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Mur de Sormano


Pierre PLANA
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L'an passé j'avais fait le col de Sormano, mais par la route "normal" donc en évitant le MUR. De retour dans le coin j'ai donc cette fois emprunté la "bonne" route (si on peut dire ça...).

J'ai discuté avec une cycliste italienne qui encadrait un groupe dans Sormano, elle m'a dit, "aujourd'hui la route va être humide, ça va être compliqué car tu ne peux pas te mettre en danseuse" et si tu t'arrêtes, tu ne peux pas redémarrer...

Bon donc, après avoir passé le village, l'accès au mur est sur la gauche de la route. La pente quille assez rapidement même si les premiers mètres sont normaux. Un barrière empêche les voitures de passer, et à la barrière c'est déjà raide. Le passage est possible en vélo mais délicat... prudemment je descend de vélo et profite d'un sentier qui arrive sur la droite... ça passe j'arrive à reprendre pédale et c'est parti ! c'est juste énorme, c'est raide que le diable, et en plus je ne suis pas trop servi par mon vélo de location (magnifique Bianchi Specialissima) et ses braquets (36/28). J'essaie un peu de danseuse mais rien à faire l'adhérence n'est pas assez bonne, donc je force comme un dingue avec un rythme de pédalage hallucinant qui doit être de 20 tours/minutes, le cœur au bord des lèvres... 

L'altitude est peinte sur la route tous les mètres... parfois entre deux marques j'ai l'impression qu'il y à moins de 4 mètres, j'essaie de zigzaguer pour atténuer un peu mais la route n'est pas très large.

Au bout d'un long moment, il y a un virage sur la gauche à peu près plat... Je me dis que je vais pouvoir redémarrer à cet endroit et je fais une pause pour faire descendre la pendule et boire un coup...

Et ça repart sévèrement... un virage sur la droite et un sort des arbres, puis un sur la gauche et je vois le bout... c'est passé... Au sommet un cycliste italien me rejoint, nous discutons et allons prendre une bière à l'Auberge : "j'habite à Lecco - 40 km de là - je n'avais jamais pris le mur, seulement la route normale... je crois que je ne le reprendrai plus jamais !!!".

Donc le mur de Sormano, c'est vraiment une pente impressionnante. En toute objectivité je ne me suis pas amusé... au-delà du challenge, le "contournement" pas la route normale est déjà assez dur et beaucoup plus joli. Le mur c'est juste essayer de ne pas tomber, de ne pas glisser... pour moi c'est vraiment trop. Mais je l'ai fait.

 

Quelques jours après, à mon retour en France, je suis allé monter le mur de Péguère que je n'avais pas encore fait cette année. C'est plus long mais quelques crans en-dessous quand même...

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il y a 5 minutes, Pierre PLANA a dit :

L'an passé j'avais fait le col de Sormano, mais par la route "normal" donc en évitant le MUR. De retour dans le coin j'ai donc cette fois emprunté la "bonne" route (si on peut dire ça...).

J'ai discuté avec une cycliste italienne qui encadrait un groupe dans Sormano, elle m'a dit, "aujourd'hui la route va être humide, ça va être compliqué car tu ne peux pas te mettre en danseuse" et si tu t'arrêtes, tu ne peux pas redémarrer...

Bon donc, après avoir passé le village, l'accès au mur est sur la gauche de la route. La pente quille assez rapidement même si les premiers mètres sont normaux. Un barrière empêche les voitures de passer, et à la barrière c'est déjà raide. Le passage est possible en vélo mais délicat... prudemment je descend de vélo et profite d'un sentier qui arrive sur la droite... ça passe j'arrive à reprendre pédale et c'est parti ! c'est juste énorme, c'est raide que le diable, et en plus je ne suis pas trop servi par mon vélo de location (magnifique Bianchi Specialissima) et ses braquets (36/28). J'essaie un peu de danseuse mais rien à faire l'adhérence n'est pas assez bonne, donc je force comme un dingue avec un rythme de pédalage hallucinant qui doit être de 20 tours/minutes, le cœur au bord des lèvres... 

L'altitude est peinte sur la route tous les mètres... parfois entre deux marques j'ai l'impression qu'il y à moins de 4 mètres, j'essaie de zigzaguer pour atténuer un peu mais la route n'est pas très large.

Au bout d'un long moment, il y a un virage sur la gauche à peu près plat... Je me dis que je vais pouvoir redémarrer à cet endroit et je fais une pause pour faire descendre la pendule et boire un coup...

Et ça repart sévèrement... un virage sur la droite et un sort des arbres, puis un sur la gauche et je vois le bout... c'est passé... Au sommet un cycliste italien me rejoint, nous discutons et allons prendre une bière à l'Auberge : "j'habite à Lecco - 40 km de là - je n'avais jamais pris le mur, seulement la route normale... je crois que je ne le reprendrai plus jamais !!!".

