Deux nouveautés pour le prix d’une. L’année prochaine, le Challenge National fera étape sur deux circuits totalement inédits. La ville de Steve Chainel, Saint-Etienne-lès-Remiremont, accueillera la manche d’ouverture. La cité normande de Flamanville accueillera la dernière étape. Quelneuc fera office de rendez-vous classique, pour de ne pas repartir avec une édition entièrement neuve. Autre nouveauté, l’ultime passe d’armes sera repoussée au calendrier. Habituellement placée début décembre, la manche finale se déroulera à la fin du mois, en l’occurrence le 29 décembre. En 2013, Flamanville sonnera donc comme une répétition générale des Championnats de France, une semaine avant de remettre en jeu les maillots tricolores à Lignières.

Pour les organisateurs, la date ne change pas grand-chose. Depuis sept ans, la ville normande abrite un cyclo-cross le jour de la Saint-Sylvestre dans le parc du château datant du 16ème siècle. Un décor sublime qui promet de belles images. « Quand Jean-Yves Plaisance est venu sur le circuit, il m’a dit « ça aura de la gueule ». On est peut être chauvins mais en tout cas c’est un très beau cadre », décrit Mickaël Lemardelé, ancien crossman et qui sera en charge de dessiner le circuit. Y aurait-il cru il y a sept ans quand il soumettait l’idée au maire de la commune d’organiser un cross dans le parc du château historique ? Pas sûr. Mais le cyclo-cross de Flamanville a franchi les étapes une à une. D’abord au programme du Challenge Régional, le circuit accueillait les Championnats de Normandie pour sa troisième édition, avant de passer dans le calendrier national.

Aujourd’hui, il fait partie du paysage du cyclo-cross normand et quelques coureurs professionnels enfourchent leur vélo le dernier jour de l’année à Flamanville. Le dernier vainqueur n’est autre qu’Arnold Jeannesson (FDJ-BigMat). Cette année, le tout récent champion des Pays de la Loire sera présent, tout comme son coéquipier francilien, Sandy Casar. Florian Le Corre (Roubaix Lille Métropole) et Julien Roussel (Normandie) seront les autres têtes d’affiche…pour le moment.  » Comme c’est un site inédit, j’espère que certains coureurs viendront d’eux-mêmes pour le reconnaître. Il n’y aura pas d’autres épreuves avant. Il n’y aura que le 31 décembre de cette année avant la manche finale du Challenge », prévient  Mickaël Lemardelé.

À quoi devront s’attendre les crossmen ? À un circuit très roulant, peu technique et au dénivelé relativement faible (environ 70 mètres). Le circuit est tracé dans le jardin du château avec une partie en prairie, une autre en sous-bois. Le dernier tiers du circuit est constitué de chemins et de portions de routes. Pour l’aspect technique, une quinzaine de marches seront à franchir pour remonter les douves du château. Reste à savoir si les organisateurs normands ne se sont pas précipités en accueillant une manche finale de Challenge, si tôt dans l’histoire du circuit. « Au fond de moi, je savais qu’il était possible d’organiser une manche de Challenge National. Peut-être pas si rapidement même si on en parlait depuis plusieurs années », concède Mickaël Lemardelé. « Mais quand on est sollicités par la fédération pour un événement comme celui-là, on ne peut pas refuser ». Aux abords du château, le 29 décembre 2013, le grand seigneur du cyclo-cross français sera désigné.