
BMC Racing Team. Manifestement, tout le monde n’est pas d’accord avec la version officielle, à commencer par Jim Ochowicz, patron du BMC Racing Team qui a vu la 3ème place au général de Cadel Evans menacée. « Cela a été une parodie d’étape, accuse le patron de la structure américaine. Une communication officielle a demandé aux coureurs de s’arrêter au sommet du Stelvio, car la course serait contrôlée dans les descentes pour des raisons de sécurité. Toutes les équipes sauf deux ont respecté cet ordre. L’UCI et l’organisation ont la responsabilité de s’assurer que les règles soient respectées. Nous ne prenons aucune position à l’encontre des trois coureurs qui ont terminé ensemble. Mais RCS et l’UCI doivent s’assurer d’une certaine équité dans les conditions de course, ce qui n’a pas été le cas. »
Rigoberto Uran. Dans la descente du Stelvio, Rigoberto Uran (Omega Pharma-Quick Step) a peut-être perdu le Giro. Un fait de course qu’il met encore sur le dos de l’organisation. « Dans le Stelvio, Davide Bramati m’a dit que la descente serait neutralisée par les motos pour des raisons de sécurité, explique le Colombien. J’ai réussi à mettre mon imperméable avant le sommet et je ne me suis pas arrêté. J’ai commencé à descendre, mais je n’ai pas vu de motos. Dans la descente, quelques coureurs sont venus auprès de moi et je ne me suis pas rendu compte que Quintana n’y était pas. L’écart était déjà conséquent et nous avons organisé la poursuite. Dans des circonstances normales, je pense que l’histoire aurait été différente. Mais le Giro n’est pas terminé et je vais essayer de reprendre le maillot rose. »

Pierre Rolland. Nairo Quintana mis à part, Pierre Rolland (Team Europcar) est le grand bénéficiaire de la journée mythique que nous avons vécue hier. Désormais 4ème du général, il n’est plus qu’à 5 secondes de Cadel Evans. « J’ai eu un très mauvais souvenir du Tour de Catalogne cette année ou j’avais été pris par le froid et je ne pouvais plus pédaler ni changer de vitesse. J’ai donc mis toutes les chances de mon côté pour ne pas avoir froid aujourd’hui, explique l’Orléanais. Par contre, j’ai très peu mangé et très peu bu, mais ce n’était pas vraiment évident dans ces conditions. Encore une fois, j’ai pu m’appuyer sur un super équipier, Romain Sicard, qui a été exceptionnel. Étant dans les premières positions dans la descente du Stelvio pour ne prendre aucun risque, quand j’ai vu débarquer Quintana avec un équipier, j’ai tout de suite décidé de les suivre. Avec cette descente humide et très technique, l’écart était fait. »
L’étape du jour :
