William Bonnet (Bbox Bouygues Telecom)

Nul ne peut dire encore si les Championnats du Monde de Melbourne s’achèveront au sprint, et avec combien de coureurs encore à bord après 260 kilomètres. Mais si cela venait effectivement à se jouer entre finisseurs, alors William Bonnet est l’un des meilleurs atouts du cyclisme français. Lauréat cette année d’une étape de Paris-Nice, devant Peter Sagan et Luis-Leon Sanchez, le Berrichon se démarque des autres sprinteurs français de par sa constance sur les longues distances. Il s’est ainsi classé 10ème cette année du Tour des Flandres. Bien qu’il ne soit pas encore considéré comme l’un des meilleurs sprinteurs du monde, William Bonnet pourrait créer la surprise dans une arrivée en petit comité voire tout bonnement dans une arrivée massive, lui qui avait terminé 2ème d’étapes de la Vuelta à deux reprises derrière Greipel en 2009.

•  28 ans, né le 25 juin 1982 à Saint-Doulchard (Cher)
•  1,85 m ; 78 kg
•  Professionnel depuis 2005
•  1ère sélection
•  Saison 2010 : 1er d’une étape de Paris-Nice, 10ème du Tour des Flandres, 10ème d’A Travers la Flandre

Sylvain Chavanel (Quick Step)

C’est la valeur sûre du cyclisme français, un coureur dont Laurent Jalabert ne pouvait certainement pas se passer. Lauréat de deux étapes et porteur du Maillot Jaune du Tour de France, Sylvain Chavanel s’apprête à honorer sa huitième sélection nationale sur un Championnat du Monde. Et bien qu’il n’ait jamais approché les meilleures positions à l’arrivée d’un Mondial, le Châtelleraudais reste parmi les rares coureurs français capable d’accrocher les roues des meilleurs puncheurs dans un final de grande classique. Ses performances internationales depuis deux ans sont là pour créditer son statut de leader de l’équipe de France. Cette année il s’est classé 16ème de l’Amstel Gold Race, 16ème du GP de Montréal, 21ème de Milan-San Remo et 24ème du Tour des Flandres. Il misera sur son état de fraîcheur pour approcher le podium.

•  31 ans, né le 30 juin 1979 à Châtellerault (Vienne)
•  1,80 m ; 70 kg
•  Professionnel depuis 2000
•  8ème sélection (abandon en 2001, 84ème en 2003, 67ème en 2005, 45ème en 2006, 67ème en 2007, 53ème en 2008, 2009)
•  Saison 2010 : 1er de deux étapes du Tour de France, 2ème du Championnat de France CLM, 7ème du Tour du Limousin, 13ème de Paris-Nice, 16ème de l’Amstel Gold Race, 16ème du GP de Montréal

Romain Feillu (Vacansoleil)

Si Laurent Jalabert hésitait encore à accorder sa confiance à Romain Feillu il y a quelques semaines, se demandant si le coureur de Châteaudun serait en mesure de s’accrocher sur une course aussi relevée qu’un Championnat du Monde, les performances de l’aîné des Feillu cet été, et jusqu’au week-end dernier, ont fini de convaincre le sélectionneur national. Exilé chez Vacansoleil, on a moins eu l’occasion de voir Romain Feillu à l’œuvre dans les grands rendez-vous internationaux. Mais son retour au sommet ces toutes dernières semaines (vainqueur d’étape au Tour de Burgos et au Tour de l’Ain, lauréat du GP de Fourmies, 2ème de la Classic de l’Indre et de Paris-Bruxelles, 10ème du GP Ouest-France) en font un outsider en cas d’arrivée massive. Rappelons d’ailleurs qu’il avait obtenu la médaille d’argent des Mondiaux Espoirs 2006.

•  26 ans, né le 16 avril 1984 à Châteaudun (Eure-et-Loir)
•  1,74 m ; 62 kg
•  Professionnel depuis 2007
•  2ème sélection (abandon en 2007)
•  Saison 2010 : 1er d’une étape du Tour de Burgos, 1er d’une étape du Tour de l’Ain, 1er du GP de Fourmies, 2ème de la Classic de l’Indre, 2ème de Paris-Bruxelles, 5ème de Cholet-Pays de Loire, 10ème du GP La Marseillaise, 10ème du GP Ouest-France

Cyril Gautier (Bbox Bouygues Telecom)

Le Breton n’a sans doute pas la grinta de Sylvain Chavanel mais il est fougueux, volontaire et n’a peur de rien. A 22 ans, Cyril Gautier va découvrir son premier Championnat du Monde et quelque chose nous dit qu’on va le retrouver devant. Si ses résultats cette année (vainqueur de la Route Adélie) ne parlent pas plus que cela, c’est sa persévérance à attaquer et son flair des bons coups qui pourraient prédisposer le Costarmoricain à un bon Championnat du Monde. Il sera quoi qu’il arrive un atout de plus pour les Bleus et un équipier précieux pour un coureur comme Sylvain Chavanel. Si les deux s’entendent bien et qu’ils travaillent à tour de rôle pour contrôler leurs adversaires les plus dangereux, on ne voit pas comment un coureur de l’équipe de France n’accompagnerait pas la bonne échappée si bien sûr échappée décisive il y a.

