Phil, que peut-on annoncer à propos du team Type 1-Sanofi pour 2013 ?
Le team continuera à courir au plan international en 2013, en dépit de rumeurs qui ont couru. Nous avons de bonnes relations avec Sanofi, nous allons continuer à développer notre team. Nous sommes focalisés sur le diabète de type 1, et notre action est internationale. Il s’agit de mettre en avant et amener des coureurs atteints de diabète au top et ce au plan mondial. Nous voulons avoir de plus en plus d’athlètes atteints de diabète dans l’équipe, des coureurs capables d’être au top niveau. Nous travaillons sur les détails du programme 2013 actuellement, au minimum sur un programme similaire à 2012 et voire même encore mieux.

Etes-vous toujours candidat à un des trois Grands Tours, par exemple ?
La seule frustration pour cette année c’est celle-là, ne pas avoir été au départ d’un des Grands Tours. Nous avons une équipe qui aurait pu gagner des étapes, c’est certain. Ceci dit, nous avons eu une très belle saison côté résultats et aussi exposition. Un Grand Tour, c’est la garantie d’exposer mondialement notre message.

Ce qui signifie que vous pouvez garder les coureurs et l’encadrement français avec Frédéric Moncassin ?
Encore une fois, on finalise pour 2013, Frédéric Moncassin a été très demandé par pas mal d’équipes. C’est un bon directeur sportif qui responsabilise les coureurs. Nous l’avons remis en lumière, il est courtisé, c’est normal. Nous allons avoir du mouvement c’est certain. Arrivées et départs bien sûr. Mais une chose est sûre, nous aurons une équipe très compétitive.

Quel est votre programme de fin de saison ?
Tour du Brésil, Tour de Chine, des courses en Italie, en France peut-être, mais c’est certain, nous serons au départ de Paris-Tours pour la fin de saison en Europe. Nous étions 5èmes en 2011. Jure Kocjan est très fort, nous voulons donner un signal à ASO, nous étions prêts cette année pour le Tour, près d’une décision favorable. La volonté c’est aussi d’aller en Chine, au Japon, pour internationaliser notre message. Nous serons au départ du contre-la-montre par équipes du Championnat du Monde, avec des coureurs de sept pays différents. On fera du mieux possible, même si on n’est pas favoris.

Sur ces deux années, de quoi êtes-vous le plus fier ?
Hum, bonne question, peut-être la victoire au Tour du Rwanda, spéciale, forcément. Grâce à notre programme, 300 enfants ont été sauvés de la maladie. Ils ont une seconde vie grâce au Team Type 1. Julien El Farès nous a positionnés en France, Alesandro Bozzana a gagné en Autriche, Joey Rosskopf aux Etats-Unis, par exemple. La visibilité s’améliore de plus en plus, en janvier 2011 on était inconnus. Notre message est mondial, le cyclisme est plus suivi en Europe, donc on est plus connus en Europe. Quand on est aux Etats-Unis, les gens viennent nous voir au bus tous les jours, nous félicitent pour le message qu’on transmet. On donne de l’espoir et ça, ça rend les coureurs fiers de courir pour Team Type 1-Sanofi.

Propos recueillis à Aspen le 23 août 2012.