Serge, IAM Cycling a bouclé son premier Tour de France. Quel bilan tirez-vous de cette grande première ?
C’est d’abord une belle expérience. Faire le Tour en deuxième année était déjà quelque chose de très bien. Nous avions des ambitions de Top 10 au départ avec Mathias Frank. Malheureusement, il était out au sixième jour. Il a fallu que l’on revoie nos objectifs. Que l’on se fasse voir tout en ayant des ambitions. On est passé tout près d’une victoire d’étape avec Martin Elmiger à Nîmes où Heinrich Haussler termine 2ème. Mais il faut de la réussite. Un Tour de France, c’est long. C’est trois semaines de course. On a eu des malheurs avec Mathias mais aussi avec Reto Hollenstein. Il a été courageux pour finir l’étape mais a été obligé de quitter le Tour.

Gardez-vous un goût amer de ce Tour ?
Bien évidemment, lorsque l’on part avec un objectif de Top 10, ça nous laisse d’autant plus de regrets. On pense vraiment que Mathias Frank aurait pu atteindre cet objectif. Nous sommes déçus, mais pas du comportement des coureurs. Ils ont été exemplaires et se sont battus.

Pour quand est prévu le retour en compétition de Mathias Frank ?
Il est encore trop tôt pour en parler. Il est dans une phase de reconstruction, de guérison. Il a commencé à rouler mais très légèrement sur home-trainer. Ce que l’on espère c’est qu’il puisse recourir d’ici la fin de la saison.

Avec quels objectifs aborderez-vous la Vuelta à laquelle vous participerez également ?
Le reste de l’équipe a fait un stage en altitude avec la sélection qui participera au Tour d’Espagne. Nous sommes en train de la peaufiner. Nous irons là-bas avec des ambitions de victoire d’étape. Peut-être pas avec celles de classement général. Encore que la Vuelta est un peu moins difficile que le Tour de France. Les coureurs qui étaient sur le Tour ne devraient pas être sur la Vuelta.

Les organisateurs du Tour vous ont-ils déjà adressé des retours quant à votre participation ?
Nous n’avons pas eu de retour de l’organisation. Nous avons fait ce que nous devions faire avec nos moyens et notre manque de réussite. Nous ne sommes pas déçus et je ne pense pas que les organisateurs soient déçus non plus. Nous avons tenu notre rang.