Alejandro Valverde. Le grand perdant de la dernière étape pyrénéenne, c’est lui. Passé à l’attaque dans la descente du Tourmalet, sans succès, Alejandro Valverde (Movistar Team) l’a payé dans la montée vers Hautacam. A la sortie du massif pyrénéen, l’Espagnol n’est plus sur le podium provisoire. « Les deux derniers jours ont été assez étranges pour moi, explique le Murcian. Je me sentais un peu malade et j’ai donc dû lutter et tout donner. Je suis plutôt bien parvenu à limiter l’écart avec mes rivaux dans la deuxième partie de la montée vers Hautacam. Lors du contre-la-montre samedi, j’espère retrouver de bonnes jambes. Si c’est le cas, tous les écarts peuvent être comblés. Je ne suis pas très loin. Tout est encore possible. Le temps que j’ai perdu à Hautacam, je peux très bien le gagner samedi à Bergerac. »

José-Joaquin Rojas. La sanction est sans doute moins regrettable pour Alejandro Valverde maintenant que les étapes décisives sont passées, mais il a perdu son coéquipier José-Joaquin Rojas. Le sprinteur de Movistar a été mis hors course par les commissaires en raison d’un abri prolongé derrière les voitures dans la descente du Tourmalet. Les détails ne sont pas connus, mais la sanction paraît sévère pour les faits qui sont reprochés au coureur de 29 ans.

Thibaut Pinot. Maillot blanc et 2ème du général à trois jours de Paris : si on avait parlé de ce scénario avant le départ du Tour à Thibaut Pinot (FDJ.fr), nul doute qu’il aurait signé de suite. « C’est absolument génial de me retrouver deuxième du classement général, confirme le Franc-Comtois. Quand j’ai vu Valverde faire la descente, j’ai pris ça pour un aveu de faiblesse et j’ai compris qu’il n’était pas au mieux. Je commence à me rendre compte que je fais un très grand Tour jusqu’à présent. Cela dit, rien n’est fait. Il y a 15 secondes entre la deuxième et la quatrième place, tout se jouera sur le chrono de samedi. Sur le papier, je suis le moins bon rouleur des trois, mais je me sens prêt à relever le défi, pour ne pas gâcher le travail accompli depuis trois semaines. Il va me falloir faire un très gros chrono et être dans une grande journée samedi. »

24 heures avec le dossard 101. La marche sur Paris passait par les Pyrénées pour Marcel Kittel (Giant-Shimano). Une nouvelle fois, le sprinteur a dû s’employer pour arriver dans les délais. Lâché dès les premiers lacets du col du Tourmalet, l’Allemand a coupé la ligne plus de trente-deux minutes après Vincenzo Nibali. Le porteur du dossard 101 a une nouvelle occasion de revenir à égalité de victoires avec l’Italien dès aujourd’hui. Mais tout dépendra de la manière dont auront récupéré les membres du train Giant-Shimano à la sortie des Pyrénées.

Sondage. Avec deux Français sur le podium aujourd’hui, le cyclisme tricolore semble revivre. Les Bleus parviendront-ils à conserver leurs positions sur les Champs-Élysées ? C’est notre sondage du jour. On peut en tout cas légitimement penser que l’un d’entre eux au moins montera sur le podium. Meilleur rouleur des trois candidats au podium encore en lice, Jean-Christophe Péraud est votre favori pour la 2ème place puisque vous êtes 75% à estimer que le Toulousain sera le dauphin de Vincenzo Nibali sur le podium final.

Question Facebook. Les Pyrénées sont maintenant derrière nous et ont été riches en émotions. Quel est l’évènement qui vous a le plus marqué depuis le début de la semaine ? Dites-le-nous sur notre page Facebook. Hier nous faisions le constat que seules huit des vingt-deux équipes avaient remporté une étape sur le Tour de France. Constat confirmé avec le quatrième succès de Vincenzo Nibali hier à Hautacam. Pour vous, ce chiffre ne devrait pas évoluer outre mesure. Une équipe supplémentaire pourrait être récompensée, mais pas plus.

L’étape du jour :

19ème étape : Maubourguet Pays du Val d’Adour et Bergerac (208,5 km). Comme sur l’étape de Nîmes, la grande question de cette 19ème étape entre Maubourguet Pays du Val d’Adour et Bergerac est de savoir si les sprinteurs auront la force nécessaire pour venir se battre pour le gain de l’étape. Rien n’est moins sûr ! Car si l’étape qui servait à faire la transition entre les Alpes du Sud et le Gard était toute plate, celle-ci regorge de pièges dans un final compliqué sur les routes de Dordogne. La côte de Monbazillac (1,3 km à 7,6 %) pourrait permettre aux fuyards de se départager à 13 kilomètres de l’arrivée. À moins que celle-ci ne soit le théâtre d’un coup de force des Cannondale pour épuiser les purs sprinteurs pas encore remis de la traversée des Pyrénées et enfin permettre à Peter Sagan de lever les bras.