Roger, comment estimez-vous le premier mois d’activité de l’équipe Bretagne-Schuller promue cette année en 2ème division ?
Disons que nous nous attendions à mieux au niveau des résultats. Comme tous les ans, nous sommes un petit peu en retard à l’Etoile de Bessèges, au Tour Méditerranéen et au Tour du Haut Var. D’habitude, on commence à voir le jour après le Tour de Normandie et le Critérium International. Ca devrait être la même chose cette fois-ci. Nous n’avons pas encore eu de très bons résultats mais ça ne devrait tarder.

Comment expliquez-vous cette mise en route tardive ?
Nous ne l’expliquons pas en fait. Nous avons fait un long et bon stage en Espagne, avec de bonnes charges de travail. Nous nous attendions à de meilleurs résultats mais nous ne nous inquiétons pas. Nous pensons qu’après le Tour de Normandie nous allons avoir le déclencheur habituel et que nous arriverons en forme dans les courses qui suivront.

La grosse nouveauté, c’est votre participation à Paris-Nice à compter de dimanche prochain. Abordez-vous cette échéance avec des craintes ?
C’est vrai qu’il s’agit pour nous d’une nouvelle course et d’un nouveau challenge. On ne va pas dire que nous avons des craintes car nous nous sommes préparés pour être au niveau à Paris-Nice. Je pense que nos coureurs y seront présents. On voit que ceux qui avaient un peu de retard ont réussi à se mettre au diapason. Les coureurs montent en puissance, même si dans les résultats ça ne se voit pas. On ne va pas jouer le classement général de Paris-Nice mais je pense que nous serons présents sur quelques étapes.

Quelles y seront vos ambitions ?
Une victoire d’étape serait magique mais quelques coup d’éclats dans des étapes et une petite place au général pour un ou deux de nos coureurs serait possible. Nous avions dix coureurs en lice pour huit places. Nous avons retenu Eric Berthou, Sylvain Calzati, Jean-Luc Delpech, Renaud Dion, Florian Guillou, Romain Hardy, Gaël Malacarne et Florian Vachon.

La particularité de Paris-Nice sera un contre-la-montre individuel de 27 kilomètres, comment l’avez-vous préparé ?
Les coureurs ont fait des essais sur leur vélo de contre-la-montre. Certains d’entre eux sont même allés reconnaître le parcours à l’occasion du Tour Méditerranéen. C’est un long chrono qui va être prépondérant pour le classement général. Comme pour toutes les équipes, ce sera notre premier contre-la-montre. Il y aura des affinements à faire. Notre entraîneur est venu pour voir un ou deux coureurs sur leur vélo de chrono.

Vous faites partie des équipes invitées sur Paris-Nice, serait-ce une crainte de décevoir un organisateur comme ASO ?
Oui, bien sûr. Notre objectif est de bien paraître à Paris-Nice. Ce n’est pas une angoisse mais nous avons à cœur d’être présents et de ne décevoir personne, que ce soit notre encadrement, nos coureurs et bien sûr ASO. Mais je pense que nous serons à la hauteur.

Quel est le rôle de Sylvain Calzati, qui arrive d’une grosse structure comme Sky ?
Jusqu’à maintenant nous ne lui avons pas confié de mission particulière. Mais sur une course comme Paris-Nice, il sera un peu notre fil conducteur pour le classement général. Sylvain sera protégé dans les dernières étapes, qui seront prépondérantes pour le classement général. L’équipe va donc courir un peu en fonction de lui. Mais les autres auront tout de même carte blanche dans les premières étapes.

Suivra le Critérium International en Corse. Là aussi, l’ambition sera de marquer les esprits voire de prendre date avant un Tour 2013 qui pourrait partir de Corse ?
Nous avions fait une bonne première étape l’année dernière avant de souffrir ensuite. Nous allons essayer de prendre nos marques sur cette épreuve, qui est aussi une très grande course. Et pourquoi pas y trouver un déclencher pour le Tour de France 2013…

Vous avez réalisé un gros changement de matériel en passant sur des vélos KTM et des roues Corima, comment s’est effectuée la transition ?
Quand ça se passe comme ça on est content. Les coureurs ne se plaignent pas, ils sont très contents des vélos comme des roues. Quand c’est dans l’autre sens c’est moins marrant mais dans ce sens-là ça se passe bien. Nos vélos ne sont pas des vélos français mais nous les avons eus pratiquement à temps. C’est parfait.

Propos recueillis à Vals-les-Bains le 27 février 2011.