
Pierre-Henri Menthéour. L’ancien coureur professionnel, Pierre-Henri Menthéour est décédé samedi, des suites d’une longue maladie, à l’âge de 53 ans. Frère aîné d’Erwan Menthéour, il faisait partie de la grande équipe Renault en 1984 aux côtés de Laurent Fignon et de Greg LeMond. Cette année là, sur le Tour de France, il remportait une étape à Rodez en réglant au sprint ses deux compagnons d’échappée. Le Brestois avait mis un terme à sa carrière chez les pros en 1986, avant de revenir sur le devant de la scène dix ans plus tard, battant le record de France de l’Heure en 1996 à 36 ans. Par la suite, le Breton s’était reconverti dans les médias comme journaliste reporter d’images.

Travis Meyer. L’Australien Travis Meyer (Drapac) a été sérieusement blessé à l’entraînement ce week-end. Lors de sa sortie en Andorre, le coureur âgé de 24 ans a été heurté par une voiture. Héliporté à l’hôpital de Barcelone, l’ancien pistard souffre de lourdes blessures. Une fracture du crâne, de la mâchoire, et du bras, lui a été diagnostiquée de même qu’une contusion au poumon. Le champion d’Australie sur route en 2010 n’en est pas à son premier coup dur. En 2011, il avait dû subir une opération à la suite du rétrécissement de l’artère iliaque. Il devait participer au Tour de Turquie dans deux semaines à partir du 27 avril. Travis Meyer avait rejoint la nouvelle équipe Drapac en début d’année, après deux années passées aux côtés de son frère aîné Cameron chez Orica-GreenEdge.
3 questions à…. Jean-René Bernaudeau (manager du Team Europcar)
Jean-René, le Team Europcar a manqué de chance sur Paris-Roubaix…
L’équipe marche pourtant très bien. Mais dans le groupe Cancellara, il y avait un très bon Alexandre Pichot qui crève à 25 kilomètres de l’arrivée. Ça ne pardonne pas. La déception est sur Alexandre qui mériterait de finir un Paris-Roubaix sans problème.
Le point positif, c’est le bon comportement de Yannick Martinez.
Yannick est une belle révélation. Nous n’avions pas de référence. Il a fait une belle campagne. Il voulait découvrir les plus belles courses et il les a finies. Il s’est bien comporté. On va voir comment l’avenir se dessine, mais ça peut lui donner des idées. En plus, il est assez rapide. Il lui manque beaucoup d’expérience et beaucoup de caisse. Mais sa performance dimanche est de bon augure parce qu’il partait d’une page blanche. Il lui a simplement manqué une année de haut niveau. On ne peut pas être devant sur Paris-Roubaix sans avoir de passé. Cela aurait été un miracle.
Malgré les départs de Sébastien Turgot et de Damien Gaudin, le Team Europcar a été présent sur cette campagne. Est-ce un signe que la culture des classiques dans votre équipe perdure ?
Dominique Arnould maîtrise parfaitement ces courses-là. Il les aime et il les connaît. Il crée un groupe où chacun a un rôle précis. Nous avions de bonnes cartes, mais nous avons connu beaucoup de crevaisons. Une place dans les dix premiers aurait été l’apothéose. L’équipe ne s’affaiblit pas comme cela. Le réservoir est bon. Avec un bon Vendée U cette année, je suis sûr que nous aurons de bons coureurs l’an prochain. On va continuer à développer le label. Avoir des coureurs estampillés Vendée U, comme Vincent Jérôme et Alexandre Pichot, qui vont au plus haut niveau est un grand plaisir. C’est ce qui nous tient à cœur.
Propos recueillis à Roubaix le 13 avril 2014.
