Il a beau avoir entamé en novembre dernier une nouvelle décennie qui fait désormais de lui un jeune trentenaire, Bauke Mollema (Trek-Segafredo) reste un jeune coureur d’un point de vue purement athlétique. Le vélo, il n’est arrivé dans sa vie qu’à l’âge de 16 ans, lorsqu’il effectuait chaque jour la liaison Zuidhorn-Groningue, une douzaine de kilomètres, pour rejoindre le lycée. Deux ans plus tard, à la majorité, le Néerlandais se mettait à la compétition… avec un succès fou et une ascension fulgurante qui le vit s’adjuger le Tour de l’Avenir 2008 à 21 ans. Des débuts tardifs qui ont eu pour effet de préserver la fraîcheur de ce grimpeur talentueux qui tourne encore après un podium sur un Grand Tour.

L’arrivée d’Alberto Contador chez Trek-Segafredo a redistribué les cartes entre les deux leaders de l’équipe américaine. En mai, Bauke Mollema fera son retour sur le Giro (il s’y était classé 12ème en 2010) avant d’épauler son coéquipier madrilène au Tour de France. D’ici là, son programme passera par le Tour d’Abu Dhabi et Tirreno-Adriatico, sur lesquels il lui faudra confirmer la belle impression dégagée en Argentine. Ce qui lui vaut la victoire finale au Tour de San Juan. Devant Oscar Sevilla (Medellin-Inder) et Rodolfo Torres (Androni Giocattoli).

Jusqu’au bout, les adversaires de Bauke Mollema auront testé sa résistance, même au cours de l’étape finale disputée à San Juan (111,3 km), qui aura vu Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) lancer une attaque avec Juan-Pablo Dotti et Gonzalo Najar (Sindicato de Empleados Publicos de San Juan) qui aurait pu déstabiliser le leader du classement général sans la vigilance de ses coéquipiers. « Cette dernière étape aura été bien plus dure que je ne me l’étais imaginée, avoue le Néerlandais. Je n’ai pas trop compris ce que cherchait à faire Nibali sur une étape aussi plane et rapide et je dois dire que j’ai été assez surpris qu’il prenne l’échappée. Mais nous ne nous sommes jamais inquiétés, même si ça roulait si vite (48,7 km/h de moyenne) qu’à un moment nous ne parvenions plus à reprendre de temps… »

Finalement, la minute et demie d’avance conquise par Vincenzo Nibali se sera effondrée dans le final. Et ce sont encore les Quick-Step Floors qui auront tiré leur épingle du jeu. Cette fois encore, c’est l’Argentin Max Richeze qui aura bénéficié des faveurs de son groupe. Le coureur local, déjà victorieux la veille, aura fait la borne pour boucler l’épreuve avec 3 secondes d’avance sur un peloton réglé par son coéquipier Tom Boonen (Quick-Step Floors).

Classement 7ème étape :

1. Maximiliano Richeze (ARG, Quick-Step Floors) les 111,3 km en 2h16’48 » (48,7 km/h)
2. Tom Boonen (BEL, Quick-Step Floors) à 3 sec.
3. Matteo Malucelli (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
4. Andrea Guardini (ITA, UAE Abu Dhabi) m.t.
5. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
6. José-Luis Rivera (ARG, Equipo Continental Municipalidad de Pocito) m.t.
7. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) m.t.
8. Attilio Viviani (ITA, Italie) m.t.
9. Daniel Juarez (ARG, Asociacion Civil Mardan) m.t.
10. Mattia Viel (ITA, Unieuro Trevigiani-Hemus 1896) m.t.

Classement général final :

1. Bauke Mollema (PBS, Trek-Segafredo) en 20h19’00 »
2. Oscar Sevilla (ESP, Medellin-Inder) à 14 sec.
3. Rodolfo Torres (COL, Androni Giocattoli) à 16 sec.
4. Ricardo Escuela (ARG, Asociation Civil Agrupacion Virgen de Fatima) à 20 sec.
5. Rui Costa (POR, UAE Abu Dhabi) à 26 sec.
6. Laureano Rosas (ARG, Argentina) à 27 sec.
7. Ramunas Navardauskas (LIT, Bahrain-Merida) à 49 sec.
8. Vincenzo Nibali (ITA, Bahrain-Merida) à 1’15 »
9. Egan Bernal (COL, Androni Giocattoli) à 1’29 »
10. Pieter Serry (BEL, Quick-Step Floors) à 1’31 »