Thibaut, en ouverture de la présentation du Tour 2015, on a revu les images du dernier Tour de France. A quoi avez-vous pensé en les redécouvrant ?
C’est beaucoup d’émotion. On a toujours un peu de frissons quand on voit tout ça. Ça reste de vrais bons moments. Il ne faut pas les oublier et en profiter surtout.

D’ores et déjà on vous attend en 2015, que retenez-vous du parcours présenté ?
C’est un beau tracé. On va dire que ce sera un Tour de France coupé en deux avec une première partie assez piégeuse dans le nord et une seconde partie montagneuse dans le sud avec des Pyrénées et des Alpes assez intéressantes. Il y aura encore vraiment de quoi faire.

Et pas qu’en deuxième partie, la première s’annonce bien dense…
Tout à fait. Tous les jours il faudra faire attention. Il s’agira d’une première semaine plutôt compliquée, avec à nouveau une étape de pavés.

L’image des lacets de Montvernier qui ponctueront l’étape de Saint-Jean-de-Maurienne a saisi la salle du Palais des Congrès, vous connaissez ?
Oui. C’est un petit col que nous avons grimpé en stage lorsque nous étions précisément à Saint-Jean-de-Maurienne. Il s’agit d’un petit col sympa. Le grimper sur le Tour de France sera assez atypique.

Allez-vous mettre l’hiver à profit pour vous perfectionner encore sur certains points ?
Je ne vais pas changer ce que j’ai fait les années passées. Je vais garder le contre-la-montre pour point de travail. C’est l’exercice dans lequel je dois m’améliorer. Après, j’espère toujours grimper le mieux possible.

Pour autant ce Tour 2015 s’annonce destiné aux grimpeurs avec beaucoup de montagne et très peu de contre-la-montre…
Ce sera un Tour montagneux en effet, avec un seul contre-la-montre individuel de 14 kilomètres au tout début. Pour les grimpeurs, un parcours tel que celui-ci, sans vrai chrono, sera mieux qu’un tracé comme celui de 2014 avec un grand chrono sur la fin.

Vous avez eu du mal à gérer votre après-Tour, comment l’expliquez-vous aujourd’hui ?
Le Tour de France, ça reste une course épuisante nerveusement et physiquement. Je suis assez jeune et j’ai eu du mal à remettre en route. Mais je sais qu’en fin de saison j’avais retrouvé mes sensations. Il m’a seulement fallu un peu plus de temps que d’habitude.

Avez-vous déjà réfléchi à l’approche que vous ferez du Tour de France la saison prochaine ?
Pour l’heure je ne sais rien de mon programme. Nous allons parler de tout ça avec le staff dans un mois. De là on verra s’il n’y aura que le Tour de France à mon calendrier en 2015 ou un autre Grand Tour.

Que faudra-t-il attendre des Français l’an prochain ?
Nous essaierons de faire aussi bien que cette année. Si nous pouvions remettre deux coureurs sur le podium, ce serait déjà super. Mais tous les Tours de France ne se ressemblent pas.

Propos recueillis à Paris le 22 octobre 2010.