Hilaire, que est selon vous le bilan de l’équipe Wanty-Groupe Gobert pour son premier Tour de France ?
Nous pouvons être contents. Avant le départ nous avions deux buts, c’était d’avoir un maximum de visibilité et d’arriver à Paris avec neuf coureurs. Nous sommes dans la capitale à neuf et selon moi nous avons eu une grande visibilité donc c’est un Tour réussi, je suis très satisfait.

Cette recherche de visibilité, qui a été très bien appliquée en première semaine, ne vous a-t-elle pas coûté des forces pour la suite du Tour de France ?
Non, je n’ai pas autorisé les grimpeurs à attaquer en première semaine et pour ceux qui ne sont pas à l’aise en montagne, c’était la même chose pour la suite qu’ils attaquent ou qu’ils ne le fassent pas. Nous avons fait notre maximum et nous avons rempli notre objectif.

En direction de Vittel, Guillaume Van Keirsbulck a passé la journée seul à l’avant. Cela devait-être particulier pour vous ?
Oui, ce n’était pas prévu. Mais vous savez quand personne dans le peloton ne réagit et que vous avez l’occasion de faire une échappée de 190 kilomètres, pour l’équipe et pour le sponsor c’est une bonne chose. A ce moment là, on ne parle que d’un coureur, que d’une équipe et c’était le plus important pour nous.

C’était important pour vous de faire honneur à cette invitation d’ASO en montrant que vous étiez là et que vous vouliez animer la course ?
Oui tout à fait. Nous ne sommes pas venus pour une année, nous visons le long terme sur le Tour et j’estime que l’équipe a montré pendant trois semaines qu’elle avait largement sa place. Nous avons fais le maximum et nous allons essayer de revenir l’année prochaine.

L’équipe Wanty-Groupe Gobert a semblé faire plaisir à beaucoup de monde pendant trois semaines, en particulier en Belgique…
Oui, nous avons gagné beaucoup de supporters belges. Nous étions la troisième équipe en Belgique et je pense qu’actuellement nous sommes presque la première au niveau des supporters donc j’en suis très content.

Pouvez-vous nous parler de Guillaume Martin, 23ème pour son premier Grand Tour ?
Il a fait un très bon Tour de France. Il a eu deux journées difficiles dans les Alpes mais c’est aussi parce qu’il est jeune, c’était son premier Tour et la première fois qu’il roulait trois semaines. Mais c’est un très grand espoir pour le cyclisme français.

Quel est, dans les grandes lignes, le programme de l’équipe pour la fin de saison ?
Nous allons reprendre sur la Polynormande et la London Classic, puis viendra le BinckBank Tour, l’ancien Eneco Tour et ensuite toutes les grandes courses du calendrier sauf la Vuelta.

L’année prochaine, l’objectif est-il de refaire le Tour de France et de participer à un autre Grand Tour ?
Non, nous viserons une participation uniquement sur le Tour.

Propos recueillis par Adrien Godard