Installée au cœur de l’hiver voici plusieurs années afin d’offrir un challenge palpitant à des supporters en mal de sensations fortes durant la trêve, la Coupe du Monde sur piste va retenir davantage l’attention cet hiver. Avec l’ouverture de la série ce week-end à Astana, la capitale du Kazakhstan, ce sont les Jeux Olympiques qui démarrent en toile de fond. En fait de Jeux, ce sont les places olympiques qui seront à quérir au fil des rendez-vous de la Coupe du Monde. A la fois pour des nations qui ne sont pas encore toutes assurées d’avoir un représentant à Londres en août, mais aussi au cœur des nations puisque les pistards devront se battre pour la place éventuelle, une par nation, qui leur sera réservée. Rappelons que les JO concernent cinq disciplines : la vitesse individuelle et par équipes, le keirin, la poursuite par équipes et l’omnium.

Les quatre manches de la Coupe du Monde, qui débute ce week-end à Astana et se poursuivra à Cali (Colombie) du 1er au 3 décembre, Pékin (Chine) du 13 au 15 janvier et Londres (Grande-Bretagne) du 17 au 19 février, joueront donc un rôle crucial dans le processus de qualification aux Jeux Olympiques. La saison hivernale de cyclisme sur piste s’annonce captivante, d’autant qu’elle proposera deux nouveautés au calendrier avec l’ouverture du challenge dans le vélodrome flambant neuf d’Astana et sa conclusion sur les pistes du nouveau vélodrome de Londres, bâti au cœur du parc olympique. Cette manche finale aura valeur de répétition grandeur nature dans l’enceinte du vélodrome olympique. Le programme de la Coupe du Monde, lui, a été retouché avec une augmentation significative du nombre total des épreuves non-olympiques lors de chaque événement. Cinq épreuves non olympiques seront ainsi ajoutées.

Côté français, l’enjeu majeur réside dans l’identité du sprinteur qui défendra les chances de titre olympique à Londres en vitesse individuelle. Le triple champion du monde Grégory Baugé, qui n’effectuera sa rentrée internationale qu’en décembre, part logiquement favori pour la place de représentant national. Mais ses adversaires sont coriaces, à commencer par Kevin Sireau qui, pour obtenir le ticket pour Londres, s’est mis en tête de tout gagner cette année. Il a déjà récolté le titre européen à Apeldoorn, il s’apprête à défendre ses chances en Coupe du Monde de vitesse, discipline dont il est le triple détenteur du maillot blanc après des victoires finales en 2008, 2010 et 2011. S’il parvient à décrocher un nouveau succès puis à le convertir en titre de champion du monde en mars, alors il y aura débat pour la place pour Londres. Dès ce week-end, on aura le droit à un premier aperçu. Que la course olympique commence !

Le programme des finales :

• vendredi 4 novembre : vitesse par équipes Dames
• vendredi 4 novembre : scratch Messieurs
• vendredi 4 novembre : poursuite par équipes Dames
• vendredi 4 novembre : vitesse par équipes Messieurs
• vendredi 4 novembre : 500 mètres Dames
• vendredi 4 novembre : course aux points Dames
• vendredi 4 novembre : poursuite par équipes Messieurs
• samedi 5 novembre : poursuite individuelle Messieurs
• samedi 5 novembre : omnium Messieurs
• samedi 5 novembre : keirin Messieurs
• samedi 5 novembre : vitesse individuelle Dames
• dimanche 6 novembre : américaine Messieurs
• dimanche 6 novembre : omnium Dames
• dimanche 6 novembre : keirin Dames
• dimanche 6 novembre : vitesse individuelle Messieurs

La délégation française à Astana :

• sprint : Mickaël Bourgain (Provence), Sandie Clair (Ile de France), Michaël D’Almeida (Ile de France), Clara Sanchez (Provence) et Kevin Sireau (Centre)
• endurance : Vivien Brisse (Rhône-Alpes), Bryan Coquard (Pays de la Loire), Julien Duval (Normandie), Kevin Labèque (Aquitaine), Julien Morice (Pays de la Loire) et Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope)