Kevin, tu t’es imposé dans la dernière manche du Challenge National Espoirs, raconte-nous.
J’ai fait un bon départ pour entrer sur le circuit à la 5ème place. Je suis aussitôt remonté et j’ai senti que j’avais de bonnes jambes. Après avoir fait un premier tour, David Van Der Poel et Théo Dumanchin sont revenus. J’ai glissé dans une petite descente mais ça ne m’a pas fait perdre trop de temps. Nous étions trois devant et quand je me suis retourné j’avais fait un trou et j’ai essayé d’aller jusqu’à la fin. Ça a marché. C’est la deuxième fois que je gagne une manche du Challenge National. J’avais gagné le classement général avec une manche chez les Cadets en 2008.

Cette victoire nationale, tu y tenais ?
Je voulais au moins gagner une manche. Ça fait toujours plaisir de gagner, et en plus le circuit de Besançon me convenait pas mal. J’aime bien la boue et je me sentais bien. Le week-end précédent j’ai terminé 2ème au Championnat Rhône-Alpes Espoirs derrière David Menut. Je savais que j’avais des chances de podium.

Comment t’es-tu senti physiquement ?
J’étais un peu à fond tout le temps mais sur ce circuit ce n’est pas trop le cœur qui monte mais plus les jambes qui bloquent. Je n’étais pas trop essoufflé, ça s’est fait au niveau des jambes. Après, on prend un rythme et les écarts se font tout seul sur ce type de circuit. On reste toujours dans la même allure, sans technique particulière. Le physique a fait la différence, étant souvent à pied.

Le bloc Rhône-Alpes sur un tel circuit représentait-il un avantage ?
Non, pas du tout, à l’inverse de Lignières ou Rodez, où nous avions vraiment couru en équipe. Là, on ne pouvait rien faire collectivement sur un circuit aussi large. Celui qui voulait doubler pouvait facilement le faire.

Cette victoire augmente-t-elle des ambitions pour les courses à venir ?
Je pense au Championnat de France, c’est sûr. Le circuit sera un peu plus dur mais les conditions risquent d’être identiques début janvier en Bretagne. J’y viserai un podium, sachant qu’Arnaud Jouffroy sera de retour. On ne court pas souvent avec lui, on verra ce qu’il vaut. Et peut-être que la victoire sera accessible, on ne sait pas. Nous allons faire un stage avec le comité Rhône-Alpes. Et après le stage on est toujours bien, donc je ne perds pas espoir. Et puis je ne suis qu’en 1ère année dans la catégorie.

Le Championnat du Monde se disputera dans le sable, peux-tu avoir ta place en équipe de France Espoirs ?
J’espère. Par chez moi, il y a une belle plage sur laquelle je m’entraîne de temps en temps. J’espère avoir bien la technique du sable et pouvoir faire dans les 10 aux Championnats du Monde.

Propos recueillis à Besançon le 11 décembre 2011.