Désert gourmand

La semaine passée, l’équipe Omega Pharma-Quick Step a mis en route. Et elle n’a pas fait dans la demi-mesure. Six victoires entre le dimanche 9 et le vendredi 14 février. Au Qatar d’abord, où le groupe a l’habitude de collectionner les bons points. Tom Boonen, qui compte vingt-deux victoires d’étape de l’épreuve moyen-orientale à son palmarès, en a ajouté deux de plus dans sa besace, passant tout près d’un cinquième maillot or, mais c’est son coéquipier Niki Terpstra, auteur d’un raid audacieux dès l’ouverture de la course, qui a su défendre la première place du classement général d’un bout à l’autre. Plus près de chez nous, dans les Baléares, les OPQS ont marqué de leur sceau le Challenge de Majorque, d’où ils sont repartis avec deux belles victoires grâce à Michal Kwiatkowski et Gianni Meersman.

Marco Pantani, grimpeur romantique

On a commémoré vendredi les dix ans de la disparition de Marco Pantani, retrouvé mort d’une overdose de cocaïne le 14 février 2004 à Rimini. Partout, les hommages se sont multipliés. L’occasion pour nous de présenter le Pirate sous des traits méconnus grâce au témoignage de son contemporain Mauro Gianetti. « Je pense qu’il avait peur de sa dimension, nous confie l’ancien vainqueur de Liège-Bastogne-Liège. Elle était tellement grande qu’il n’arrivait pas à la supporter. Pendant un moment, le personnage du Pirate l’a aidé à supporter ce poids. Mais à un moment, ce n’était plus suffisant. Il avait divisé l’homme, le coureur et le Pirate. Peut-être ne l’a-t-on pas aidé. Peut-être n’a-t-il pas voulu se faire aider. Mais en tout cas, il était obligé de se cacher derrière le masque du Pirate pour être lui-même. »

Papy Horner fait de la résistance

Depuis l’été dernier, Chris Horner est un quadra hors du commun, vainqueur de son premier Grand Tour, celui d’Espagne, à presque 42 ans. S’il a eu toutes les peines du monde à trouver un nouveau maillot cette saison, sans jamais avoir douté de son avenir, le nouveau capitaine de route de l’équipe Lampre-Merida est déterminé à réaliser une saison aussi époustouflante que la précédente. « Je sais que cette année les jambes sont aussi bonnes que l’an dernier, nous a-t-il certifié à Majorque dans un entretien à retrouver sur Vélo 101. La forme est toujours là. Même à 43 ans, je pense pouvoir gagner le Giro ou la Vuelta (NDLR : il participera aux deux avec l’ambition de les remporter). Tout le monde pensait que la limite pour gagner un Grand Tour, c’était 35 ans. L’an dernier, j’ai gagné à 41 ans. »

John Degenkolb fait son show

A l’arrivée de la première étape du Tour Méditerranéen à Montagnac, John Degenkolb (Giant-Shimano) n’en croit pas ses yeux. Il contemple ses doigts couverts de graisse, stigmate d’un final d’étape de folie. Dans le coup depuis le début de la saison mais toujours précédé au sprint, l’Allemand savait qu’il avait la possibilité de débloquer le compteur au Tour Med. Jeudi, son équipe a donc roulé toute la journée pour lui offrir la victoire sur un plateau. Mais voilà qu’à 10 kilomètres de l’arrivée, il est victime d’un saut de chaîne. John Degenkolb doit s’arrêter, trifouiller sa mécanique, avant de repartir entouré de ses coéquipiers. L’Allemand va rentrer de justesse dans le peloton pour retrouver sa place à l’avant et régler le sprint massif… les doigts couverts de graisse. Il ajoutera deux victoires les jours suivants.

La France nation reine du VTT

La saison VTT 2014 n’est pas encore lancée qu’elle démarre déjà sur un record, celui du nombre de pays ayant enregistré au moins un team à l’Union Cycliste Internationale. Ils étaient vingt-sept l’an passé, ils sont désormais trente-et-un, preuve s’il en est que l’internationalisation du cyclisme concerne aussi le VTT, qui se pratique dorénavant aussi bien au Lesotho qu’en Nouvelle-Zélande, au Brésil qu’au Japon, en Afrique du Sud qu’en Norvège. Et en France bien sûr. Sur les 121 teams référencés cette saison, l’Hexagone en compte dix-sept, ce qui en fait la nation la plus riche. Surtout, cinq teams français évolueront au plus haut niveau de la hiérarchie, ayant obtenu le label Elite UCI : BH-SR Suntour-KMC, Lapierre Gravity Republic, Commençal-Riding Addiction, Hutchinson UR et Evil Vengeance Tour.