La météo est plus capricieuse que jamais en ces premiers mois de compétition de l’année. Même l’Italie n’est plus une destination sûre à l’heure où le printemps est censé s’installer partout en Europe. Une semaine après un Milan-San Remo d’anthologie, la Semaine Internationale est rattrapée par un froid intense accentué par une pluie battante. Et comme aucune amélioration n’est à prévoir aujourd’hui entre Monticelli Terme et Fiorano Modenese, l’organisation bienfaisante prend une décision inspirée. Elle choisit de réduire son étape parmesane à 120 kilomètres. Au lieu de boucler quatre fois le circuit final de 7 kilomètres marqué par l’ascension de Montecchio (2,8 km avec passage à 12 %), les coureurs ne tourneront que deux fois sur ce circuit. L’étape finale sera moins rude. Mais de toute façon les jeux sont faits au classement général.

Cela reste une occasion rêvée pour une échappée d’aller au bout. Sur ce tracé plus court, ils sont dix à s’évader après une dizaine de kilomètres : Sergey Shilov et Boris Shpilevsky (Lokosphinx), Damiano Caruso (Cannondale), Sergei Chernetski (Team Katusha), Marco Coledan (Bardiani Valvole-CSF Inox), Alessandro Mazzi (Utensilnord Ora24.eu), Simon Pavlin (Adria Mobil), Simone Ponzi (Astana), Carlos-Julian Quintero (Colombia) et Diego Rosa (Androni Giocattoli). Les acteurs du classement général n’ayant rien à craindre de la part de ces dix-là, ils leur octroient un bon de sortie. Sous la pluie cinglante qui gifle les visages, le groupe de tête s’envole. Avec plus de quatre minutes d’avance, il décourage toute poursuite du peloton. L’étape, c’est dit, reviendra à l’un des dix coureurs qui a pris place à l’avant.

L’échappée du jour entame alors l’ascension de Montecchio, qu’elle devra encaisser deux fois au lieu de quatre. Et dès le premier contact avec la pente, Damiano Caruso se dresse sur ses pédales. Avec le Sicilien s’engage Alessandro Mazzi, porteur du maillot vert de meilleur grimpeur, dont il assure le gain en passant en tête au sommet. Malheureusement il laisse trop de forces dans sa défense et ne peut accompagner Damiano Caruso quand celui-ci repasse à l’attaque dans la seconde escalade, à 5 kilomètres de l’arrivée. Seul devant, l’Italien de 25 ans n’a plus qu’à aller cueillir la première victoire de sa carrière. Le classement général ne subit pas le moindre changement. 2ème en 2011, 3ème en 2012, 1er en 2013, Diego Ulissi (Lampre-Merida) pourrait presque ajouter son nom à ceux de Coppi et Bartali sur cette épreuve !

Classement 5ème étape :

1. Damiano Caruso (ITA, Cannondale) les 120 km en 3h00’13 » (41,8 km/h)
2. Alessandro Mazzi (ITA, Utensilnord Ora24.eu) à 13 sec.
3. Boris Shpilevsky (RUS, Lokosphinx) à 1’28 »
4. Sergey Shilov (RUS, Lokosphinx) à 1’33 »
5. Simone Ponzi (ITA, Astana) à 1’37 »
6. Diego Rosa (ITA, Androni Giocattoli) à 1’44 »
7. Carlos-Julian Quintero (COL, Colombia) à 2’29 »
8. Sergei Chernetski (RUS, Team Katusha) à 2’32 »
9. Marco Coledan (ITA, Bardiani Valvole-CSF Inox) à 2’40 »
10. Simon Pavlin (SLO, Adria Mobil) à 3’11 »

Classement général final :

1. Diego Ulissi (ITA, Lampre-Merida) en 14h15’12 »
2. Damiano Cunego (ITA, Lampre-Merida) à 1’35 »
3. Miguel-Angel Rubiano (COL, Androni Giocattoli) à 1’48 »
4. Ivan Basso (ITA, Cannondale) à 1’59 »
5. Riccardo Zoidl (AUT, Team Gourmetfein Simplon) à 2’09 »
6. Leopold Konig (TCH, Team NetApp-Endura) à 2’14 »
7. Francesco-Manuel Bongiorno (ITA, Bardiani Valvole-CSF Inox) à 2’36 »
8. Davide Rebellin (ITA, CCC Polsat Polkowice) à 2’41 »
9. Sergio Pardilla (ESP, MTN-Qhubeka) à 3’11 »
10. Fabio Taborre (ITA, Vini Fantini-Selle Italia) à 3’19 »