début de la redescente… »

 

C’est donc l’Espagnol Sergio Gonzalez Martin qui s’est imposé en 6h27’52’’ devant deux français, Sébastien Gueras, deuxième en 6h32’58’’, et Damien Casteran, troisième en 6h34’41’’. Chez les filles, Amaia Urkidi, ibérique également, l’a emporté en 7h46’42’’.