Alexander Kristoff (Norvège)

Et si Alexander Kristoff concluait sa folle saison par un titre mondial ? Encore incongrue au début de l’année, l’idée a parcouru son chemin depuis que le Norvégien a confirmé son beau printemps 2013 tout en mettant la balle au fond sur un Milan-San Remo d’anthologie. Malgré ses 78 kilos, le Nordique a montré qu’il était capable de passer de belles bosses, comme sur le Tour à Saint-Étienne. Comme pour John Degenkolb, la question sera de savoir s’il pourra subir l’enchaînement des difficultés et s’il aura les jambes pour passer les 4200 mètres de dénivelé. Des doutes peuvent être émis sur la condition de Kristoff que l’on a vu en difficulté dans le sprint final du GP de Québec et plus encore au GP de Montréal, après un bon mois d’août marqué par une victoire à Hambourg et une 8ème place à Plouay.

• 27 ans, né le 5 juin 1987 à Stavanger (Norvège)
• 1,81 m ; 78 kg
• professionnel depuis 2006
• passé sur les Championnats du Monde : 1 sélection (69ème en 2010)
• saison 2014 : vainqueur de Milan-San Remo, de deux étapes du Tour de France, de la Vattenfall Cyclassics, du GP de Francfort, et du Tour des Fjords, 8ème du GP Ouest-France, 11ème de Gand Wevelgem
• la fiche complète d’Alexander Kristoff

Michal Kwiatkowski (Pologne)

Très en vue sur le Tour de Grande-Bretagne, Michal Kwiatkowski a montré qu’il ne fallait pas l’oublier dans la course au titre mondial ! Qui aurait pu le croire au terme du Tour de France où le Polonais avait tiré sa misère en dernière semaine. Alors qu’il ne vit que sa deuxième saison dans la peau d’un coureur protégé, le coureur d’Omega Pharma-Quick Step doit encore apprendre à ne pas griller ses cartouches au bout d’une demi-saison après un printemps trop chargé. Pourra-t-il retrouver le niveau qui lui a permis de terminer 3ème de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège et 5ème de l’Amstel Gold Race dans la foulée d’une 2ème place au Tour du Pays Basque ? Sa pointe de vitesse en petit comité peut lui permettre de viser haut dans la course au maillot arc-en-ciel à Ponferrada.

• 24 ans, né le 2 juin 1990 à Dzialyn (Pologne)
• 1,76 m ; 68 kg
• professionnel depuis 2010
• passé sur les Championnats du Monde : 1 sélections (abandon en 2013)
• saison 2014 : vainqueur du Tour d’Algarve, des Strade Bianche, du Championnat de Pologne CLM, du prologue du Tour de Romandie et d’une étape du Tour de Grande-Bretagne, 2ème du Tour du Pays Basque, 3ème de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège, 5ème de l’Amstel Gold Race, 18ème de Tirreno-Adriatico.
• la fiche complète de Michal Kwiatkowski

Vincenzo Nibali (Italie)

On le dit diminué par une blessure à la hanche, mais Vincenzo Nibali est celui sur qui compte Davide Cassani pour retrouver le podium qui fuit la Squadra Azzura depuis 2008. Il est vrai que le Sicilien a peu couru depuis la fin du Tour et qu’il a même chuté aux Trois Vallées Varésines la semaine dernière, mais il répondra forcément présent. Voilà 25 ans que le vainqueur du Tour n’a plus gagné de Championnat du Monde l’année de son sacre. Vincenzo Nibali voudra forcément devenir le cinquième coureur de l’après-guerre à réussir cet exploit après Louison Bobet en 1954, Eddy Merckx en 1971 et 1974, Stephen Roche en 1987 et Greg LeMond en 1989. Et la fin du parcours de Ponferrada avec une longue descente avant deux kilomètres de plat n’est pas forcément pour déplaire au vainqueur du Tour de France.

• 29 ans, né le 14 novembre 1984 à Messine (Italie)
• 1,80 m ; 63 kg
• professionnel depuis 2005
• passé sur les Championnats du Monde : 3 sélections (40ème en 2010, 29ème en 2012, 4ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur du Tour de France, de quatre étapes du Tour de France et du Championnat d’Italie, 5ème du Tour de Romandie, 7ème du Critérium du Dauphiné, 14ème de la Flèche Wallonne.
• la fiche complète de Vincenzo Nibali

Peter Sagan (Slovaquie)

Quand on brûle les étapes avec une facilité déconcertante, le contrecoup est toujours rude. Peter Sagan ne fait certes pas une mauvaise saison, mais un titre mondial redorerait largement un bilan pour le moment mi-figue mi-raisin. Le Slovaque a forcément les capacités pour passer sur ce genre de circuit et faire parler sa pointe de vitesse en temps normal. Mais depuis la fin du Tour, il s’est fait discret, menant timidement ses sprints sur la Vuelta sans jamais sembler en mesure de jouer la victoire. Quel est son véritable état physique ? C’est l’une des interrogations de ce Mondial. Mais s’il est en forme et que la course est un peu trop fermée et cadenassée, Peter Sagan peut aligner tout le monde au sprint. Il est en tout cas le seul sprinteur à ne pas craindre une course débridée.

