La deuxième étape de la Haute Route 2013 est partie ce matin de Megève à 8 heures. Presque une grasse matinée comparativement au départ de Genève hier à 7h15, et celui de demain à Val-d’Isère à 7 heures. Les cinq sas étaient différenciés selon le classement général. Le premier étant réservé aux 75 premiers. Une bonne initiative puisqu’en plus de fluidifier le départ, elle permet de gagner en convivialité en s’élançant avec des participants du même niveau. Le départ étant neutralisé jusqu’au pied du col de Saisies, les regroupements sont malgré tout intervenus et personne n’a été pénalisé lors de ce départ.

Megève n’en est pas à son coup d’essai puisque c’est la troisième fois que la station accueille la Haute Route, en plus d’être réputée dans l’univers des cyclosportives. Petit clin d’oeil, la 26ème Megève-Mont Blanc et la 11ème Time-Megève-Mont Blanc se dérouleront le 15 juin 2014, et seront donc décalées d’une semaine par rapport à cette année. Celles-ci seront neutralisées de Megève à Sallanches où le départ sera donné. Les organisateurs ont également pris la sage décision de neutraliser toutes les descentes, prolongation de ce qu’ils ont déjà fait cette année sur certains cols. La station de départ se tourne largement vers le vélo de route (elle nous a d’ailleurs confirmé qu’elle était candidate pour être ville étape du Tour), mais la station d’arrivée est bien plus éclectique.

D’ailleurs, à l’arrivée à Val-d’Isère, il y a match nul entre le nombre de routiers et de vététistes. Ce week-end, la station va accueillir une manche des Enduro World Series. Comme un trait d’union entre les deux disciplines, Karim Amour, 62ème aujourd’hui, avait remporté en 1994 une manche du Championnat de France de descente pour la dernière fois en formule par étapes à Val-d’Isère. L’année suivante, Cédric Gracia était le premier à s’imposer sur un événement unique… également à Val-d’Isère.

Avant d’arriver dans cette station forcément chère aux pilotes, deux autres ascensions attendaient les participants sur ce parcours de 111 kilomètres en toboggan. Le col des Saisies d’abord escaladé en direction de Notre-Dame-de-Bellecombe. C’est là que la bonne est partie avec en son sein un Peter Pouly clairement au-dessus du lot, qui prend déjà les commandes du général et qui terminera huit minutes devant son plus proche poursuivant à Val-d’Isère. Comme lors de la première étape hier, les routes n’étaient pas forcément en excellent état en raison de l’hiver extrêmement rude qui a frappé les sommets.

Une fois ses dangers évités, la récompense venait avec le Cormet de Roseland, incontestablement, un des plus beaux cols de France. Une seule image pour résumer la beauté de cette ascension : la montagne se reflétant dans le lac d’altitude à 1967 mètres. Comme hier, au sommet, les troupeaux de vaches tarines assistaient tranquillement au spectacle pour rendre l’atmosphère bucolique et pour bien signifier que l’on est bien dans les Alpes. Le léger replat à mi-pente a pu en surprendre plus d’un, mais il reste alors tout de même six kilomètres d’ascension. L’autre (mauvaise) surprise interviendra en bas de la descente du Cormet de Roseland. Un long faux plat attend alors les participants. Là encore, celui-ci fait mal, d’autant plus qu’il est placé après 90 kilomètres.

Bonne nouvelle : la montée vers Val-d’Isère a été quelque peu rabotée en raison de travaux dans la station. La ligne était donc placée six kilomètres avant l’arrivée initiale. Cela n’a eu aucune incidence sur l’étape du jour. Heureusement d’ailleurs que la dernière difficulté ait été raccourcie, compte tenu des écarts qui séparent un Peter Pouly, seul au monde, du reste des participants. Pour les autres, la neutralisation des derniers kilomètres était la bienvenue pour dérouler, et refaire le parcours avec les participants, en anglais forcément avec la multitude de nationalités présente. S’en suivaient la douche, le massage et le repas, toujours parfaitement assurés, et bien indiqués par les bénévoles encore présents.

Demain, 164 kilomètres sont au programme. L’étape reliera Val-d’Isère à Serre Chevalier par delà l’Iseran, le Mont Cenis et le col de l’Echelle.

Classement 2ème étape :

1. Peter Pouly en 3h20’07 »
2. Ariya Pounsavath à 8’30 »
3. David Polveroni à 9’10 »
4. Krzysztof Skupke à 9’37 »
5. Jurgen Pansy à 11’00 »

Classement général :

1. Peter Pouly en 7h31’05 »
2. Ariya Pounsavath à 8’27 »
3. Jurgen Pansy en 17’04 »
4. David Polveroni à 17’40 »
5. Sylvain Garde à 20’02 »

Classement par équipes :

1. Life and Living Bikenet en 23h01’44 »
2. Uphill Only à 53’32 »
3. Team Radsport Greiner à 1h54’40 »
4. Team FX à 2h43’42 »
5. Sarenne à 3h02’45 »