Arthur, chez FDJ-BigMat, les journées commencent par le passage à la cryothérapie. Quand y passez-vous ?
Avant le petit-déjeuner, comme ça c’est fait et je n’ai plus de questions à me poser. Quand je me réveille, je suis un peu dans le pâté, et ce n’est pas spécialement une partie de plaisir d’aller se cailler les miches dans le tonneau ! Le soir, après une étape où il a fait chaud, ça passe mieux. On est tous demandeurs et on y va ensemble en sortant du bus. C’est plus convivial. Le matin c’est bien plus dur. Ce n’est déjà pas trop mon truc, j’ai du mal à émerger, alors se taper -40° au saut du lit, ce n’est pas super mais il faut le faire.

C’est un passage obligatoire, sans quoi vous ne le feriez pas ?
Certains matins, je ne le fais pas car je ne me sens pas d’attaque. Ce n’est pas obligatoire mais on sent un bienfait quand même. De ce côté-là, on a envie d’y aller.

Au petit-déjeuner, que prenez-vous ?
J’aime bien commencer classiquement, avec un café. Ça dépend de ce qu’on me propose. Je finis avec un petit peu de riz et une petite omelette pour avoir une petite note salée. On mange pas mal de sucré toute la journée donc ça fait du bien.

Comment se passe le début de Tour de l’équipe FDJ-BigMat ?
Personnellement ça va. J’ai évité les pépins physiques, c’est déjà bien. Il y a eu le petit bémol avec Anthony Roux, qui nous a fait une frayeur avec son poignet. Au niveau des résultats, Yauheni Hutarovich a terminé 7ème hier, on aurait aimé qu’il fasse un peu mieux. Mais ce n’est pas facile de le placer dans un sprint, nous ne sommes pas des spécialistes. De mon côté, j’aurais aimé faire mieux à Seraing mais j’ai péché dans les derniers hectomètres.

Anthony Roux vous a-t-il raconté sa journée passée devant ?
Personne ne voulait sortir au début de l’étape, ça semblait un peu cadenassé, sans mecs motivés. Anthony s’est dit pourquoi pas y aller, qu’il serait mieux devant que de freiner à l’arrière, de se taper les relances et de souffrir avec son poignet. Ça a été bon pour son moral et sa récupération.

Aujourd’hui, place aux routes françaises et à l’arrivée à Boulogne-sur-Mer, connaissez-vous le final ?
Je ne connais que la côte d’arrivée pour avoir fait le Championnat de France l’année dernière. Sur le profil ça peut être un final qui correspondra à beaucoup d’entre nous. On va essayer de bien faire. On verra si on peut tenter quelque chose ou obtenir un bel accessit. Pour la victoire, notre ami Peter Sagan semble au-dessus du lot. Ce sera difficile mais il ne faut pas s’avouer vaincu.

Les bosses précédentes pourront faire une première sélection ?
Oui, et Pierrick Fédrigo les connaît bien. Le contre-la-montre du Championnat de France passait par ces bosses-là l’année dernière. Plusieurs d’entre nous l’ont fait, on va pouvoir se briefer là-dessus et définir un plan d’attaque.

Quel sera votre programme d’ici au départ d’Orchies à 12h30 ?
Petit-déjeuner, préparation des affaires, fermeture des valises dont les kinés se chargeront ensuite, puis on se dirigera vers le bus. On s’y reposera car on met du temps pour atteindre la zone de départ, avec tout le public et les difficultés de circulation. Là, on discute avec les copains, on commence à se préparer petit à petit. Les journées passent vite sur le Tour !

Propos recueillis à Mont-Saint-Aubert le 3 juillet 2012.