Cette saison, les coureurs argentins souhaitant démontrer ce qu’ils valent n’auront pas cent une occasions de le faire. Toute la semaine, ils ont donc profité de la présence chez eux des meilleurs grimpeurs du monde pour donner de la répercussion à leurs performances. Un coureur comme Daniel Diaz (San Luis Somos Todos), 23 ans, et que les plus avisés se rappelleront avoir vu passer par les rangs de La Pomme Marseille en 2011, avait bien préparé son affaire. Déjà sur le podium du Tour de San Luis l’an passé, il s’est emparé hier du maillot de leader et doit le défendre aujourd’hui dans la dernière étape de montagne, le classico Quines-Mirador del Sol (156,6 km). Or ce matin, ce n’est pas la rudesse de la pente finale, 7 kilomètres à 8,8 %, qui laisse planer le doute sur son maillot, mais la capacité de ses équipiers à contrôler la course.

Avant de se présenter au pied du Mirador del Sol, l’étape est agitée tant topographiquement que sportivement. Cinq hommes finissent par prendre la fuite : Marc De Maar (Unitedhealthcare), Mauro Finetto (Vini Fantini), Adriano Malori (Lampre-Merida), Diego Rosa (Androni Giocattoli) et Pieter Weening (Orica-GreenEdge). Heureusement, les coureurs de San Luis Somos Todos vont pouvoir compter sur l’appui d’autres formations, celles n’ayant plus en vue que la victoire d’étape, pour rentrer sur les cinq échappés du jour à 10 kilomètres de l’arrivée. Passé Merlo, l’ascension débute. Pour Daniel Diaz, le danger au classement général est incarné en premier lieu par Tejay Van Garderen (BMC Racing Team), son dauphin à 17 secondes. L’Américain espère bien accrocher enfin une première victoire finale dans une course par étapes, lui dont la régularité dans tous les domaines en a fait un spécialiste naturel.

Aussi, Tejay Van Garderen ne va pas manquer de volonté. Il est le premier favori à se découvrir, mais il apprendra à ses dépens que l’ascension du Mirador del Sol est un truc de purs grimpeurs. L’année dernière, Alberto Contador (Team Saxo-Tinkoff) s’y était imposé – sa victoire lui a été reprise après sa suspension – et c’est lui d’ailleurs que tous observent. Alors l’Espagnol assume ses responsabilités. Une fois, deux fois, trois fois, il accélère et provoque l’éclatement du groupe des favoris. Seul le leader du classement général Daniel Diaz et, à moindre mesure, le Brésilien Alex Diniz (Funvic Brasilinvest-Sao Jose Dos Campos) demeurent aux côtés de Contador. Le Madrilène va finalement faire la différence dans le dernier hectomètre pour arracher un beau succès d’étape en terrain reconquis. Daniel Diaz, lui, se classe au 2ème rang juste derrière le champion, ce qui lui assure, a priori, la victoire finale au classement général !

Demain dimanche, la dernière étape sera favorable aux sprinteurs entre San Luis et Juana Koslay (154,7 km).

Classement 6ème étape :

1. Alberto Contador (ESP, Team Saxo-Tinkoff) les 156,6 km en 3h47’34 » (41,3 km/h)
2. Daniel Diaz (ARG, San Luis Somos Todos) à 2 sec.
3. Alex Diniz (BRE, Funvic Brasilinvest-Sao Jose Dos Campos) m.t.
4. Arnold Alcolea (CUB, Cuba) à 14 sec.
5. Mauro Santambrogio (ITA, Vini Fantini) m.t.
6. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team) à 18 sec.
7. Fabio Aru (ITA, Astana) à 25 sec.
8. Matteo Montaguti (ITA, Ag2r La Mondiale) à 30 sec.
9. José-Joao Pimenta (POR, Team NetApp-Endura) à 34 sec.
10. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Lotto-Belisol) à 42 sec.

Classement général :

1. Daniel Diaz (ARG, San Luis Somos Todos) en 20h37’28 »
2. Tejay Van Garderen (USA, BMC Racing Team) à 33 sec.
3. Alex Diniz (BRE, Funvic Brasilinvest-Sao Jose Dos Campos) à 39 sec.
4. Alberto Contador (ESP, Team Saxo-Tinkoff) à 1’02 »
5. Jurgen Van Den Broeck (BEL, Lotto-Belisol) à 1’47 »
6. Mauro Santambrogio (ITA, Vini Fantini) à 2’29 »
7. Miguel-Angel Rubiano (COL, Androni Giocattoli) à 2’34 »
8. Javier-Alexis Acevedo (COL, Jamis-Hagens Berman) à 3’00 »
9. Bart De Clercq (BEL, Lotto-Belisol) à 3’14 »
10. Vincenzo Nibali (ITA, Astana) à 3’17 »