Donc le mur de Sormano, c'est vraiment une pente impressionnante. En toute objectivité je ne me suis pas amusé... au-delà du challenge, le "contournement" pas la route normale est déjà assez dur et beaucoup plus joli. Le mur c'est juste essayer de ne pas tomber, de ne pas glisser... pour moi c'est vraiment trop. Mais je l'ai fait.

 

Quelques jours après, à mon retour en France, je suis allé monter le mur de Péguère que je n'avais pas encore fait cette année. C'est plus long mais quelques crans en-dessous quand même...

 

Joliment raconté ! On dirait moi lors de ma première ascension de la Bastille de Grenoble ! 😄

 

Ne condamne pas comme ça cette montée, si définitivement. Tu l'as dit toi-même, un braquet de 36/28 était inadapté à un truc pareil. Si tu y reviens avec nettement plus petit, tu verras certainement le Mur de Sormano d'un autre œil. 😉

 

Pour info, lors de ma première ascension de la Bastille (montée très proche du Sormano en longueur et en pourcentage), j'avais 30/26, équivalent grosso modo d'un 36/30. Ça ne m'a pas empêché de mettre pied à terre deux fois… J'ai bien plus petit depuis !!

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Il y a 22 heures, Pierre PLANA a dit :

...  je ne suis pas trop servi par mon vélo de location (magnifique Bianchi Specialissima) et ses braquets (36/28). J'essaie un peu de danseuse mais rien à faire l'adhérence n'est pas assez bonne, donc je force comme un dingue avec un rythme de pédalage hallucinant qui doit être de 20 tours/minutes, le cœur au bord des lèvres... 

Ça a l'air d'être une sacrée vacherie ! Bien plus dur que le Mur de Grammont dont la portion la plus pentue fait 100 mètres  (au pif, j'ai pas mesuré) avec un max à 19%.

 

Avec 36 x 28, la vitesse est de 3,2 km/h pour 20 tr/min. Ta cadence était probablement un peu supérieure. Le souci quand on tourne les jambes très lentement et sans temps mort est qu'il devient impossible de développer toute sa puissance. Imposerais-tu à ta voiture de gravir une côte sur le régime de ralenti, le pied au plancher ?

Modifié par Thierry GEUMEZ
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Il y a 1 heure, Thierry GEUMEZ a dit :

Ça a l'air d'être une sacrée vacherie ! Bien plus dur que le Mur de Grammont dont la portion la plus pentue fait 100 mètres  (au pif, j'ai pas mesuré) avec un max à 19%.

 

Avec 36 x 28, la vitesse est de 3,2 km/h pour 20 tr/min. Ta cadence était probablement un peu supérieure. Le souci quand on tourne les jambes très lentement et sans temps mort est qu'il devient impossible de développer toute sa puissance. Imposerais-tu à ta voiture de gravir une côte sur le régime de ralenti, le pied au plancher ?

Thierry, vu que j'ai mis 22 minutes pour monter les 2 km, je pense que je n'étais pas si loin 🙂

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De même que quelqu’un d’averti ne se lance pas dans Paris-Roubaix avec des pneus de 23 mm, il ne faut pas se farcir le Sormano avec des braquets de montagne ordinaires… autrement dit, la prochaine fois, n’hésite pas: monte avec un vrai braquet de vététiste.

Modifié par Franck PASTOR
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il y a 56 minutes, Pierre PLANA a dit :

J'étais trop dans le dur pour compter 🙂

 

 

Oui j'ai vu que ce mur fait 15% de moyenne ..Dans pratiquement la même lignée il y a 1 mur sur la montée du col de Sappey ( versant chaussy )de 1,5kms avec 15% , puis 13% dans une route pourrie .Et le mur de la crouzette comment il est en partant de Biert ? 

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il y a 2 minutes, André MASSOL a dit :

Oui j'ai vu que ce mur fait 15% de moyenne ..Dans pratiquement la même lignée il y a 1 mur sur la montée du col de Sappey ( versant chaussy )de 1,5kms avec 15% , puis 13% dans une route pourrie .Et le mur de la crouzette comment il est en partant de Biert ? 

La Crouzette, pour moi c'est plus dur que Péguère... il faut être vraiment humble au pied où la pente est raisonnable car après le 5eme kilomètre ça quille de plus en plus jusque presque au sommet  avec un passage à 18% sur presque 200m et 1.5km qui vont être au-dessus des 14% sur la fin. Je l'ai descendu Samedi : il y avait pas mal de monde qui montait pour reconnaitre l'Ariègeoise, il y en avait qques uns à pied...

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  • 1 month later...

Lors de la cyclo 2019 du Tour de Lombardie, j’avais mis un 34x36 (sur les conseils déjà de Franck qui m’avait dit de mettre le plus petit braquet possible). Et j’avais mis pied à terre 2 fois, en partie à cause des concurrents déjà à pied. Repartir n’avait pas été simple….

Heureusement c’était sec, mais si j’y retourne ce sera avec mon Gravel en 31x36.

Le 34 x 36 n’a plus quitté mon vélo de montagne depuis, il m’a bien servi la semaine dernière dans le Mortirolo..

  • Merci 1
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