•  22 ans, né le 26 septembre 1987 à Guingamp (Côtes d’Armor)
•  1,68 m ; 64 kg
•  Professionnel depuis 2007
•  1ère sélection
•  Saison 2010 : 1er de la Route Adélie, 8ème du Championnat de France, 17ème de Paris-Nice

Anthony Geslin (FDJ)

A 30 ans, le Normand est resté discret cette saison mais il demeurera un élément-clé pour l’équipe de France. D’abord parce qu’il est opportuniste et sait tirer profit des situations de course, ensuite parce qu’il va vite au sprint et peut régler un petit groupe d’échappés s’il demeure encore aux avant-postes dans le final. Anthony Geslin reste à ce jour le dernier coureur français à être monté sur le podium d’un Championnat du Monde, c’était en 2005 à Madrid, quand il s’était frotté à Tom Boonen et Alejandro Valverde, ses deux devanciers, à l’issue d’un sprint massif, tiens, tiens… Coureur polyvalent, Anthony Geslin saura venir à bout d’un Mondial tel que celui présenté à Melbourne. Il avait remporté la Flèche Brabançonne l’an dernier et terminé 6ème de Milan-San Remo en 2008. Et comme il court toujours après une victoire cette année, peut-être que…

•  30 ans, né le 9 juin 1980 à Alençon (Orne)
•  1,82 m ; 70 kg
•  Professionnel depuis 2002
•  3ème sélection (3ème en 2005, 24ème en 2006)
•  Saison 2010 : 4ème du GP Pino Cerami, 9ème des Quatre Jours de Dunkerque, 12ème de Milan-San Remo, 13ème du GP de Québec

Sébastien Hinault (Ag2r La Mondiale)

Lui, c’est le capitaine de route de l’équipe de France. A 36 ans, pourtant, Sébastien Hinault ne disputera que son deuxième Championnat du Monde sous les couleurs de l’équipe nationale après une première participation en 2006 à Salzbourg. Vieux roublard à la pointe de vitesse quasi intacte (il avait gagné au sprint une étape du Tour d’Espagne en 2008 et s’est classé 9ème du Vattenfall Cyclassic en août et 8ème d’un sprint de la Vuelta la semaine dernière), Sébastien Hinault présente des garanties en cas d’arrivée massive. S’il ne joue pas sa carte personnelle, il saura tout du moins replacer des coureurs comme Bonnet et Feillu pour leur permettre de rivaliser avec les meilleurs sprinteurs. La distance n’effraie pas celui qui a terminé 9ème de Paris-Roubaix et qui saura faire profiter les Bleus de son expérience.

•  36 ans, né le 11 février 1974 à Saint-Brieuc (Côtes d’Armor)
•  1,75 m ; 63 kg
•  Professionnel depuis 1997
•  2ème sélection (abandon en 2006)
•  Saison 2010 : 9ème de Paris-Roubaix, 9ème du Vattenfall Cyclassic

Yoann Offredo (FDJ)

Le peloton a découvert Yoann Offredo en mars, lorsque le coureur français s’est isolé dans les derniers kilomètres de Milan-San Remo pour aborder le Poggio en tête et manquer de peu de basculer avec les meilleurs au sommet. 16ème de la classicissima sur le front de mer, le Francilien de 23 ans a su prouver depuis que cette performance n’était pas le fruit du hasard. Attaquant décomplexé et coureur rapide au sprint, il vient de terminer coup sur coup 11ème du Vattenfall Cyclassic, la classique des sprinteurs, et 3ème du Grand Prix Ouest-France, dont la difficulté est légèrement supérieure à celle du prochain Championnat du Monde. Voilà en tout cas un électron libre capable de se mêler aux échappées dangereuses et de tromper la vigilance des meilleurs si ceux-ci venaient à trop s’observer et à sous-estimer le Français.

•  23 ans, né le 12 novembre 1986 à Savigny-sur-Orge (Essonne)
•  1,90 m ; 67 kg
•  Professionnel depuis 1997
•  1ère sélection
•  Saison 2010 : 3ème du GP Ouest-France, 11ème du Vattenfall Cyclassic, 14ème du Circuit Het Nieuwsblad, 16ème de Milan-San Remo