• 24 ans, né le 26 janvier 1990 à Zilina (Slovaquie)
• 1,84 m ; 75 kg
• professionnel depuis 2010
• passé sur les Championnats du Monde : 4 sélections (abandon en 2010, 12ème en 2011, 14ème en 2012, 6ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur du GP E3, d’une étape de Tirreno-Adriatico, d’une étape du Tour de Suisse, du Championnat de Slovaquie, 2ème des Strade Bianche, 3ème de Gand-Wevelgem, 6ème de Paris-Roubaix, 7ème de la Coppa Bernocchi, 10ème de Milan-San Remo.
• la fiche complète de Peter Sagan

Alejandro Valverde (Espagne)

Alejandro Valverde est monté à cinq reprises sur le podium, mais jamais pour aller chercher le maillot arc-en-ciel. Il possède d’ailleurs le record de médailles pour un homme jamais titré. Quoi de mieux que de briser la malédiction à domicile sur un tracé qui doit, normalement, lui convenir comme un gant ? Le Murcian connaît bien le circuit en course pour avoir disputé les Championnats d’Espagne en juin sur le tracé. Ce jour-là, il avait offert la victoire à Jon Izagirre, mais avait montré qu’il fallait compter sur lui. La sélection espagnole devra travailler uniquement pour lui, mais les Ibériques se sont trop souvent dispersés dans des tactiques parfois floues dictées par des rivalités internes par le passé. Ce temps-là semble résolu. Il faudra en tout cas tirer les échecs du Mondial de Florence pour qu’Alejandro Valverde aille enfin chercher ce maillot arc-en-ciel.

• 34 ans, né le 25 avril 1980 à Murcie (Espagne)
• 1,78 m ; 62 kg
• Professionnel depuis 2002
• Passé sur les Championnats du Monde : 9 sélections (2ème en 2003, 6ème en 2004, 2ème en 2005, 3ème en 2006, 57ème en 2007, 37ème en 2008, 9ème en 2009, 3ème en 2012, 3ème en 2013)
• Saison 2014 : vainqueur de la Flèche Wallonne, de la Clasica San Sebastian, de la Ruta del Sol, du Tour de Murcie, de la Roma Maxima, du GP Miguel Indurain, du Championnat d’Espagne CLM et d’une étape de la Vuelta, 2ème de Liège-Bastogne-Liège, 3ème du Tour d’Espagne, 4ème du Tour de France et de l’Amstel Gold Race, 5ème du Tour du Pays Basque.
• La fiche complète d’Alejandro Valverde

Greg Van Avermaet (Belgique)

Et si c’était lui l’atout numéro un de la Belgique ? Alors que Philippe Gilbert joue la discrétion, Greg Van Avermaet s’affiche clairement comme l’homme en forme du moment du côté belge. Alors que l’on raille parfois sa fâcheuse tendance à manquer le coche de justesse, le Flamand vient de signer trois succès en un peu plus d’un mois, à chaque fois avec la manière. Doté, lui aussi, d’une pointe de vitesse qui peut faire la différence en petit comité, Greg Van Avermaet pourrait tenter d’anticiper à un ou deux tours de l’arrivée pour surprendre les favoris. Avec lui et Jelle Vanendert, Carlo Bomans possède en tout cas deux coureurs qui pourraient bien dynamiter le final sur le circuit espagnol. Même si en l’occurrence, Van Avermaet a bien souvent été sacrifié sur l’autel de la réussite collective.

• 29 ans, né le 17 mai 1985 à Hamme (Belgique)
• 1,81 m ; 74 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 7 sélections (63ème en 2007, 17ème en 2008, 44ème en 2009, 5ème en 2010, 175ème en 2011, 25ème en 2012, 23ème en 2013)
• saison 2014 : vainqueur d’une étape de l’Eneco Tour, du GP de Wallonie, du GP Impanis-Van Petegem, 2ème du Tour des Flandres et du Circuit Het Nieuwsblad, 5ème de l’Eneco Tour et du GP de Québec, 7ème du GP de Montréal, 8ème de la Clasica San Sebastian, 10ème du GP E3, 17ème de Paris-Roubaix.
• la fiche complète de Greg Van Avermaet