On avait déjà eu vent du tracé 2012 de Paris-Nice il y a une semaine, servi sur un plateau sur le site de l’organisation comme le fut le parcours du Tour 2012, à cause d’une fichue faille de sécurité. On savait donc à quoi s’attendre ce matin au moment de la présentation de la 70ème édition de la course au soleil. Le parcours renouera avec une certaine forme de tradition. Une tradition récente puisque l’épreuve boudera une fois encore la vallée du Rhône pour rejoindre la Côte d’Azur par l’ouest du Massif Central, ceci pour la troisième fois en cinq ans. Une tradition ancienne aussi puisque la course renouera avec l’exercice chronométré sur les rampes niçoises du col d’Eze, un exercice athlétique qui a longtemps servi de juge de paix à l’épreuve tout au long de son histoire. A vingt reprises, le lauréat du chrono a aussi ajouté son nom au palmarès.

Le premier rendez-vous majeur de la saison est donc fixé le dimanche 4 mars dans les Yvelines pour un contre-la-montre inaugural entre Dampierre-en-Yvelines et Saint-Rémy-lès-Chevreuse (9,4 km). Dès le lendemain, le cap sera clairement mis vers le sud avec des étapes ouvertes aux mouvements. Si les sprinteurs devraient jouer des coudes à Orléans, il n’est pas dit qu’ils soient suffisamment armés pour se mesurer à nouveau au Lac de Vassivière puis à Rodez, où la route se corsera légèrement. Toutefois, c’est sur des lieux devenus familiers à l’épreuve que devrait commencer à se jouer le titre. Devenue incontournable de Paris-Nice lorsque la course choisit la voie occidentale du Massif Central, la Montée Jalabert vers l’aérodrome de Mende sera le premier moment fort de l’épreuve. En début de saison, ses 3,1 kilomètres à 10,1 % sauront amplement faire la différence entre les prétendants au maillot jaune.

De toute façon, il faudra aimer grimper pour conquérir cette édition de Paris-Nice, un an après celle qui avait fait la part belle aux rouleurs avec le retour d’un long contre-la-montre. Cette fois encore, il y aura un chrono à disputer, mais sur les pentes du col d’Eze (9,1 km à 6,1 %), sur les hauteurs de Nice. Le retour de cet exercice typique de Paris-Nice, qui n’avait jamais été proposé par ASO depuis son rachat de l’épreuve en 2002 – le dernier du genre date donc de 2001, victoire de Dario Frigo – marquera assurément le final d’une course qui peut également réserver des surprises aux coureurs sur les reliefs de l’arrière-pays niçois, du côté de Sisteron et de Nice, où la Promenade des Anglais accueillera cette fois les coureurs le samedi et non plus le dimanche. Voilà donc un tracé pour puncheurs et amateurs d’efforts dans de courtes bosses auquel répondra un plateau royal. Dix des quinze premiers du Tour 2011 passeront cette année par Paris-Nice.

Le parcours :

• 1ère étape (dimanche 4 mars) : Dampierre-en-Yvelines-Saint-Rémy-lès-Chevreuse (9,4 km CLM)
• 2ème étape (lundi 5 mars) : Mantes-la-Jolie-Orléans (185 km)
• 3ème étape (mardi 6 mars) : Vierzon-Le Lac de Vassivière (194 km)
• 4ème étape (mercredi 7 mars) : Brive-la-Gaillarde-Rodez (183 km)
• 5ème étape (jeudi 8 mars) : Onet-le-Château-Mende (178 km)
• 6ème étape (vendredi 9 mars) : Suze-la-Rousse-Sisteron (176,5 km)
• 7ème étape (samedi 10 mars) : Sisteron-Nice (220 km)
• 8ème étape (dimanche 11 mars) : Nice-Col d’Eze (9,6 km CLM)